Gomorra (Roberto Saviano)

note: 3Livre surprenant écrit par un journaliste et écrivain italien Jean-Daniel - 20 août 2022

Paru en 2006, un livre surprenant écrit par un journaliste et écrivain italien qui, depuis, doit vivre en permanence sous protection policière. Roberto Saviano a effectué un long travail d'enquête, il en est ressorti un texte édifiant à mi-chemin entre la fiction et le journalisme.

"Je ne voulais pas écrire un essai classique ni une simple fiction, explique-t-il, je me suis donc inspiré du genre "non fiction novel'' de Truman Capote. J'ai utilisé la liberté et l'indiscipline du roman, en les croisant avec la rigueur des statistiques, des archives, des analyses sociologiques. Sous cet angle, la littérature cesse d'être une fuite de la réalité, comme elle l'a souvent été pour beaucoup d'écrivains du sud de l'Italie, et devient l'instrument le plus à même de raconter un univers qui est devant les yeux de tous, tout en restant apparemment insaisissable."

Naples et toute sa région sont dominés par la criminalité organisée, la camorra, sur fond de guerre entre clans rivaux lorsque certains veulent prendre le pouvoir et bouleverser les hiérarchies. Le livre devient très vite passionnant mais également inquiétant car on le lit comme un roman policier alors qu'il s'agit d'une réalité décrite avec minutie par l'auteur. En effet, le livre oscille sans cesse entre le roman et l'enquête et le cours de la réalité et celui de la fiction finissent par se rejoindre. On n'y trouve aucune fioriture littéraire, le style sobre et précis est très journalistique.

Seul importe le profit à court terme puisque les menottes ou les balles mettent fin à toute carrière. "Je n'ai rien écrit de nouveau, tout était déjà connu… Il ne faut jamais avoir peur de dire la vérité… » affirme Roberto Saviano, il s'apprête toutefois à passer le reste de sa vie sous bonne escorte...

La nostalgie heureuse (Amélie Nothomb)

note: 3Nothomb retourne au Japon... Jean-Daniel - 20 août 2022

La nostalgie heureuse.
Le titre peut être perçu comme un oxymore en France, ce qui n'est pas le cas au Japon. En France la nostalgie n'est pas bien vue, le rapport mélancolique que nous entretenons est souvent triste, parfois même douloureux. En japonais, au contraire, le mot "Natsukashii», qui signifie nostalgie, exprime un « bon souvenir qui revient », un sentiment heureux, ce qui n'a donc rien de triste ou passéiste.

Amélie Nothomb retourne au Japon en 2012, un an après la catastrophe de Fukushima, dans le cadre d'un reportage d'une chaine de télévision française. Tout au long du séjour Nothomb est filmée, elle est sans cesse en représentation, attentive à composer son personnage sur les lieux qu'elle retrouve. Quand elle raconte ses souvenirs, c'est avec un certain plaisir car elle ne regrette rien de ce qui a pu constituer son enfance ou sa jeunesse dans ces lieux.

Le tout est simple, bien écrit, souvent agréable à lire, Nothomb marche sur un étroit chemin entre le passé et le présent et cherche à transmettre ses émotions personnelles. Le récit manque toutefois de saveur, d'idées et d'imagination, il n'apporte rien. Peut-être est-ce dû au fait que c'est un roman autobiographique ?

Les aérostats (Amélie Nothomb)

note: 1Peut mieux faire ? Jean-Daniel - 20 août 2022

Vous avez quatre heures pour écrire une nouvelle, le sujet est libre.

« Je ne savais pas encore que Donate appartenait à la catégorie des gens perpétuellement offensés.
[…]
Le double crime de Pie me l'avait enseigné. »
(Copie de Mademoiselle Nothomb)

Note 7/20 car indigne d'une élève de première ou terminale, toutefois pas de faute d'orthographe ni d'erreur de syntaxe donc 8/20. Peut mieux faire ?

Premier Sang

note: 3Un livre d'apaisement, une biographie intime, où Nothomb fait ressusciter son père. Jean-Daniel - 20 août 2022

Raconter l'enfance de son père récemment disparu, essayer d'en faire un héros, voici l'objectif estimable d'Amélie Nothomb qui en parle de manière romancée, de son enfance dans les années 40, jusqu'à son rôle dans la prise d'otage qui eut lieu au Congo en 1964.
Adepte des biographies romancées où elle se met régulièrement en scène, Amélie Nothomb redonne vie à son père en se glissant dans sa peau et en livrant un récit à la première personne du singulier. "C'était indispensable pour moi de l'écrire à la première personne du singulier. Il s'agissait pour moi de rendre la vie à mon père. Je prenais ça très au sérieux. Il fallait le ressusciter pour que je puisse enfin lui dire adieu. Je n'avais pas pu me rendre aux funérailles de mon père, parce que j'étais confinée à Paris. Cela a été affreux pour moi de ne pas pouvoir participer aux cérémonies qui ont célébré sa mort… J'écrivais avec la voix de mon père, c'était terriblement fort…»
Sur 170 pages, Patrick Nothomb voit défiler sa vie sur 20 ans, à travers une écriture fluide qui glisse allégrement d'une période à l'autre de sa vie. Avec « Premier sang », Amélie Nothomb écrit le « livre de son père ». Dans ses mots se mêlent l'émotion et les souvenirs, elle revient sur les éléments marquants de la vie de celui-ci, un livre tendre qui laisse entrevoir la personnalité de cet homme qu'elle aime et qu'elle admire.
Un livre d'apaisement, une biographie intime, où Nothomb fait ressusciter son père.

Chemin perdu (Amélie Fléchais)

note: 5une pépite ! Myriam - 20 août 2022

Un conte qui devient bd avec des illustrations magnifiques, passant du noir et blanc à des planches en couleurs à l'univers fantasmagorique... une vraie découverte !

