Paris, 1830. Octave, trahi par sa maîtresse, tombe dans le désespoir et la débauche : le «mal du siècle». La mort de son père l’amène à la campagne où il rencontre Brigitte, une jeune veuve, de dix ans son aînée. Pour Octave, c’est à nouveau la passion. Mais aura-t-il le courage d’y croire ? Festival de cannes 2012, Sélection officielle Un Certain Regard
À sa sortie de l'École de Police, Antoine monte à Paris pour intégrer la 2ème division de Police Judiciaire. Caroline Vaudieu, de retour dans le service après avoir vaincu son alcoolisme, choisit le petit lieutenant pour son groupe crim'. Plein d'enthousiasme, Antoine fait son apprentissage du métier aux côtés de ses hommes. Vaudieu s'attache rapidement à ce jeune homme, de l'âge qu'aurait eu son fils disparu...
Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux.
Nommé pour les César et les Golden Globes de 2022.
Les destinées opposées de deux frères élevés dans le respect de la religion et de la nature. Une œuvre d’une grande poésie visuelle signée Robert Redford, avec Brad Pitt dans son premier rôle majeur.
Dans une localité du Montana, au début du XXe siècle. Norman et Paul Maclean reçoivent une éducation stricte, rythmée par les sermons de leur père, pasteur presbytérien, et leurs parties de pêche à la mouche. Les années passant, les deux frères prennent des chemins différents. D’un tempérament calme, Norman fait carrière à l’université. Son cadet, Paul, impulsif et dissipé, se tourne vers le journalisme, les femmes, l’alcool et le jeu.
Chronique familiale
Pour son troisième film en tant que réalisateur – après Des gens comme les autres, qui lui valut quatre Oscars, et Milagro –, Robert Redford s’empare du roman autobiographique de Norman Maclean La rivière du sixième jour. La finesse de l’étude psychologique et la sublime photographie de Philippe Rousselot transcendent cette chronique familiale intimiste, nourrie de grands espaces. Craig Sheffer et Brad Pitt, époustouflants de justesse, donnent corps à la confrontation dénuée de manichéisme de deux philosophies de vie. En suggérant leur admiration mutuelle et silencieuse, le cinéaste réalise une célébration lyrique de la puissance du lien fraternel, mais aussi de la nature et de l’existence dont les méandres sont magnifiquement symbolisés par les reflets argentés et mouvants de la rivière.
Veuve depuis peu, Béatrice vit avec son fils et sa mère. Sa rencontre avec Mokhtar, enseignant iranien arrivé clandestinement en Europe, va bouleverser son quotidien et ses convictions. Par amour pour lui, elle va devoir défier les préjugés de son entourage et les lois de son pays.
Présenté au Festival du Film Francophone d'Angoulême de 2021 (Valois du scénario, du jury, de la musique de film et des Étudiants Francophones).
Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley. Celui-ci vit ses derniers jours et exerce une étrange fascination sur les femmes... L'ultime comédie de l'auteur d' "On connait la chanson". Pied de nez à la mort et jeu sur l'art et l'artifice, pour un film cousin dans l'invention du style et des décors à "Smoking/No Smoking".
Aline n’a jamais réussi à faire le deuil de son fils mort à 17 ans dans une rixe. Quand elle croise par hasard son agresseur, tout juste sorti de prison, elle décide d'échafauder un plan pour se venger. Aussi déterminée soit-elle, Aline commence à douter au fur et à mesure qu’elle apprend à connaître le jeune homme.
Parce qu'elle a trompé son mari, Hester Prynne a été condamnée, par la société puritaine de la Nouvelle Angleterre au 17e siècle, à porter sur sa robe la lettre écarlate "A" d'adultère. Pour les villageois, hantés par le souvenir des "sorcières", cette femme est considérée comme le diable, depuis qu'elle élève sa fille, fruit "illégitime".
Au fin fond de l'Iowa, Gilbert Grape traîne une vie morose entre une mère obèse et un petit frère trisomique, jusqu'au jour où il croise la sexy Becky... Une touchante satire sociale, occasion d'une rencontre au sommet entre Leonardo DiCaprio et Johnny Depp.
Endora, une petite ville de l'Iowa. Depuis le suicide de son père, Gilbert Grape assume ses responsabilités de chef de famille auprès d'Arnie, son petit frère handicapé mental, et de ses sœurs Amy et Ellen qui s'occupent du ménage et de la cuisine. La mère, obèse et dépressive, est dans l'incapacité d'élever ses enfants. Gilbert travaille dans une petite épicerie dont l'existence est menacée par l'ouverture d'un nouveau supermarché. Un jour, Becky, une ravissante fille du Michigan, débarque à Endora...
La révélation DiCaprio
Un film en forme de tendre chronique sociale, servi par un casting de choix, qui permit au tout jeune Leonardo DiCaprio, sidérant de justesse dans le rôle d'Arnie, de révéler l'étendue de son talent et lui valut sa première nomination aux Oscars, face à un Johnny Depp plus aguerri et tout aussi magistral.
La sombre chronique d'une famille du Sud à Milan, marquée par le déracinement et la pauvreté... Une mise en scène magistrale de Luchino Visconti, avec le jeune Alain Delon dans l'un de ses plus beaux rôles, entouré de Renato Salvatori, Annie Girardot et Claudia Cardinale.
Une famille pauvre d'Italie du Sud, composée d'une mère et de ses cinq fils, s'installe à Milan et rencontre des difficultés pour s'intégrer. La boxe étant l'un des seuls moyens de gagner de l'argent et d'obtenir un statut social, Rocco, l'un des fils, qui ne rêve que de retrouver sa terre natale, commence à combattre, à la suite de l'un de ses frères, champion déchu. Les égarements de ce dernier vont bouleverser ses projets...
Héros dostoïevskien
Oeuvre néoréaliste dans sa description sombre et pessimiste, Rocco et ses frères est la troisième partie d'une âpre trilogie qui fit scandale à son époque (Ossessione et La terre tremble en étaient les deux premiers volets). Ce sont trois images d'une Italie prolétaire au bord de l'implosion. Après La terre tremble, Visconti évoque une fois encore le drame d'un pays déchiré entre le nord et le sud. La désintégration du noyau familial est le symptôme d'un malaise politique et social, comme ultérieurement dans Les damnés et Le guépard. Visconti confronte deux univers en mutation : l'un naît au moment même où l'autre meurt, et de cet antagonisme surgit une impossible réconciliation pour les héros. Si Rocco (l'un des plus beaux rôles d'Alain Delon) accède ainsi à une sainteté dostoïevskienne, il est surtout et déjà le petit frère du jeune roi Ludwig (Ludwig ou le crépuscule des dieux) : ni l'un ni l'autre ne parviennent à se mettre au diapason des bouleversements qui les entourent. Le jeune boxeur, dans sa nostalgie du Sud de son enfance, territoire perdu qu'il ne retrouvera jamais, porte en lui la fin d'un monde, thème qui domine l'oeuvre du grand cinéaste.
