Paradis : roman
Abdulrazak Gurnah
Affiner le résultat de recherche avec le type de document Livres Afficher tous les documents ayant la date d'édition : , commele document Paradis : roman 1997Afficher tous les titres de la collection "".EmpreinteNombre d'avis des abonnés sur le document Paradis.1 avis abonnéNote moyenne des avis des abonnés sur le document Paradis.Rechercher tous les documents ayant comme Centre d'intérêt: Grande-BretagneRechercher tous les documents ayant comme Centre d'intérêt: TANZANIE
Pour rembourser une dette trop lourde, Yousouf, 12 ans, a été vendu par son père, qui lui fait croire qu'il va séjourner quelque temps chez son oncle Aziz... Yousouf pénètre dans un monde en pleine mutation, celui de l'Afrique traditionnelle que corrompt peu à peu le colonialisme.
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Description
- Titre(s)
- Paradisroman
- Auteur(s)
- Abdulrazak Gurnah (Auteur)Anne-Cécile Padoux (Traducteur)
- Collation
- 283 p. ; 21 cm
- Centre(s) d'intérêt
- Grande-BretagneTANZANIE
- Collection(s)
- Empreinte
- Année
- 1997
- Identifiant
- 2-207-24279-X
- Langue(s)
- français
- Résumé
- Pour rembourser une dette trop lourde, Yousouf, 12 ans, a été vendu par son père, qui lui fait croire qu'il va séjourner quelque temps chez son oncle Aziz... Yousouf pénètre dans un monde en pleine mutation, celui de l'Afrique traditionnelle que corrompt peu à peu le colonialisme.
- Prix
- 135 F
- Editeur(s)
- Denoël
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Avis
Des lecteurs
le 20 octobre 2021
Un espace de réflexion sur la société précoloniale et coloniale de l'Afrique de l'Est
Peu connu du public francophone, Abdulrazak Gurnah est le deuxième écrivain d'Afrique noire subsaharienne à remporter le prix Nobel de littérature. Les lecteurs français ont eu l'occasion de le découvrir pour la première fois en 1995 dans « Paradis », le premier de ses trois romans traduits dans notre langue.
J'ai également découvert Abdulrazak Gurnah en lisant « Paradis ». J'ai été séduit par son écriture simple mais élégante et vivante. Dans ce roman, Gurnah esquisse le panorama de son pays au début du XXe siècle et s'intéresse aux destins d'individus vulnérables que l'histoire et la géographie malmènent. A travers l'odyssée du jeune Yusuf, vendu par son père en règlement d'une dette, réduit ensuite en esclavage par son « oncle » Aziz, puis lancé à dix-sept ans, au péril de sa vie, sur la route des caravanes à l'intérieur du pays, l'écrivain scrute les innombrables facettes de la servitude, dessinant le portrait d'une population africaine exploitée et menacée par des intérêt puissants.
Le roman crée un espace de réflexion sur la société précoloniale et coloniale de l'Afrique de l'Est où existait déjà, avant l'arrivée des Européens, Allemands, Italiens et Britanniques, une société métisse transculturelle, faite d'éléments culturels et langagiers arabes, africains et hindous, et l'auteur crée une sorte d'interlangue pour représenter un univers métissé des langues et des cultures. L'intrigue se déroule au début du XXe siècle, à mi-chemin entre la domination arabe et la colonisation allemande, au moment où des Européens commencent l'occupation de la côte est-africaine. le texte déconstruit le mythe de l'Eldorado précolonial en soulignant l'implication swahili — société métisse faite d'éléments arabes, indiens, persans, africains — dans la traite des esclaves.
À travers le regard, souvent ironique de Yusuf, le récit s'efforce de restituer ce qu'ont vécu les populations de l'Afrique de l'Est à un tournant de leur histoire, et décrit le piège et l'impasse que porte une idéologie récente dont l'obsession est de dénoncer la colonisation européenne en exaltant la résistance indigène et son exploitation. Les conflits linguistiques, religieux ou ethniques existaient bien avant la colonisation européenne et subsistent encore bien après.
J'ai également découvert Abdulrazak Gurnah en lisant « Paradis ». J'ai été séduit par son écriture simple mais élégante et vivante. Dans ce roman, Gurnah esquisse le panorama de son pays au début du XXe siècle et s'intéresse aux destins d'individus vulnérables que l'histoire et la géographie malmènent. A travers l'odyssée du jeune Yusuf, vendu par son père en règlement d'une dette, réduit ensuite en esclavage par son « oncle » Aziz, puis lancé à dix-sept ans, au péril de sa vie, sur la route des caravanes à l'intérieur du pays, l'écrivain scrute les innombrables facettes de la servitude, dessinant le portrait d'une population africaine exploitée et menacée par des intérêt puissants.
Le roman crée un espace de réflexion sur la société précoloniale et coloniale de l'Afrique de l'Est où existait déjà, avant l'arrivée des Européens, Allemands, Italiens et Britanniques, une société métisse transculturelle, faite d'éléments culturels et langagiers arabes, africains et hindous, et l'auteur crée une sorte d'interlangue pour représenter un univers métissé des langues et des cultures. L'intrigue se déroule au début du XXe siècle, à mi-chemin entre la domination arabe et la colonisation allemande, au moment où des Européens commencent l'occupation de la côte est-africaine. le texte déconstruit le mythe de l'Eldorado précolonial en soulignant l'implication swahili — société métisse faite d'éléments arabes, indiens, persans, africains — dans la traite des esclaves.
À travers le regard, souvent ironique de Yusuf, le récit s'efforce de restituer ce qu'ont vécu les populations de l'Afrique de l'Est à un tournant de leur histoire, et décrit le piège et l'impasse que porte une idéologie récente dont l'obsession est de dénoncer la colonisation européenne en exaltant la résistance indigène et son exploitation. Les conflits linguistiques, religieux ou ethniques existaient bien avant la colonisation européenne et subsistent encore bien après.
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