Pokémon Bouclier (Game Freak)

note: 5 Arthur - 14 août 2022

Cool

Bolloré, l'homme qui inquiète (Vincent Beaufils)

note: 1Pour quoi ? Patrice - 13 août 2022

Je voulez en savoir plus sur se milliardaires qui se construit un empire médiatique qu'il met au service des néo fasciste français mais je n'est rien appris un livre creux brouillon ou l'auteur se répète chapitre âpres chapitre.

Et si je parlais de sexualité à mon enfant ! Florence Peltier (Tout Apprendre)

note: 4 Aude - 13 août 2022

Le camembert volant (Jean-Philippe Arrou-Vignod)

note: 4bof Linette - 13 août 2022

j 'ai moyennement aimé ce cd car il était rayé et que l 'histoire était pas super. je pense que pour les plus petits ( avant 9- 8ans) que moi ce CD doit être super

Central Park (Guillaume Musso)

note: 5super Leslie - 12 août 2022

Ce livre est mon préféré de Musso. La fin est totalement inattendue. Le suspense est à son comble.

Les sales gosses (Charlye Ménétrier McGrath)

note: 2 Marie - 12 août 2022

Les étincelles (Julien Sandrel)

note: 5super Leslie - 12 août 2022

Je conseille ce livre et cet auteur.
Suspense et rebondissements, les parfaits ingrédients d'une réussite.

Le général a disparu (Georges-Marc Benamou)

note: 2Benamou revient sur les évènements de mai 68 Jean-Daniel - 7 août 2022

Dans « le Général a disparu » Gorges-Marc Benamou revient sur les évènements de mai 68 et plus particulièrement sur les trois jours durant lesquels De Gaulle s'est réfugié à Baden-Baden.

Alors que des milliers de personnes sont dans la rue et que la révolte gronde sur la France, De Gaulle quitte dans le plus grand secret le palais de l'Elysée et va se réfugier en Allemagne sur une base militaire française. Benamou décrit un De Gaulle vieillissant, chancelant et impuissant face à la contestation de la rue, car seul face au poids des décisions à prendre, alors qu'à Paris les intrigues fusent et chacun tente d'avancer ses pions.

A mi-chemin entre le roman et le documentaire, Benamou tente de faire revivre les journées de doute d'un chef d'Etat pathétique, humilié, dépassé par les évènements et qui ne comprends pas les raisons de ce déferlement haineux. La description de ce vieil homme, qui a perdu ses illusions, aurait pu être émouvante, mais le récit manque trop de souffle et de crédibilité car on ne sait pas ce qui est la réalité historique ou ce qui découle de l'imagination. Les dialogues sont peu intéressants et on s'ennuie vite.
La fin est carrément bâclée, elle a cependant le mérite d'annoncer la conclusion d'une lecture, somme toute, ennuyeuse.

Les hirondelles de Kaboul (Yasmina Khadra)

note: 5Un roman passionnant, difficile à refermer Jean-Daniel - 5 août 2022

« Les hirondelles de Kaboul » oscillent entre témoignage et récit hyperréaliste. Dans les ruines de la vieille ville de Kaboul, deux hommes et deux femmes peinent à s'adapter au quotidien sous le régime des talibans, et tentent de garder espoir et de préserver ce qui donne un sens à leur vie. Dans l'horreur où conduit l'intégrisme, la violence est quotidienne : exécutions publiques sur la place centrale, lynchages à coups de pierre par des badauds, la mort n'est qu'une banalité. Les talibans veillent, tout est suspect, joie et rires sont interdits, pourtant des coeurs battent encore.

L'injustice est omniprésente, il est impossible de vivre comme avant quand l'intégrisme aveugle dicte impitoyablement sa loi. Une courte page d'histoire de Kaboul est décrite au travers de la vie de quatre personnages en quête d'eux-mêmes, deux couples déchirés par la tyrannie des talibans, et qui verront leurs destins liés jusqu'à la fin du roman. Yasmina Khadra raconte la terreur, les dénonciations, les humiliations quotidiennes et la déchéance humaine, qui font sombrer la population dans la misère, l'angoisse et la dictature.

A cause de l'obscurantisme imposé par les talibans, de la misère née de la terreur et de la dictature, on découvre des êtres qui ont perdu le goût de vivre, sans espoir et sans destin. Les hommes sont devenus des marionnettes qui ne peuvent plus rien maitriser ; les femmes sont tenues à l'écart, n'ont plus le droit d'exister et deviennent des fantômes. Une des forces de ce roman est d'aborder avec un certain recul un des grands thèmes actuels : l'intégrisme. Avec habileté, Yasmina Khadra esquisse la complexité des comportements de certaines populations meurtries par l'intolérance et la folie de quelques hommes. Un roman passionnant, difficile à refermer, terrible témoignage sur la violence dans un pays au destin tragique.

Les filles de Salem (Thomas Gilbert)

note: 3Thomas Gilbert propose une version, sous forme de bande dessinée, de la tragédie qui a bouleversé Sa Jean-Daniel - 5 août 2022

Février 1692 à mai 1693, Salem, en Nouvelle-Angleterre (Massachusetts). L'histoire est connue ; en quelques mois le destin de la ville s'assombrit lorsque plus de 150 personnes sont accusées de sorcellerie et 20 d'entre elles condamnées à mort, (14 femmes et 6 hommes), dont 19 par pendaison, à l'issue d'un procès scandaleux dans une Nouvelle-Angleterre puritaine, raciste et patriarcale.

A travers « Les filles des Salem » Thomas Gilbert propose une version, sous forme de bande dessinée, de la tragédie qui a bouleversé Salem. L'hystérie collective prenant des proportions effrayantes, on en vint à parler de sorcellerie et l'auteur montre habilement la violence extrême induite par le fanatisme religieux (violence qu'on retrouve hélas parfois aujourd'hui). Même si cette version comprend plusieurs erreurs historiques, elle présente l'intérêt de rappeler une sinistre période historique déclenchée par une paranoïa collective, sous une forme simple et accessible à tous.