En 1994, au lendemain de la condamnation d’Omar Raddad pour le meurtre de sa riche patronne, un écrivain (Denis Podalydès) se lance dans une contre-enquête. Avec ce sobre récit, Roschdy Zem sonde l’intimité d’un homme broyé par la machine judiciaire, magistralement incarné par Sami Bouajila.
Le 2 février 1994, la cour d’assises des Alpes-Maritimes condamne Omar Raddad, défendu par Jacques Vergès, à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Ghislaine Marchal, poignardée dans sa villa à Mougins, en juin 1991. Une inscription de la main de la victime – "Omar m’a tuer" –, tracée sur les murs de la cave avec son sang, avait mené à faire accuser son jardinier marocain. À l’annonce du verdict, l’écrivain Pierre-Emmanuel Vaugrenard décide de se rendre dans le sud de la France. Flanqué d’une jeune assistante, il examine toutes les pièces du dossier en vue de la parution d’un livre démontrant les errances de l’enquête. En septembre 1998, Omar Raddad est libéré à la faveur de la grâce présidentielle partielle accordée par Jacques Chirac. Mais lui n’aspire qu’à être réhabilité…
Désigné coupable
En 2011, pour sa deuxième réalisation, Roschdy Zem s’emparait de cette retentissante affaire en retraçant parallèlement, au gré d’un habile montage, la descente aux enfers du jardinier et la contre-enquête de Vaugrenard – formidable Denis Podalydès, qui insuffle une touche de burlesque à ce personnage inspiré de l’académicien Jean-Marie Rouart. Sobrement mis en scène, sur la base des seuls faits connus, le récit n’en confère que plus de force à la performance exceptionnelle de Sami Bouajila. L’acteur, visage émacié et regard perdu, donne corps à la détresse de cet homme illettré – "socialement mal armé", selon Roschdy Zem –, qui, faute de mots pour se défendre, cessa de s’alimenter et attenta à ses jours pour protester contre sa condamnation.
Damien, jeune père de famille en télétravail, est harcelé par des bruits étranges que personne d'autre n'entend. Deviendrait-il fou ? Marion Desseigne-Ravel transpose la nouvelle de Maupassant de nos jours, scrutant l'enfermement mental induit par les années Covid.
Damien et Nadia, la trentaine, quittent Paris avec leur fille Chloé, 8 ans. Graphiste pour une société d’événementiel, Damien a négocié un plein temps en télétravail pour suivre sa compagne qui vient d’accepter un poste au sein de l’Institut de Recherche Rivière. Installé dans un bâtiment moderne sur les rives du Cher, le couple débute une nouvelle vie. Aux premiers jours de leur installation, Damien, concentré face à son ordinateur, est interrompu par des bruits qui semblent voyager à travers les murs. Cette nuisance sonore s’accentue et il n’arrive plus à travailler ni à dormir. Les voisins sont-ils simplement bruyants ? L’appartement est-il hanté ? Autour de Damien, personne ne semble percevoir cette présence inquiétante et Nadia, bien qu’aimante, peine à comprendre l’attitude de son compagnon. Un soir, il découvre que sa voisine du dessus s’adonne à de mystérieux rites...
Eaux troubles
Avec pour matériau l’une des nouvelles les plus célèbres de Guy de Maupassant, Marion Desseigne Ravel – révélée en 2022 par un premier long métrage, Les meilleures – propose une adaptation contemporaine marquée par la crise du Covid du texte de 1887. Quel meilleur terreau narratif que cette sensation envahissante d’isolement, de rapport forcé à soi-même, née des confinements successifs, pour interroger notre époque ? Cette adaptation navigue dans les eaux troubles de la perte de réalité, laquelle, insidieuse, envahit progressivement l’écran. Car au jeu intelligent, nuancé, de Bastien Bouillon (César 2023 du meilleur espoir masculin pour La nuit du 12 de Dominik Moll), qui interprète Damien, la réalisatrice adjoint un travail minutieux sur la photographie, irriguée des bleus du fleuve voisin. L’immeuble où le couple vient d’emménager devient un personnage à part entière, inquiétant et hostile, en clin d’œil au cinéma d’horreur. Le Horla, fidèle à la nouvelle de Maupassant, affirme le genre fantastique à la française qui questionne la folie de l’homme. Que penser des hallucinations de Damien ? Sont-elles vraies ? Est-il fou ? Marion Desseigne-Ravel revisite la notion freudienne d'"inquiétante étrangeté" à l’aulne de nos récents bouleversements de vie, au gré d'une mise en scène pensée comme un vertigineux puzzle, prêt à se disloquer.
Au Japon, dans un futur proche, le vieillissement de la population s’accélère. Le gouvernement estime qu'à partir d’un certain âge, les seniors deviennent une charge inutile pour la société et met en place le programme « Plan 75 », qui propose un accompagnement logistique et financier pour mettre fin à leurs jours. Une candidate au plan 75, Michi, un recruteur du gouvernement, Hiromu, et une jeune aide-soignante philippine, Maria, se retrouvent confrontés à un pacte mortifère.
Caméra d'or au Festival de Cannes 2022.
Lorsqu'Ansa, une célibataire qui traverse une période compliquée, tombe sur Holappa, un ouvrier du bâtiment, dans un karaoké d'Helsinki, c'est le coup de foudre. Elle lui laisse son numéro, mais il le perd. Il décide de se lancer à sa recherche et la retrouve un soir. Emplis d'espoir, ils débutent alors une relation amoureuse. Cependant, Holappa doit régler son problème d'alcoolisme qui lui vaut d'ailleurs de perdre son emploi. Il ne s'agit pas du seul obstacle au bon fonctionnement de leur relation, mais Ansa et Holappa sont déterminés à avoir enfin leur part de bonheur...
Prix du Jury au festival de Cannes 2023
Lors d'une soirée, Blanche rencontre le beau Grégoire dont elle tombe très vite amoureuse. La jeune femme, qui vit au bord de la mer avec sa mère et sa soeur jumelle, décide très vite de passer un cap en acceptant l'invitation de son amoureux pour emménager à ses côtés dans l'Est de la France. Si leur relation est fusionnelle à ses débuts, elle se transforme très vite à la suite de la naissance de leurs deux enfants. Blanche découvre une facette de son mari qu'elle ne soupçonnait pas jusque-là. Grégoire devient possessif et très jaloux en allant jusqu'à espionner ses moindres faits et gestes, transformant sa vie en enfer...