Le scénario, profondément bouleversé par rapport aux faits historiques, demeure cependant intéressant. Thomas Gilbert a choisi de privilégier le côté féminin en ne traitant les procès que sous l'angle des femmes accusées, et nous plonge dans ce récit à travers les yeux d'une des jeunes victimes des dérives du fanatisme religieux.

Les illustrations sont convaincantes et servent magnifiquement le récit, dans un climat de plus en plus pesant. Les couleurs sont vives et joyeuses lors des moments de gaieté et deviennent sombres et froides quand le propos est lui-même sombre. Le dessin, constamment dans la recherche d'une émotion forte, (des visages déformés par la peur, la colère ou la haine) retranscrit idéalement l'évolution dans la tragédie née de la superstition, le bouleversement du village vers la paranoïa, la peur, puis la haine, avec de nombreuses scènes de violence.

Peu importe les inexactitudes historiques, le récit, sombre et dérangeant, dénonce le fanatisme religieux et ses dérives, ainsi que la lâcheté d'hommes et de femmes incapables de se révolter contre de cruelles injustices.

Remarquablement bien retranscrite dans cette bande dessinée, cette tragédie aura un impact important, contribuant à réduire l'impact de la foi puritaine sur les principes fondateurs et la constitution des Etats-Unis.

Bilan de faillite (Régis Debray)

note: 2Régis Debray reste fidèle à lui-même, une sorte de luciole, parfois lumineux, mais jamais éclairant. Jean-Daniel - 3 août 2022

Feignant d'écrire pour aider son fils à choisir une orientation scolaire, Régis Debray transmet le bilan de sa vie et dresse un regard de déclin sur son itinéraire mais également sur le monde. Ce « Bilan de faillite » est l'occasion pour Régis Debray de se pencher sur les choix essentiels de son existence, son parcours jalonné d'erreurs, de défaites et de désillusions.

Jouant au grincheux capricieux, Debray livre un bilan désabusé de sa carrière politique et littéraire ; il ne prétend plus vouloir transformer le monde, mais juste le comprendre. Jeune homme, il a vécu avec passion ses engagements sur lesquels il ironise aujourd'hui avec un certain humour. Le temps est passé, est venu le temps des regrets, mais reconnaître ses erreurs est souvent difficile : « Il est toujours plus facile d'épouser une lubie que d'en divorcer ».

Les mots se bousculent beaucoup trop dans sa prose, et le lecteur est inévitablement dérouté par un style trop ampoulé et confus, un minimum de pédagogie serait nécessaire afin de donner simplement envie de poursuivre la lecture de ce petit livre fastidieux. Debray a pourtant parfois des éclairs de lucidité : "Écrire pour se faire plaisir, oui, mais ne plus penser changer le monde par le biais de l'écrit [...] J'ai l'impression d'avoir fait, avec mes écrits, des ronds de fumée".

Décliniste convaincu, Debray devrait s'appuyer sur ses échecs pour relativiser et donner quelques outils. Pourtant, il ne cesse de vouloir faire passer son échec personnel pour un échec collectif, alors que ses utopies politiques n'ont débouché sur rien : « Tous les guetteurs à leur créneau savent que mettre dans le mille avant l'heure revient à mettre à côté de la plaque. L'astreinte au produit frais ne va pas sans déboires, et chaque fois que j'ai pu voir juste, avec quelques années d'avance, on me persuada que j'avais tout faux.” A l'heure du bilan, il estime avoir eu raison sur presque tout.

Certes Debray dispose d'un sens aiguisé de la formule mais en se tournant en permanence vers le passé il devient un professionnel du désenchantement qui se veut au-dessus de la mêlée, mais qui n'apporte jamais d'idées nouvelles, de solutions qui pourraient agir sur le monde ou d'espoir pour les jeunes. On a envie de lui dire : après ce constat, tu fais quoi ? Passe à autre chose ! Mais Régis Debray reste fidèle à lui-même, une sorte de luciole, parfois lumineux, mais jamais éclairant.

Rouge Brésil (Jean-Christophe Rufin)

note: 4Un des épisodes les plus étonnants et les plus méconnus de notre histoire. Jean-Daniel - 1 août 2022

Rouge Brésil est le récit romancé de l'expédition menée par le chevalier de Villegagnon en 1555 pour conquérir le Brésil au nom du roi de France Henri II. Le récit est basé sur le livre de Jean de Léry, « Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, autrement dite Amérique », édité en 1578. Ayant rejoint Villegagnon au Brésil, Léry y décrivait plusieurs aspects de la vie indigène. Ce livre reçut un vif succès qui entraina plusieurs rééditions.

A partir de faits réels extraits du livre de Léry, Rufin accorde une grande place à l'imagination. Pour émouvoir, il laisse de côté sa documentation et trouve des espaces de liberté dans la trame du réel. On retrouve toutefois plusieurs scènes décrites par Léry, la première rencontre dans la crainte des indigènes, l'obstacle de la langue, l'horreur du cannibalisme, l'embarras de la nudité…

Au XVIème siècle, le roi de France Henri II décide de concurrencer la domination portugaise en Amérique du Sud en envoyant une expédition de plusieurs navires au Brésil. Deux adolescents, Just et Colombe sont embarqués de force pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes. A travers le vécu de ces deux personnages fictifs et du personnage réel Villegagnon, Rufin expose les idées de cette fin de siècle chargée de débats idéologiques entre catholiques et protestants. Les conflits théologiques, le manque de tolérance et le fanatisme vont conduire à la perte de cette nouvelle colonie au profit des Portugais.

L'aventure des Français au Brésil, au cours du XVIème siècle, est un des épisodes les plus étonnants et les plus méconnus de notre histoire. Le roman de Rufin rappelle l'essai de Montaigne sur les cannibales, Montaigne fut le premier à inverser la vision des « sauvages » et à écrire « chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ». Rufin échappe toutefois au mythe simpliste du bon sauvage et de la nature rédemptrice. L'Indien n'est pas meilleur, il est différent.
Du reste, qui est le plus sauvage ? Le « civilisé » aux mœurs barbares, qui se veut libérateur et se découvre meurtrier, ou l'indien qui recherche la paix et l'harmonie sur son territoire ?

Le tour du monde du roi Zibeline (Jean-Christophe Rufin)

note: 4Très énigmatique Jean-Daniel - 1 août 2022

Très énigmatique, un rien caricatural, le titre annonce la couleur, celle d'un récit de voyages et d'aventures. Le roman de Jean-Christophe Rufin, le Tour du monde du roi Zibeline, est basé sur l'histoire réelle et singulière d'un aventurier, d'origine à la fois autrichienne, polonaise et hongroise, qui a parcouru le monde au XVIIIème siècle.

Né en 1741 en Hongrie, il eut un destin surprenant, voyageur, aventurier, écrivain, il fut élu roi de Madagascar par les chefs de tribus locales. Tour à tour soldat autrichien, officier polonais, colonel français puis roi de Madagascar, il fut parmi les premiers européens à naviguer autour du monde.

Né dans un lugubre château des Carpates, Auguste Beniowski a la chance d'avoir comme précepteur un esprit éclairé des Lumières, un Français du nom de Bachelet. Durant son enfance il est initié, par son précepteur, à la pensée de Diderot, Rousseau et Voltaire. Très tôt il s'engage pour défendre l'indépendance de la Pologne contre les Russes. Fait prisonnier, il est exilé au fin fond de la Sibérie, où il vit une histoire d'amour avec la fille du gouverneur du Kamchatka. Il s'évade avec elle et rejoint la France où on lui confie la mission de rallier Madagascar. Sa fougue et sa passion le font devenir roi de Madagascar, ce qui est mal vu en France. L'affaire tournant mal, il est contraint d'émigrer en Angleterre puis en Amérique. Il cherche toutefois à rassembler des fonds pour retourner à Madagascar et se décide à écrire ses mémoires : Les Mémoires et Voyages du comte Maurice Auguste Beniowski.

Cette vie aux multiples péripéties et retournements a passionné Jean-Claude Rufin, au point de nous offrir une version romancée où le héros est présenté sous un jour plus favorable que ce que nous enseigne l'Histoire. Imaginant une rencontre entre Benjamin Franklin et Beniowki, il retrace son parcours dans un style rappelant souvent le charme des Mille et une nuits. Aux côtés de son « homme », Aphanie, femme libre pour l'époque et amoureuse, conte sa version du périple, ce qui procure un duo pittoresque avec une version masculine et une variante féminine. Cette intéressante alternance de voix permet de raconter cette histoire à travers différentes sensibilités.

Jean-Christophe Rufin a l'art d'éveiller une curiosité qui persiste tout au long du roman en utilisant avec adresse le réel et l'imagination. Excellent conteur, son écriture est toujours élégante et séduisante et l'esprit des lumières est présent tout au long du roman. Cet ouvrage où se mêlent récit historique, roman d'aventure, et un zest de philosophie, devrait inciter les plus exigeants à suivre les pas de ces deux intrépides voyageurs.

"C'est un personnage solaire. C'est quelqu'un qui est marqué par deux influences, d'une part, celle de la philosophie française des Lumières et de l'autre, celle de la guerre, de la force, du combat. C'est un personnage plein d'énergie, plein de vie mais aussi plein de fraternité qui va essayer d'accueillir le monde, de le transformer, grâce à cette énergie avec laquelle il entraîne aussi le lecteur." souligne Jean-Christophe Ruffin.

Petite note concernant l'ouvrage écrit par Auguste Beniowki (source du livre de Rufin) :
Les mémoires de cet aventurier, écrites en français avec verve et imagination, constituent un récit insolite des découvertes géographiques qui ont marqué la seconde moitié du XVIIIe siècle et un témoignage rare sur la rude rivalité que se livraient les grandes puissances maritimes de l'époque pour la conquête des terres riches en trésors de toutes sortes.

Remarque historique :
Page 291, Jean-Christophe Rufin écrit que "Bernard de Clairvaux a fondé l'abbaye de Cîteaux", erreur que beaucoup de personnes font…
Né en 1090 à Fontaines-les Dijon, Bernard entre à l'abbaye de Citeaux, fondée en 1098 au sud de Dijon par Robert de Molesme. Bernard, en 1115, est l'un des fondateurs de l'abbaye de Clairvaux, près de Bar-sur-Aube.

Les royaumes de feu n° 2
La princesse disparue (Tui Sutherland)

note: 4Royaumes de feu Yasmine - 1 août 2022

J ai relus 4 fois la série et je ne m en lasse pas . Je conseille au fans d aller voir les royaumes de feu sur YouTube

Bouche cousue (Mazarine Pingeot)

note: 3Mazarine Pingeot nous livre une partie de sa vie d'enfant puis de jeune fille Jean-Daniel - 31 juillet 2022

Mazarine Pingeot nous livre une partie de sa vie d'enfant puis de jeune fille longtemps cachée car « fille illégitime de… », un lourd secret qui lui a fait connaître une vie coupée du monde due à son ascendance peu banale. Elle décrit « son histoire », une vie particulière avec ses deux parents, dont beaucoup parlent sans vraiment savoir. Le côté père plus ou moins présent, toujours discret, continuellement secret, l'a manifestement déstabilisée. On retrouvera les questions de transmission et de filiation dans ses futurs romans.

Le livre se lit vite et ne présente pas vraiment d'intérêt car la situation de l'auteur est d'une extrême banalité, excepté le fait que le père soit un homme connu et que la situation financière soit particulièrement aisée. On n'apprend rien sur François Mitterrand qu'elle s'autorise à partager à travers ce court livre, et défend au-delà des polémiques concernant l'homme publique.