Adaptation du roman éponyme de Eric Reinhardt publié aux éditions Gallimard.
Nafas est une jeune journaliste afghane, réfugiée au Canada. Elle reçoit une lettre désespérée de sa petite sœur restée là-bas, qui a décidé de mettre fin à ses jours avant la toute prochaine éclipse du soleil. Nafas avait fui son pays pendant la guerre civile des talibans. Elle décide de partir au secours de sa sœur à Kandahar, et tente de franchir la frontière irano-afghane.
Dans la Suède de la fin des années 1960, deux adolescents découvrent l'amour... Une romance douce-amère à l'aura bergmanienne, premier film de Roy Andersson (1969), le futur réalisateur de "Chansons du deuxième étage" et "Nous, les vivants".
Un après-midi d’été, Annika, 14 ans, et Pär, 15 ans, se rencontrent dans un parc où leurs familles respectives sont venues pique-niquer. Par hasard, ils se retrouvent à des tables voisines et tombent immédiatement amoureux l’un de l’autre.
Innocence perdue
Baigné par la lumière de l’été scandinave, le film nous transporte, dès les premières images, dans le monde à la fois enivrant et nostalgique de l’innocence perdue. Dans la langueur des après-midi, les deux héros jouent au flipper, fument leurs premières cigarettes et fanfaronnent en Mobylette. Les échanges de regards des deux jeunes adolescents tranchent avec la brutalité des rapports des adultes qui les entourent. Une histoire d’amour suédoise capte l’universalité de ce cruel passage de l’enfance à l’âge adulte. Pour ce premier film tout en subtilité, le réalisateur suédois Roy Andersson, alors âgé de 26 ans, a reçu, en 1970, le Grand Prix du Festival de Berlin. Trente ans plus tard, en 2000, Roy Andersson obtiendra le prix du jury au Festival de Cannes pour "Chansons du deuxième étage".
En 1978, à New York, l'agent spécial Joe Pistone est désigné par le FBI pour infiltrer le clan Bonanno, une des familles les plus puissantes de la côte Est. Il contacte un modeste gangster de l'organisation, Lefty Ruggiero, auprès duquel il se fait passer pour un spécialiste en joaillerie du nom de Donnie Brasco. Coupé de son milieu, Donnie va peu à peu s'identifier à ceux qu'il doit détruire.
Camille Claudel voue ses jours et ses nuits à sa passion, la sculpture. Soutenue par son père et son frère Paul, elle rêve d'entrer dans l'atelier d'Auguste Rodin. Ayant démontré son talent et sa détermination à travailler avec lui, elle est engagée comme apprentie et tombe rapidement amoureuse du maître, devenant son égérie et ravivant son imagination éteinte.
Frédérick fait pousser des arbres et, depuis près de soixante ans, cultive un secret. Autour de lui, seuls sa femme et son fils aîné savent la vérité sur son histoire. La mort de ce fils, avec qui il entretenait des rapports conflictuels, le conduit à révéler enfin à ses proches ce qu’il n’avait jamais pu dire.
Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient… De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent… Il se souvient… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe… Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Béhanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».
Bora, 18 ans, quitte son village pour travailler sur les chantiers de Diamond Island, projet de paradis ultra-moderne pour les riches et symbole du Cambodge du futur.
Il s’y lie d’amitié avec d’autres jeunes ouvriers, jusqu’à ce qu’il retrouve son frère aîné, le charismatique Solei, disparu cinq ans plus tôt. Solei lui ouvre alors les portes d’un monde excitant, celui d’une jeunesse urbaine et favorisée, ses filles, ses nuits et ses illusions.
Deux jeunes militaires, Aurore et Marine, reviennent d’Afghanistan. Avec leur section, elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances, pour ce que l’armée appelle un sas de décompression : on va les aider à « oublier la guerre ». Mais on ne se libère pas de la violence si facilement… En sélection officielle du festival de Cannes 2016, le deuxième film des soeurs Coulin après "17 filles".
Paris, dans les années 1990. Lina, 18 ans, arrive du Liban pour ses études. Elle vient chercher la liberté qu’elle n’a jamais trouvé dans son pays d’origine et tombe sous le charme de nombreux Français. Au rythme de ses rencontres amoureuses et de ses expériences dans la grande capitale, elle découvre un monde plus chaotique que ce qu'elle pensait.
Dans la journée, Ras est ouvrier dans le bâtiment. Tous les soirs après le travail, il tague des graffitis sur les murs du quartier dans l’est de Cali (Colombie). Ras n’a pas dormi depuis longtemps et commence à rêvasser en plein jour. Quand il vole plusieurs pots de peinture pour finir une immense fresque murale, il est renvoyé. Sans le sou, il arpente la ville à la recherche de Calvin, son ami graffeur qui fait des études d’art et veille avec amour sur sa grand-mère.
Brand est un fermier hollandais illettré totalement dominé par sa femme Keet. Ils n'ont pas d'enfants, leur relation est devenue morne, ils n'ont plus grand chose à échanger. Keet engage la belle Lena pour apprendre à lire à son mari à domicile. Elle les surveille de près car elle sent que Brand va vite tomber amoureux de cette jeune femme venue de la ville. Une sordide machination se met en place dans l'esprit de Keet et elle finit par encourager leur liaison.
Le destin d'une feuille de coton qui va rapidement devenir une robe bleue, avec des motifs de feuilles d'automne. Passant de mains en mains, et de corps en corps, elle va semer de troublants désirs chez celles qui la portent et ceux qui la voient. Après "Abel" et "Les Habitants", le film qui consacra son réalisateur au Festival de Venise.
Natalia et Carlos sont deux jeunes amoureux de 20 ans qui se battent pour survivre dans l’Espagne actuelle. Leurs ressources limitées les empêchent d’évoluer comme ils le souhaiteraient. Ils n’ont pas de grandes ambitions parce qu’ils n’abritent pas de grandes espérances. Pour gagner un peu d’argent, ils décident de tourner un film porno amateur. La naissance de leur fille, Julia, sera le principal moteur de leurs changements.
Après une courte enquête, la police conclut que le tir qui a failli tuer le fonctionnaire de justice Constantino Zegarra n’était en fait qu’une balle perdue. Mais Constantino, convaincu que quelqu’un a tenté de l’éliminer, ré-ouvre une enquête qui l’amène bientôt à franchir les limites imposées par sa fonction pour prouver qu’il a raison.