Paradis (Abdulrazak Gurnah)

note: 5Deuxième écrivain d’Afrique noire subsaharienne à remporter le prix Nobel de Littérature Jean-Daniel - 31 juillet 2022

Peu connu du public francophone, Abdulrazak Gurnah est le deuxième écrivain d’Afrique noire subsaharienne à remporter le prix Nobel de littérature. Les lecteurs français ont eu l’occasion de le découvrir pour la première fois en 1995 dans « Paradis », le premier de ses trois romans traduits dans notre langue.

J’ai également découvert Abdulrazak Gurnah en lisant « Paradis ». J’ai été séduit par son écriture simple mais élégante et vivante. Dans ce roman, Gurnah esquisse le panorama de son pays au début du XXe siècle et s’intéresse aux destins d’individus vulnérables que l’histoire et la géographie malmènent. A travers l’odyssée du jeune Yusuf, vendu par son père en règlement d’une dette, réduit ensuite en esclavage par son « oncle » Aziz, puis lancé à dix-sept ans, au péril de sa vie, sur la route des caravanes à l’intérieur du pays, l’écrivain scrute les innombrables facettes de la servitude, dessinant le portrait d’une population africaine exploitée et menacée par des intérêt puissants.

Le roman crée un espace de réflexion sur la société précoloniale et coloniale de l’Afrique de l’Est où existait déjà, avant l’arrivée des Européens, Allemands, Italiens et Britanniques, une société métisse transculturelle, faite d’éléments culturels et langagiers arabes, africains et hindous, et l’auteur crée une sorte d’interlangue pour représenter un univers métissé des langues et des cultures. L’intrigue se déroule au début du XXe siècle, à mi-chemin entre la domination arabe et la colonisation allemande, au moment où des Européens commencent l’occupation de la côte est-africaine. Le texte déconstruit le mythe de l’Eldorado précolonial en soulignant l’implication swahili — société métisse faite d’éléments arabes, indiens, persans, africains — dans la traite des esclaves.

À travers le regard, souvent ironique de Yusuf, le récit s'efforce de restituer ce qu'ont vécu les populations de l'Afrique de l'Est à un tournant de leur histoire, et décrit le piège et l’impasse que porte une idéologie récente dont l’obsession est de dénoncer la colonisation européenne en exaltant la résistance indigène et son exploitation. Les conflits linguistiques, religieux ou ethniques existaient bien avant la colonisation européenne et subsistent encore bien après.

Ce virus qui rend fou (Bernard-Henri Lévy)

note: 2Bernard-Henri Lévy s'interroge sur les enseignements de l'épidémie due au COVID-19 Jean-Daniel - 31 juillet 2022

Juin 2020, dans « Ce virus qui rend fou », Bernard-Henri Lévy, s'interroge sur les enseignements de l'épidémie due au COVID-19, sur ce qu'elle révèle de la société et s'insurge contre la « terreur » qui a été insufflée.

Une épidémie à ce niveau est toujours un désastre sanitaire, en même temps qu'un drame social, mais BHL regrette la place, démesurée selon lui, accordée au COVID-19 dans l'espace médiatique, faisant pratiquement disparaître de l'actualité les sujets graves. Il fait la part belle à de nombreux auteurs car il a gardé de ses années de formation certaines références qu'il se flatte de pouvoir nommer : Platon, Foucault, Canguilhem, Althusser, Jankélévitch ou le psychanalyste Jacques Lacan… sans que ce soit toujours judicieux.

La position de BHL est que le confinement et le tapage médiatique causent autant de dommages que les méfaits de la pandémie. En raison de nombreuses lacunes, ce court livre n'apporte rien de nouveau aux lecteurs qui ont déjà maintes fois entendu ou lu les articles des journalistes ou les interventions des personnels médicaux.

Rue des Boutiques obscures (Patrick Modiano)

note: 3Un détective amnésique se lance sur ses propres traces et part à la recherche de son passé Jean-Daniel - 30 juillet 2022

Lors de sa publication, en 1978, la critique a été assez divisée sur ce roman, un des plus connus de Patrick Modiano, et aussi l'un des meilleurs selon certains, « le « détective » Modiano y est à son sommet ». Alors que j'écris ce commentaire peu de temps après le tour de France, ce sommet me fait plus penser à un faux plat qu'à un col de 4ème catégorie.

« Modiano donne l'impression de toujours écrire le même livre, à quelques variantes près […]
On sait combien la question de la mémoire hante l'univers Modiano. Ses personnages sont la plupart du temps mystérieux […] Généralement chez Modiano, l'intrigue prend la forme d'une investigation rappelant les enquêtes policières […]
Dans un aller-retour permanent entre le passé et le présent, ce roman est une déambulation permanente dans Paris qui a beaucoup évolué. Comme souvent, Modiano pose des énigmes mais ne souhaite pas qu'elles soient résolues. A sa manière, ce qu'il cherche constamment à exprimer dans ses romans, c'est que l'oubli n'existe pas vraiment. »
Avais-je déjà écrit au sujet de son roman « L'herbe des nuits », paru en 2012. Effectivement rien n'avait changé au fil des romans où l'auteur mène l'enquête sur un personnage qui lui ressemble et qui finit par s'incarner dans l'écrivain qu'il est.

On voit cette fois un détective amnésique se lancer sur ses propres traces, partir à la recherche de son passé et se glisser dans la personnalité de différents inconnus qu'il a " pu être ". Ce besoin de se retrouver lui-même après des années d'amnésie fait qu'il va essayer de retrouver ses anciens amis afin de reconstituer ses souvenirs. L'enquête avance lentement et le narrateur doit sans cesse suivre une nouvelle piste avec d'autres personnages. Cette longue série de rencontres va chaque fois lui permettre d'en apprendre un peu plus sur son passé et de retrouver petit à petit une identité et son histoire.