En 1927 en Mandchourie, Itami, un jeune Japonais, s'éprend de Cynthia, une belle jeune fille chinoise. Leurs instants de bonheur sont interrompus lorsqu'Itami est rappelé chez lui pour faire son service militaire. Les deux amants se quittent sur un quai de gare. En revenant chez elle, Cynthia assiste au massacre de son frère. Les assassins sont de jeunes Japonais d'extrême droite. Trois ans plus tard, Shanghai est occupée par les Japonnais. Cynthia, sous le nom de Ding Hui, travaille pour Purple Butterfly, un groupe de résistants qui projettent de tuer Yamamoto, un agent secret japonais. Itami est aussi à Shanghaï, mais travaille pour Yamamoto.
Hannah s’apprête à passer un bel été avec son fiancé mais elle se retrouve de plus en plus attirée par ses deux nouveaux collègues, Matt et Paul. Avec Greta Gerwig, l'heroïne de "Frances Ha" et "Damsels In Distress", pour la première fois dans un rôle principal.
Thomas, adolescent de quatorze ans, s'ennuie un peu dans le petit village du Sud-Ouest ou il vit entre son adorable mere et ses chers grands-parents. Sa rencontre avec deux fugitifs va faire brutalement basculer sa vie.
Un pharmacien sans histoire assassine une prostituée pour échapper au néant de sa vie provinciale. Une réflexion noire sur la solitude et la petitesse des "bonnes gens", menée par un Bernard Blier magistral.
Grégoire Duval, pharmacien respectable, passe son dimanche en famille, aux abords d'un lac. Lors de sa promenade digestive, il aperçoit une jeune prostituée qui bronze seins nus, seule sur une petite plage. Il l'étrangle. En un instant, le petit pharmacien sans histoire devient un assassin. Étonné de n'éprouver ni peur ni remords, Duval reprend sa vie monotone, entre sa boutique et les soirées en compagnie des notables de la ville. Quelques jours plus tard, le pharmacien apprend que la police a arrêté un suspect, et qu'il est sur la liste des jurés pour le procès aux assises. Grégoire Duval met toute son énergie à prouver l'innocence de l'accusé, puis finit par se dénoncer. Mais personne ne le croit.
Solitudes
Avec Le septième juré, Georges Lautner aurait pu faire un film policier. Au lieu de cela, le réalisateur signe une réflexion splendide sur l'enfermement des vies de province, la lente dérive des hommes sans aspérités et leur solitude inhérente. Les plans longs de ruelles vides, les petites conversations des notables de la ville, tout transcrit à merveille la torpeur effrayante des bonnes sociétés provinciales, que seul le meurtre parvient à réveiller. Une œuvre noire et puissante sur la condition humaine et l'aveuglement des "bonnes gens", incapables d'admettre que l'un des leurs ait pu s'affranchir du carcan social qui les enchaîne tous. Avec un excellent Bernard Blier.
Le mariage de Johan bat de l'aile, sa femme ne désirant pas d'enfant. Il décide d'emmener dîner sa secrétaire, Lena, tandis que son épouse part en cachette se faire avorter illégalement, sans lui en avoir parlé.
De nos jours, dans la campagne italienne, de vieux chasseurs se remémorent la légende de Luciano. Ivrogne errant dans un village isolé de Tuscie, Luciano s’oppose sans relâche à la tyrannie du Prince de la province. La rivalité grandissante entre les deux hommes, alimentée par les passions et la jalousie, pousse Luciano à commettre l’irréparable. Contraint à l’exil dans la lointaine Terre de Feu, à l’extrême sud de l’Argentine, l’infortuné criminel, entouré de chercheurs d’or cupides, se met en quête d’un mystérieux trésor enfoui qui pourrait bien être sa seule voie vers la rédemption. Mais sur ces terres arides, seules l’avidité et la folie prévalent.
"Executive woman" aux nerfs d’acier, Ines, la trentaine, se démultiplie avec ardeur comme consultante pour une société allemande. Mais tandis que la jeune cadre, le chignon aussi serré que ses tailleurs, s’apprête à finaliser un important contrat en Roumanie, son père, facétieux maître ès déguisements, débarque à l’improviste à Bucarest pour tenter d'arracher sa blonde progéniture à l'asphyxie de son existence. Transformé en benêt envahissant et prognathe, il se rebaptise Toni Erdmann pour s’incruster dans le quotidien survolté de sa fille et y semer une salutaire zizanie.
Sale gosse
À la manière de son fantasque héros, la jeune réalisatrice Maren Ade, alors quasi inconnue, a pris au dépourvu le Festival de Cannes en 2016 avec cette variation maligne et malicieuse sur les dérives du monde néolibéral, symbolisé par une arrogante communauté d’expatriés. Par ses performances burlesques de sale gosse vieillissant, tantôt crampon demeuré, tantôt monstre velu, le sexagénaire bedonnant, que l’on devine imprégné des utopies des années 1970, dynamite le système et ses codes huilés dans un grand rire carnassier de son faux dentier. Mais au-delà de la farce loufoque – on s'amuse beaucoup –, le film raconte aussi avec tendresse le sauvetage émotionnel d'une enfant par son père. Une affaire de transmission entre générations, portée haut par une Sandra Hüller au bord de la crise de nerfs et un Peter Simonischek aussi jubilatoire que son épatant personnage.
Réalisation : Maren Ade
Scénario : Maren Ade
Production : Komplizen Film, Coop99 Filmproduktion, Missing Link Films, KNM, HiFilm Productions, SWR, WDR, ARTE
Producteurs : Janine Jackowski, Jonas Dornbach, Maren Ade
Image : Patrick Orth
Montage : Heike Parplies
Avec :
Sandra Hüller (Ines)
Peter Simonischek (Winfried)
Michael Wittenborn (Henneberg)
Thomas Loibl (Gerald)
Trystan Pütter (Tim)
Ingrid Bisu (Anca)
Hadewych Minis (Tatjana)
Lucy Russell (Steph)
Costumes : Gitti Fuchs
Décors de film : Silke Fischer
Son : Patrick Veigel
Pays : Allemagne, Autriche
Année : 2016
À 19 ans, passionnée de street art, Naëlle est contrainte de suivre avec d’autres jeunes un chantier de réinsertion, sa dernière chance pour éviter d’être séparée de ses proches. Touchée par la jeune fille, Hélène, la responsable du chantier, lui présente un jour la Maison des Compagnons de Nantes, un monde de traditions qui prône l’excellence artisanale et la transmission entre générations. Aux côtés de Paul, Compagnon vitrailliste qui accepte de la prendre en formation dans son atelier, Naëlle découvre un univers aux codes bien différents du sien... qui, malgré les difficultés, pourrait donner un nouveau sens à sa vie.