Modiano exprime peu ses sentiments dans ce roman qui, raconté à la première personne dans un style simple et composé de phrases courtes, nous emmène de piste en piste, à la manière d'une enquête policière. On ne saura jamais comment le narrateur a perdu la mémoire dans cette enquête où les pièces du puzzle sont finalement trop dispersées pour être toutes réunies, ce qui peut être frustrant pour le lecteur. Les personnages rencontrés sont tous originaux mais aucun n'est attachant. Une nouvelle fois l'écriture de Modiano m'a déçu, mais certainement que j'attends trop d'un Goncourt (souvent décevants) mais surtout d'un prix Nobel de Littérature.

Si je reste (Gayle Forman)

note: 5Et si je reste Fanny - 30 juillet 2022

Magnifique et tellement poignant!

Meilleurs ennemis (Peter Hutchings)

note: 4Meilleurs ennemis Fanny - 30 juillet 2022

Divertissant et intéressant!!!!!


Ce genre de petites choses (Claire Keegan)

note: 4Claire Keegan évoque un des plus grands scandales de l'histoire irlandaise catholique Jean-Daniel - 27 juillet 2022

Fiction basée sur des évènements tragiques révélés ces dernières années en Irlande. de 1922 à 1996, des milliers de jeunes femmes furent enfermées exploitées et maltraitées dans des couvents ou des établissements de blanchisserie avec la complicité de L'État, de l'Église catholique et d'une partie de la population.

Claire Keegan s'attache ici aux pas de Bill Furlong, marchand de charbon et de bois de chauffage, dans son quotidien pendant l'hiver 1985. Un homme simple, travailleur et honnête, né de père inconnu qui sans être riche mène une vie tranquille avec sa femme et ses cinq filles, et qui, conscient de la crise économique qui pèse sur la région, mesure la détresse et la pauvreté qui l'entourent. C'est à travers les yeux de cet homme, sensible et attentif aux autres, que l'auteure construit un récit sobre et lumineux. Ainsi, le lecteur découvre en même temps que le héros le terrible drame qui se joue derrière les murs du couvent.

Ses livraisons l'amènent au couvent voisin où il découvre des jeunes filles en haillons, effrayées et transies de froid, probablement employées à la blanchisserie réputée du couvent. de nombreux doutes planent quant à l'origine de ces femmes mais il se murmure que les soeurs exploitent des jeunes filles non mariées à qui on a retiré leurs enfants. Mais tout le monde préfère fermer les yeux par crainte de répercussions car l'église est très puissante dans ce pays.

Né d'un père inconnu, Bil Furlong connait sa chance d'avoir échappé à la pauvreté, protégé par la dame qui employait sa mère comme domestique, et qui l'a gardé à ses côtés lorsque sa mère est décédée à vingt-six ans. Aussi, son passé ressurgit avec force, et le sort de ces jeunes filles le tracasse au point qu'il ne peut pas oublier ce qu'il a vu et ressenti ce jour-là.

Mais c'est surtout lors d'une seconde livraison, qu'ouvrant la réserve à charbon du couvent, il découvre une jeune fille en détresse, grelottante et pieds nus, à même le sol glacial. La jeune femme y a vraisemblablement passé la nuit. La rumeur dit vrai, il ne peut donc plus détourner le regard, fermer les yeux, et dire qu'il ne sait pas… Il doit affronter un dilemme, oublier ce qu'il a vu, comme c'est la règle autour de lui, ou bien risquer beaucoup pour lui et sa famille face à la puissante institution religieuse.

L'histoire se déroule en 1985, cependant le lecteur a constamment l'impression de lire un roman écrit au 19ème siècle. Tout en finesse et en nuances, Claire Keegan évoque un des plus grands scandales de l'histoire irlandaise catholique et dresse le portrait d'un héros ordinaire et simple. Son récit nous invite à réfléchir et nous rappelle que le silence peut également être une forme de culpabilité.

La fleur perdue du chaman de K (Davide Morosinotto)

note: 5Magnifique histoire d'amitiés Vanessa - 25 juillet 2022

Superbe voyage au coeur de l'Amérique du sud, ou l'on découvre des cultures, des croyances, des paysages, sur fonds d'aventure et d'amitié sans faille. A lire !

OEuvres / Herman Melville n° 4
Bartleby le scribe (Herman Melville)

note: 5Bartleby le scribe Jean-Daniel - 21 juillet 2022

En 1853, après l'accueil mitigé réservé à Moby Dick, Melville se met à écrire des nouvelles, dont la première d'entre elles est « Bartleby, the Scrivener : A Story of Wall-Street ». le texte, délaissé pendant un siècle par la critique américaine, a connu ensuite un grand succès, particulièrement auprès des philosophes et écrivains pour lesquels la nouvelle a longtemps constitué un objet de fascination et a suscité de multiples interprétations. Les traductions et les commentaires se sont ainsi succédé sous de nombreux titres différents : Bartleby l'écrivain, Bartleby le scribe, Bartleby : une histoire de Wall Street, et plus simplement Bartleby. Toutefois, presque toutes ces lectures évitent le texte pour se focaliser essentiellement sur la formule « I would prefer not to » ou le personnage qui l'incarne, négligeant ainsi l'intrigue.

Comme le rappelle le sous titre, le récit se passe à Wall Street, au milieu du XIXe siècle à l'époque où New York, la ville natale de Melville, va devenir la place financière majeure du monde occidental. Dans une petite étude, un avocat a déjà trois collaborateurs originaux qui ne correspondent guère au personnel attendu chez un avocat d'affaires de Wall Street, lorsqu'un personnage mystérieux apparaît ; il s'agit de Bartleby, un copiste consciencieux et silencieux. le narrateur est l'avocat qui entreprend de raconter, des années après, un épisode de sa vie, son quotidien dans son étude, et tout particulièrement ses mésaventures dans le recrutement de ses employés qui lui compliquent l'existence. Bartleby se révèle être un employé modèle qui respecte toutes les formes à la lettre, mais qui ne laisse jamais transparaître de signe d'émotion, ou de trace d'« humanité ordinaire », comme le relève le narrateur. On ne sait rien de Bartleby et son attitude interpelle, ce qui installe progressivement un suspense teinté d'une certaine tension. le premier incident se produit rapidement, lorsque l'avocat demande à Bartleby de recopier un document. Il réitère trois fois sa demande et, à la surprise générale, Bartleby répond systématiquement, d'un ton parfaitement calme, « je préfèrerais ne pas (le faire) » : « I would prefer not to ». Au fil des pages, Bartleby abandonne inexorablement toute activité, ses comportements extravagants se multiplient et s'enchaînent, au point où celui-ci devient une véritable épreuve pour son entourage. Alors qu'on s'attend à ce que Bartleby obéisse normalement aux demandes de son patron, il refuse obstinément de faire ce pour quoi il est payé, comme si cela était normal, puis refuse même de sortir de l'étude où il s'est installé pour dormir.

L'originalité de Bartleby tient du fait qu'il ne refuse jamais directement mais use d'une expression qu'il oppose à toute sollicitation et qu'il utilise tout au long du récit « J'aimerais mieux pas » ou « Je (ne) préférerais pas », variant selon les traductions. Cette formule ambigüe « I would prefer not to » n'est pas vraiment correcte en anglais, contrairement à « I‘d rather not », incarnant la résistance passive du personnage, mais participe toutefois d'un registre soutenu, presque précieux, et d'une politesse extrême. Comme l'a écrit Deleuze « elle résonne comme une anomalie ». Elle n'oppose pas un refus strict, mais laisse une possibilité avec l'ouverture du « I would prefer » et la fermeture du « not to ».
En dépit de nombreuses interprétations, l'énigme de Bartleby reste entière mais la plupart des commentateurs ont relevé une certaine culpabilité qui marque le récit du notaire, en effet, son manque de réaction et son extrême tolérance paraissent invraisemblables. Melville a réussi à transformer une petite histoire d'apparence anecdotique en ce qui est aujourd'hui considéré comme un des sommets de la littérature américaine.

Et je danse, aussi n° 2
Oh happy day (Anne-Laure Bondoux)

note: 4Suite du roman feel good "Et je danse, aussi" Marie - 21 juillet 2022

Il peut se lire indépendamment du livre précité. Même structure stylistique avec des jeux de correspondances par email entre les personnages. Se laisse lire facilement.

Et je danse, aussi (Anne-Laure Bondoux)

note: 4Feel good Marie - 21 juillet 2022

Jeu de correspondances entre les personnages plutôt réussi !

Mémé dans les orties (Aurélie Valognes)

note: 2Pépé dans les choux ! Marie - 21 juillet 2022

1er livre d'Aurélie Valognes que je lis et j'ai été plutôt déçue. En le choisissant je pensais lire un roman léger, rigolo mais au final je n'ai pas vraiment ri : personnages trop caricaturaux, pas de style d'écriture, histoire décousue qui m'a empêchée de rentrer dans l'histoire.

Trois femmes puissantes (Marie Ndiaye)

note: 2Des épopées dont les héros se révèlent des antihéros. Jean-Daniel - 21 juillet 2022

De nombreuses critiques de professionnels sur internet. Quel intérêt de rajouter une nouvelle critique ?
Tout d'abord, j'ai rarement constaté de tels écarts de jugements entre critiques littéraires et critiques de lecteurs. J'en arrive presque à me demander si nous avons tous lu le même livre.
D'un côté : « On se trouve en présence d'un objet littéraire d'une si évidente cohérence, où la puissance imaginative, la profondeur introspective, la maîtrise formelle sont portées à un niveau hors du commun ».
De l'autre : « aucune étoile... les trois femmes en question semblent plutôt subir les aléas de la vie, faire ce que leur entourage attend d'elles... Elles ne m'ont pas paru puissantes du tout! » ou encore «Trois histoires bancales et inachevées... » et enfin «Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée en lisant ».

Il est vrai que le titre « trois femmes puissantes » est une véritable supercherie car il n'y a aucun rapport entre le titre et les nouvelles. Il s'agit ici de trois récits juxtaposés sans véritable lien, sauf qu'on commence le deuxième récit sans savoir que le premier est terminé. J'ai parcouru le premier récit en attendant qu'il se passe quelque chose et lorsqu'enfin on croit que l'action va finalement démarrer, c'est fini, rupture brutale, sans avertissement. Je pensais rencontrer trois femmes puissantes prêtes à tout, en fait, les femmes en question, dans le premier et le troisième récit subissent les aléas de la vie et font ce que leur entourage attend d'elles, quant au deuxième récit, aucune femme n'y apparaît.

En refermant le roman, j'étais forcément déçu, car ce rassemblement de trois récits indépendants ne constitue pas un projet littéraire satisfaisant.
J'ai tenu à lire intégralement les trois nouvelles afin de comprendre les raisons pour lesquelles ce livre a remporté le prix Goncourt 2009. Peine perdue et grosse déception car avec un tel titre je m'attendais à quelque chose de fort, de puissant ; certes l'écriture est élégante et travaillée, le style intéressant, toutefois les histoires trainent en longueur, le développement est trop lent et l'ensemble manque d'action.

N'y a-t-il vraiment rien eu de mieux publié en 2009 ???

Pierre Assouline, membre du jury, nous révèle les dessous de l’élection : « Ses origines mêlées entre Dakar, Pithiviers et Anthony plaident en sa faveur en un temps où la diversité est un atout ; enfin, c’est une femme. Or les Goncourt n’ont couronné que huit femmes en cent six ans et l’argument a été avancé lors des débats. C’est donc elle. »
Marie Ndiaye doit donc en partie son Goncourt au fait qu’elle soit une femme et pour ses origines qui ont permis à l’académie Goncourt de démontrer qu’elle vit avec son temps. Le choix a été fait au nom de la diversité culturelle, sujet sociopolitique très en vogue ces dernières années.