Pietro est un garçon de la ville, Bruno est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à la vie à la mort.
Prix du Jury au Festival de Cannes 2022.
D'après Les Huit Montagnes de Paolo Cognetti.
La Haye, sous l'occupation allemande.
Lorsque sa cachette est détruite par une bombe, la belle chanteuse Rachel Stein tente, avec un groupe de Juifs, de gagner la Hollande Méridionale, déjà libérée. Mais une patrouille allemande les intercepte dans le delta du Biesboch. Tous les réfugiés sont abattus ; seule Rachel échappe au massacre.
Elle rejoint alors la Résistance et, sous le nom d'Ellis de Vries, parvient à infiltrer le Service de Renseignements allemand et à se lier avec l'officier Mûntze. Séduit, celui-ci lui offre un emploi...
Vie et mort d'une passion érotique dans le Viêtnam colonial. Une adaptation infidèle et troublante du best-seller autobiographique de Marguerite Duras.
Indochine française, 1929. Sur le bac qui la ramène de l'autre côté du Mékong, vers son pensionnat détesté à Saïgon, une adolescente française de 15 ans fait la connaissance d'un riche fils de famille chinois, de vingt ans son aîné. Immédiat, leur désir mutuel se concrétise en passion érotique, doublement condamnée par leurs familles et leurs sociétés. Mais la mère de la jeune fille, une veuve ruinée, tenaillée par le besoin d'argent, ne se résout pas à interrompre cette liaison scandaleuse…
À corps parfaits
À la sortie du film, on a parfois reproché à Jean-Jacques Annaud d'avoir affadi en "belles images" le roman autobiographique de Marguerite Duras, Prix Goncourt 1984 et best-seller vendu à plus de 2,4 millions d'exemplaires dans le monde. Ni les corps parfaits de ses interprètes ni le grain sépia de la photographie ni la minutie de la reconstitution d'époque ne sont durassiens, c'est vrai – même si la débutante Jane March présente avec les photographies de jeunesse de Marguerite une étonnante ressemblance. Mais le cinéaste de L'ours et du Nom de la rose réussit à évoquer de façon troublante et charnelle la force d'un amour interdit et incommunicable.
L'Amant est récompensé du "César de la meilleure musique écrite pour un film" en 1993.
Après avoir purgé une peine de 10 ans, Gino tente de reprendre une vie normale avec l'aide de Germain, un éducateur. Dans un stupide accident de voiture, il perd sa femme. Germain lui trouve alors une place dans une imprimerie, où il rencontre Lucie, une jeune anglaise. Par hasard, il retrouve Marcel, un ancien truand, et dès lors, l'inspecteur Goitreau qui l'avait mis sous les verrous 12 ans auparavant, n'a de cesse de le traquer, persuadé que Gino n'a pu changer de mentalité. Goitreau enquête auprès de Lucie qu'il menace. Seulement Gino assiste à la scène.
Mai 1940. Pour fuir l'invasion allemande, les habitants d'un petit village du nord de la France partent sur les routes, comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand, dont le père opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité. Libéré dans le chaos, celui-ci se lance à la recherche de son fils, accompagné par un soldat écossais cherchant à regagner l'Angleterre...
David, lieutenant des forces françaises engagées au Mali, est grièvement blessé dans une explosion. Rapatrié en France, il souffre d’amnésie et commence une longue convalescence sous le regard dévoué de sa sœur Jeanne.
Dans la maison familiale des Pyrénées, entre montagnes et lacs, Jeanne tente de raviver sa mémoire, mais David ne parait pas soucieux de se réconcilier avec celui qu’il était.
Alors que ses parents viennent de se séparer, Eva prend ses distances avec sa mère et souhaite habiter chez son père, alors que celui-ci se comporte comme un grand adolescent qui se laisse déborder par la violence qui le traverse.
Léopard de la meilleure réalisation, de la meilleure interprétation féminine (Daniela Marín Navarro) et du meilleur acteur (Reinaldo Amien) au Festival du film de Locarno de 2022.
Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Cela fait trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz. Judy a débuté son travail d’artiste à l’âge de deux ans, cela fait maintenant plus de quatre décennies qu’elle chante pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Alors qu’elle se prépare pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement la force d’aller de l’avant ?
Oscar 2020 de la meilleure actrice pour Renée Zellweger.
Chronique de la vie de deux amis, Gabriel et Adrien, depuis la fin août jusqu'au début septembre de l'année suivante. Adrien, malade, se trouve confronté au terme précoce de son existence. Quant à Gabriel, il est déchiré par deux amours et devra progressivement se détacher de l'influence d'Adrien.
A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.
Un père acculé par la pauvreté lutte pour obtenir la garde de ses enfants et traverse la Serbie à pied pour plaider sa cause... Tout de pudeur et pétri d’humanité, un road-movie balkanique qui dénonce les ravages de l’individualisme et de la corruption.
Dans une bourgade serbe, une mère en proie à la misère, venue réclamer des salaires impayés sur son ancien lieu de travail, tente de s’immoler sous les yeux de ses deux enfants. Décrétant leur père Nikola, ouvrier, incapable de subvenir à leurs besoins, les services sociaux décident alors de confier le garçon et la petite fille à une famille d’accueil. Pour les récupérer, Nikola doit prouver qu'il peut leur offrir des conditions décentes. Mais il se heurte à une bureaucratie locale corrompue. Résolu à plaider sa cause auprès du ministère des Affaires sociales à Belgrade, il entreprend, sans argent, de traverser le pays à pied.
Révolte silencieuse
Avec ce road-movie balkanique d’une âpre sobriété sur fond de chaos social, le réalisateur serbe Srdan Golubovic met en scène l’histoire, inspirée de faits réels, d’un misérable des temps postmodernes, l’inscrivant d’emblée dans une mythologie universelle. Regard puissant d’humanité bordé de cernes profonds, Nikola lutte jusqu’à l’épuisement pour obtenir justice, avant que la presse ne finisse par s’intéresser à l’affaire. Filmant au plus près du corps la minuscule odyssée de ce fragile titan dans des paysages dévastés, le cinéaste dénonce aussi en contrechamp la corruption rampante à l’œuvre dans son pays et l’individualisme qui ronge la société. Face à la légion de petits nantis locaux repus qui se dressent sur son passage, le héros tout de dignité, incarné avec une fièvre rageuse par Goran Bogdan, jamais ne désarme, porté par sa révolte silencieuse et par l’amour pour ses enfants. Le récit d’une tragédie personnelle en forme de poignant manifeste.
Plusieurs portraits, quatre récits, quatre courts moments dans le temps, la poursuite d’un groupe d’âmes errantes coincées au carrefour de l’Histoire.
- Première histoire :
Alors qu'Oana Pfifer, une jeune psychanalyste, est en consultation, elle se trouve mystérieusement prise au piège du questionnaire qu'elle soumet à sa patiente.
- Deuxième histoire :
Mihai Dumitru, le frère cadet d'Oana, est accaparé par l'organisation de son anniversaire sans se rendre compte que ses préoccupations, dans un contexte qui soudainement le dépasse, semblent assez inappropriées pour ses proches.
- Troisième histoire :
Le mari d'Oana, Septimiu, s'inquiète pour sa santé, suspectant avoir été contaminé par un virus. Dans la salle de repos de l'hôpital où il travaille, il écoute d'une oreille l'étrange histoire que lui raconte un ami ambulancier, où se mêlent séduction, Superman et mafia locale.
- Quatrième histoire :
Narcis Patranescu est un inspecteur luttant contre le grand banditisme. Alors qu'il se remet de la mort récente d'un collègue, il doit se rendre à un enterrement pour y entendre la sombre et dérangeante déposition que doit lui faire une jeune femme.
Rafael Padilla, alias le clown Chocolat, fut le premier artiste noir à conquérir la célébrité en France, au tournant du XXe siècle... Roschdy Zem signe un émouvant biopic à grand spectacle porté par le formidable duo formé par Omar Sy et James Thierrée.
En 1897, le célèbre clown George Foottit travaille pour le petit cirque familial Delvaux. Mais ses numéros ne marchent plus et il cherche à innover. Sa rencontre avec Rafael Padilla, alias Tananga, un colosse noir qui, accompagné d’un chimpanzé, se fait passer pour un terrifiant cannibale, lui donne une idée qui va révolutionner le monde du cirque : former un duo entre un clown blanc et son souffre-douleur. Le succès est immédiat, propulsant Foottit et le désormais surnommé Chocolat sur le devant de la scène parisienne, au sein du réputé Nouveau Cirque. Mais la gloire fulgurante de Rafael Padilla apporte à ce dernier des doutes croissants. Devenu le Noir le plus célèbre de France, mais endetté et las d’incarner ce "nègre" ridiculisé et battu pour le plus grand plaisir du public, il répugne de plus en plus à entrer en scène...
Bête de foire
Avec cette fresque chatoyante, inspirée de la biographie de Rafael Padilla écrite par l’historien Gérard Noiriel, Roschdy Zem réhabilite la mémoire oubliée du premier artiste noir à avoir conquis la célébrité en France. Pourquoi les pugilats de Foottit, qui l’emporte toujours sur son acolyte Chocolat, provoquent-ils dans le public cet enthousiasme fasciné ? Contrairement à la Vénus noire d’Abdellatif Kechiche, fétichisée et réifiée par le racisme, le héros de Roschdy Zem prend conscience de son rôle historique et tente, envers et contre tout, d’imposer le respect à cette France du tournant du siècle qui ne peut le percevoir autrement que comme une bête de foire. Une reconstitution historique à grand spectacle portée par un formidable duo d’acteurs : Omar Sy et James Thierrée, lequel a chorégraphié lui-même les numéros de Foottit et Chocolat.
Elizabeth Sloane est une femme d’influence brillante et sans scrupules qui opère dans les coulisses de Washington. Face au plus grand défi de sa carrière, elle va redoubler de manigances et manipulations pour atteindre une victoire qui pourrait s’avérer éclatante. Mais les méthodes dont elle use pour parvenir à ses fins menacent à la fois sa carrière et ses proches. Miss Sloane pourrait bien avoir enfin trouvé un adversaire à sa taille.
1915. À la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille...
En pleine nuit, le député Philippe Dehaye vient demander secours à Xavier, son ami de toujours. Il vient de tuer un homme qui le faisait chanter. Xav' accepte de lui fournir un alibi pour le sauver mais lorsque Philippe est assassiné à son tour brutalement, il comprend qu'il se trouve au coeur d'une machination où hommes politiques et policiers veulent récupérer des dossiers compromettants. Une chasse meurtrière commence... Delon+Lautner+Audiard : tiercé gagnant pour un thriller qui fut l'un des grands succès français des années 70.
Le long métrage de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.
En novembre 1975, Pierre Goldmann, militant d'extrême gauche, se retrouve sur le banc des accusés pour des braquages à main armée. Au cours de l'un de ces hold-up, deux pharmaciennes ont été tuées. Un jeune avocat du nom de Georges Kiejman décide de prendre en main la défense de celui qui se définit comme un insoumis. Pendant son procès, Goldmann reçoit le soutien de nombreux sympathisants de la gauche intellectuelle. Il ne cesse de clamer son innocence, mais son comportement provocateur crée des tensions entre Kiejman et lui. Cette situation ne facilite pas sa défense, alors même qu'il encourt la réclusion à perpétuité...
César du Meilleur acteur 2024 pour Arieh Worthalter
Soudan, près du barrage de Merowe. Maher travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil. Chaque soir, il s’aventure en secret dans le désert, pour bâtir une mystérieuse construction faite de boue. Alors que les Soudanais se soulèvent pour réclamer leur liberté, sa création semble prendre vie.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2022.
#Restez jusqu'à la fin, le film est suivi d'un entretien avec le réalisateur.
Prêt à tout pour s’enfuir de Biélorussie, Aleksei rejoint Paris et s’engage dans la Légion étrangère. Il est envoyé au combat dans le Delta du Niger où Jomo, jeune révolutionnaire, lutte contre les compagnies pétrolières qui ont dévasté son village. Si Aleksei cherche une nouvelle famille dans la Légion, Jomo s’imagine être danseur, un disco boy. Dans la jungle, leurs rêves et destins vont se croiser.
Ours d'Argent de la Meilleure contribution artistique pour Hélène Louvart, directrice de la photographie, à la Berlinale de 2023.
1830, c'est par une belle journée d'été qu'Aurore rend visite à ses cousines. Au cours d'une balade près du lac, les jeunes filles sont abordées par des cavaliers. Parmi eux se trouve Raphaël de Lorris, un homme totalement en contradiction avec les convictions d'Aurore. Lui aime la décadence et le libertinage, elle, est une femme pieuse, romantique et réservée. Tout les oppose, pourtant, ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Une passion qui finira par les détruire à petit feu.
Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 1971.
Un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix.