This is Us - Saison 1 (Dan Fogelman)

note: 5 Constance - 20 juillet 2022

Les enquêtes d'Enola Holmes n° 7
Enola Holmes et la barouche noire (Nancy Springer)

note: 5Enola Holmes et la barouche noire Lise - 15 juillet 2022

Tous les Enola sont géniaux mais celui là est incroyable !

Apocalypse cognitive (Gérald Bronner)

note: 5A lire absolument Claudine - 15 juillet 2022

Pour comprendre qu’il faut tout faire pour préserver ce temps de cerveau disponible, par exemple en reculant l’âge d’utiliser un smartphone.

Louca n° 8
E-sport (Bruno Dequier)

note: 5 Marius - 13 juillet 2022

Ken'en n° 8 (Fuetsudo)

note: 5 Méline - 12 juillet 2022

Ken'en n° 7 (Fuetsudo)

note: 5 Méline - 12 juillet 2022

Le monde sans fin (Christophe Blain)

note: 2le monde sans fin Anthony - 12 juillet 2022

Analyse du scientifique très iintéressante, mais qui glisse tout doucement mais sûrement vers un discours pro nucléaire, avancé par des arguments plus que douteux par rapport à la réalité..dommage..

La poule et son cumin (Zineb Mekouar)

note: 5La poule et son cumin Jean-Paul - 11 juillet 2022

Coup de cœur

Carolina Reaper (Morgane Montoriol)

note: 4thriller psychologique virginie - 10 juillet 2022

Un roman très noir, une famille dysfonctionnelle, une tension qui va crescendo jusqu'à la dernière page...

Night world n° 2
Les soeurs des ténèbres (L. J. Smith)

note: 5Night world tome 2 Loucia - 10 juillet 2022

J'ai adorée ce livre, il était très captivant et pile le thème que j'adorait en cette période !
Il est vraiment super, je le conseille fortement !!!????

Le jeune homme (Annie Ernaux)

note: 3Annie Ernaux se libère des normes et du regard des autres. Jean-Daniel - 8 juillet 2022

« Le Jeune Homme » relate la relation qu'Annie Ernaux, alors âgée de 55 ans, a entretenue avec un jeune homme de 30 ans son cadet, dans les années 1990. Annie Ernaux mesure le fossé des âges et celui de la mémoire dans ce récit qui reprend certains de ses thèmes de prédilections, l'amour, le regard des autres, son rapport au temps…

Ce très court texte, à peine 28 pages, ressemble plus à une chronique racontant une histoire d'amour assez banale entre un homme et femme qu'à un roman. Banale ? Pas tout à fait car c'est la femme qui est beaucoup plus âgée et c'est à travers les yeux de l'auteure que nous percevons l'écart d'âge entre les deux amants. du reste, les événements d'une vie ordinaire ne sont jamais banals pour celui ou celle qui les vit. En fait, le trouble de l'auteure vient moins de la différence d'âge, même si elle se montre bien consciente de la provocation sociale que représente cette relation pour les autres, que de l'impression de revivre des instants déjà vécus, dans cette petite chambre d'étudiant à Rouen, où elle-même fut étudiante dans les mêmes conditions dans les années 1960. L'écart d'âge, c'est dans le regard des autres qu'elle le voit, pas dans celui de ce jeune homme dont on ne saura jamais le nom et dont la jeunesse la transporte dans ses propres expériences de jeunesse, comme un miroir.

L'écriture semble être un moyen pour Annie Ernaux de se libérer des normes et du regard des autres. Au fil des pages, le lecteur découvre comment elle prend conscience de son passé, de son ascension sociale, et s'affirme comme une femme libre.

Et le ciel se voila de fureur (Taï-Marc Le Thanh)

note: 5Et le ciel se voila de fureur Maeline - 7 juillet 2022

Chaque page nous tient en haleine, en lisant ce livre on passe par toutes les émotions : de la joie, de la colère ainsi que la tristesse. On est vraiment pris dans l'histoire et on est triste en se rendant compte qu'il ne nous reste qu'une page à lire.

Bob l'Éponge : Bataille pour Bikini Bottom - Réhydraté (THQ)

note: 5top Simon - 7 juillet 2022

TROP BIEN !!!

Moving out (Nintendo)

note: 5 Simon - 7 juillet 2022

Génial

Il faut sauver Zoé (Alyson Noël)

note: 4Il faut sauver Zoé ! Zélie - 7 juillet 2022

Un très bon roman pour adolescents qui se lit rapidement ! Il ne se lâche pas tant l'histoire est captivante. Alyson Noël signe encore un merveilleux roman.

The lying game n° 1
Tu es moi (Sara Shepard)

note: 5Hyptonisant Anna - 6 juillet 2022

Ce roman est hypnotisant, on ne peut pas le lâcher. Un jeu étrange, mystérieux et dangereux, une double identité, des dangers et des bonheurs... Tout simplement addictif!

Frigiel et Fluffy n° 4
Le royaume gelé (Frigiel)

note: 5 Marius - 6 juillet 2022

Une enquête trépidante du club Wells & Wong
Un coupable presque parfait (Robin Stevens)

note: 5Une enquête parfaite du club Wells&Wong! Anna - 3 juillet 2022

Dès les premières pages du roman, on plonge dans l'intrigue: Hazel retrouve le corps d'une prof dans le gymnase mais, quelques minutes plus tard, alors qu'elle est partie chercher de l'aide, le corps a disparu. Commence alors une enquête captivante menée par deux jeunes filles, un mystère à éclaircir... Et si cette histoire allait bien plus loin que ce qu'elles n'avaient imaginé? Et si cela pouvait être dangereux?
Ce livre absolument captivant est a dévorer absooolument! On ne peux pas le lâcher du début à la fin: il nous faut connaitre le dénouement!