Sète, 1994. Amin, apprenti scénariste installé à Paris, retourne un été dans sa ville natale, pour retrouver famille et amis d’enfance. Accompagné de son cousin Tony et de sa meilleure amie Ophélie, Amin passe son temps entre le restaurant de spécialités tunisiennes tenu par ses parents, les bars de quartier, et la plage fréquentée par les filles en vacances. Fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, Amin reste en retrait et contemple ces sirènes de l’été, contrairement à son cousin qui se jette dans l’ivresse des corps. Mais quand vient le temps d’aimer, seul le destin - le mektoub - peut décider.
Évocation de la vie de la reine d'origine autrichienne, épouse mal-aimée de Louis XVI, guillotinée en 1793. Au sortir de l'adolescence, une jeune fille découvre un monde hostile et codifié, un univers frivole où chacun observe et juge l'autre sans aménité. Mariée à un homme maladroit qui la délaisse, elle est rapidement lassée par les devoirs de représentation qu'on lui impose. Elle s'évade dans l'ivresse de la fête et les plaisirs des sens pour réinventer un monde à elle.
Y a-t-il un prix à payer à chercher le bonheur que certains vous refusent ?
Dans une vallée suisse reculée, l'amour entre Anna, une femme du village, et Marco, un étranger venu de la plaine, est mis à l'épreuve... Entre conte, tragédie grecque et documentaire, un poignant mélodrame paysan dans le décor idyllique des alpages suisses.
Dans un village reculé, perché au cœur des alpages de Suisse alémanique, la ravissante Anna, jeune mère d'une petite fille, s'apprête à convoler avec un nouvel amoureux monté depuis la plaine travailler pour les fermiers du coin. Auprès de Marco, bourru au cœur tendre, Anna goûte avec plaisir à la douceur d'un amour simple. Mais peu après leur mariage, le jeune homme commence à ressentir les symptômes d'une inquiétante maladie – une tumeur agressive au cerveau –, qui l'amène à perdre peu à peu le contrôle de ses pulsions. Jusqu'à commettre un jour l'impardonnable...
Ogre et princesse
Après le drame social Marija, Michael Koch réalise, pour son second long métrage, un singulier mélodrame, tout en plans-séquences à la lenteur contemplative. Dans un style presque documentaire, il filme la vie d'une petite société montagnarde qui paraît hors du temps, dont les saisons sont rythmées par le fauchage du foin, les saillies ou les abattages, par le son des fanfares de mariage ou des cloches de bêtes en pâture. Un réalisme d'autant plus troublant que le cinéaste suisse a fait appel, pour interpréter ses villageois, à des acteurs amateurs issus pour la plupart du milieu paysan. À ce titre, le débutant Simon Wisler, fermier de métier, incarne un Marco à la présence dérangeante, dont le visage buriné et la carrure d'ogre face à Michèle Brand, princesse à la beauté presque incongrue, font basculer l'intrigue dans un conte de fées brutal. Ou dans la tragédie grecque, comme le suggère l'irruption d'intermèdes choraux sur fond de montagne : dominés par la force d'un destin qui les dépasse – maladie, condition sociale, sentiment amoureux –, les personnages, quelle que soit la portée de leurs actes, ne pouvant dès lors être jugés qu’avec empathie.
À Marseille, une bataille électorale oppose la puissante famille Orsini au promoteur immobilier Forestier. Celui-ci fait exécuter les frères Orsini. La fille de l'aventurier Louis Orsini est tuée accidentellement. Fou de douleur, Louis forme un commando et met Marseille à feu et à sang.
Comment la vie de Lydia, sage-femme très investie dans son travail, a-t-elle déraillé ? Est-ce sa rupture amoureuse, la grossesse de sa meilleure amie Salomé, ou la rencontre de Milos, un possible nouvel amour ? Lydia s’enferme dans une spirale de mensonges et leur vie à tous bascule....
"Elle n'avait jamais lu Don Quijote, il n'avait jamais goûté de gazpacho..." Hélène Fillières et Mathieu Amalric arriveront-ils quand même à former un couple assorti à ses différences ? En chansons, aux Baléares ou en grimpant au sommet des montagnes des Pyrénées, en se quittant et en se retrouvant... vont-ils s'aimer ? Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
Tom Canty, jeune homme pauvre, s'avère être le sosie du prince de Galles, Edward, qu'il rencontre par hasard. Par jeu, ils décident d'intervertir leurs vêtements. Mais la plaisanterie leur échappe quand ils se retrouvent séparés...
L’excentrique Marquis de Villemaur réunit dans son château une étrange assemblée de nostalgiques du nazisme, dont le commandant français Dromard, un mystérieux aveugle qui porte un monocle noir.
Alors que le Marquis les informe qu’un haut dignitaire du Troisième Reich est toujours vivant, un meurtre est commis dans le château. Le voile se lève peu à peu sur les personnages et les masques tombent… Attention, nid d’espions !
En pleine Seconde Guerre mondiale, un pilote de l’armée de l’air allemand se rend compte qu'il a conclu un pacte diabolique... Un drame historique avec le grand Curd Jürgens ("Le jour le plus long", "L’espion qui m’aimait").
Allemagne, décembre 1941. La direction SS tente en vain de rallier à sa cause le général Harry Harras, intendant dans l’armée de l’air allemande et héros de la Première Guerre mondiale. Patriote, bon vivant et charmeur, un rien nihiliste, l’homme ne cache pas son mépris pour les membres du parti nazi et rabroue vertement le SS-Gruppenführer Schmidt-Lausitz. À la suite de cet affront, son ami, l’ingénieur en chef Oderbruch, lui conseille de fuir au plus vite de peur d’être arrêté. Mais le pilote fait fi de son avertissement et se retrouve entre les griffes de la Gestapo. Après une détention de quatorze jours, ponctuée de tortures destinées à briser sa volonté, Harras est libéré – mais il est devenu un autre homme. Il prend conscience que, durant les années passées dans l’armée, désormais aux mains des nazis, il a conclu un terrible pacte avec le diable, qu'il est temps de briser. Oderbruch, soumis aux mêmes états d’âme, lui parle de sabotage. Harras semble prêt à tenter le tout pour le tout…
Drame historique
Adaptation de la pièce éponyme de Carl Zuckmayer, ce drame historique rencontra le succès en Allemagne dès sa sortie en 1955. Le personnage principal, interprété par Curd Jürgens (Le jour le plus long, L’espion qui m’aimait), s'inspire de la vie du pilote de chasse allemand Ernst Udet, lui-même ami du dramaturge.
De retour d'Allemagne où il a travaillé pendant quelques années, Matthias retrouve sa Transylvanie natale. C'est en pleine période de Noël qu'il revient auprès de son fils Rudi, qui est resté trop longtemps aux côtés de sa mère selon lui. Cela lui permet également de revoir son ex-petite amie Csilla. Mais lorsque celle-ci décide d'embaucher des étrangers dans l'usine qu'elle dirige, la petite communauté que forme les villageois prend peur et le fait savoir. Alors que la paix était habituellement le mot d'ordre dans le village, certains préjugés racistes refont surface et viennent porter le trouble sur le calme de la collectivité...
En compétition au Festival de Cannes 2022.
Au début des années 1930, le journaliste gallois Gareth Jones découvre qu’une effroyable famine orchestrée par le Kremlin ravage l’Ukraine... Inspiré de faits réels, un film d’Agnieszka Holland sur l’Holodomor, une tragédie longtemps niée par la communauté internationale.
Londres, 1933. Journaliste, Gareth Jones est appelé comme conseiller aux affaires étrangères auprès du Premier ministre Lloyd George. Après une interview d’Adolf Hitler, il tente d’alerter les membres du gouvernement des dangers que représente désormais l’Allemagne. Mais ces derniers, tout à la grave crise économique qui frappe l’Angleterre, balaient d’un revers de main ses mises en garde sur les intentions du nouveau chancelier. Pire même, pour cause de restrictions budgétaires, son poste est subitement supprimé. S’intéressant à la manière dont l’URSS finance les grands projets industriels qu’elle met en œuvre, il part pour Moscou afin d’interroger Staline. Dès son arrivée, le journaliste cherche à entrer en contact avec Paul Kelb, un confrère sur lequel il compte pour rencontrer le maître du Kremlin. Mais ce dernier, qui enquêtait sur une effroyable famine sévissant en Ukraine, vient de trouver la mort lors d'un cambriolage. Mettant en doute la version officielle, Jones décide de se rendre sur place, malgré la surveillance dont il fait l’objet…
Lanceur d’alerte
En s’emparant du voyage en Ukraine du journaliste gallois Gareth Jones (1905-1935) au début des années 1930, puis de son combat pour informer le monde de la tragédie qui s’y déroulait, Agnieszka Holland redonne une place dans l’histoire européenne à l’Holodomor (l’"extermination par la faim") : un génocide orchestré par Staline qui fit plusieurs millions de morts et dont la communauté internationale ne voulut rien savoir. Contrebalançant la dureté des découvertes faites par Gareth Jones, quelques moments romanesques apaisent le récit, notamment la brève liaison du reporter avec sa consœur Ada Brooks, une soirée orgiaque organisée dans l’appartement moscovite du correspondant du New York Times Walter Duranty – un journaliste mal inspiré qui pèsera de tout le poids de son récent prix Pulitzer pour démentir les révélations de Jones à son retour en Angleterre – ou encore une rencontre, elle entièrement fictive, entre le Gallois et l’auteur de La ferme des animaux George Orwell. Des respirations bienvenues qui n’obèrent en rien la qualité de l’hommage que rend la réalisatrice polonaise au lanceur d’alerte et à sa terrible dénonciation du crime stalinien.
Il est brun, musulman, tendre et séduisant. Elle est blonde, catholique et pétillante. Ken Loach s’offre une échappée romantique avec cette idylle contrariée dans l’Écosse de l’après-11-Septembre.
D’origine pakistanaise, Casim est DJ dans une discothèque de Glasgow. Ses parents, aimants mais très attachés aux traditions, ont de longue date planifié son mariage avec Jasmine, une cousine vivant au Pakistan. En allant chercher sa sœur cadette Tahara, lycéenne dans un établissement catholique de la ville, Casim fait la connaissance de Roisin, une jeune enseignante. Entre le musulman et la catholique, c’est le coup de foudre. Mais très vite, les amoureux sont confrontés aux préjugés des uns et à l’intolérance des autres.
Amours et feintes
Pour l’engagé Ken Loach, Just a Kiss est une réponse au fort sentiment antimusulman qui s’est développé après le 11 septembre 2001 dans le monde anglo-saxon. Avec cette romance sur fond de communautarisme et de question identitaire, le réalisateur amène une touche de légèreté inhabituelle dans son cinéma social et politique. Après My Name Is Joe (1998) et Sweet Sixteen (2002), il revient en Écosse pour filmer cette fois le milieu de la petite bourgeoisie de Glasgow, qu’elle soit blanche ou pakistanaise. Roméo et Juliette d’aujourd’hui, Casim et Roisin affrontent l’un une famille cramponnée à ses traditions, l’autre des employeurs qui entendent régenter sa vie privée selon des préceptes religieux d’un autre âge. Blesser ses proches, se brouiller avec sa famille ou perdre son emploi, telles sont les épreuves qui attendent ce couple mixte. Les membres de la famille Khan sont néanmoins vus avec empathie, tout comme le directeur de l’école où Roisin enseigne la musique, sans caricature ni manichéisme. Reste une séquence avec un prêtre rigoriste et méprisant, qui prouve que Ken Loach n’a rien perdu de son sens de la révolte, même s’il s’accorde ici des plages de douceur et de
Campagne danoise, fin du XIXe siècle. Lise, aînée d'une famille luthérienne, rêve d'émancipation. Mais lorsque sa mère est sur le point d'accoucher, la jeune fille voit sa vie basculer en une nuit…
Adaptation du roman A Night of Death de Marie Bregendahl (1912).
Saint-Pétersbourg, dans les années 1860. Lors d'une visite officielle à l'Institut Smolny, prestigieux pensionnat pour jeunes filles de la noblesse russe, le tsar Alexandre II croise les yeux espiègles de la jeune Katia, rebelle patentée qui défie la discipline de l'établissement. Frappé au cœur par la rencontre, le souverain tente de l'oublier, notamment à cause de la jeunesse de la demoiselle. Mais celle-ci, nullement intimidée par leurs différences d'âge et de statuts (le tsar est aussi un homme marié), se sait déjà follement amoureuse. Son invitation au grand bal du palais d'Hiver va les remettre en présence…
Romance historique
Les amours illégitimes et passionnées d'Alexandre II, qui a notamment aboli le servage, et de la princesse Katia Dolgorouki, de près de trente ans sa cadette, appartiennent à l'histoire. Que la maîtresse du tsar, qu'il a épousée moins d'un an avant son assassinat en 1881, dans un énième attentat fomenté contre lui, ait été l'inspiratrice de ses réformes libérales relève en revanche de la fiction sentimentale. Remake d'un film de Maurice Tourneur avec Danielle Darrieux, lui-même inspiré du roman oublié de la princesse Bibesco, le film de Robert Siodmak, comme Sissi, vaut surtout par son évocation charmante et désuète des fastes monarchiques et par la grâce souveraine de Romy Schneider. À ses côtés, Curd Jürgens compose un tsar amoureux tout à fait convaincant.
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l'enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant...