La classe de neige (Emmanuel Carrère)

note: 5Thriller en classe de neige Marie - 8 février 2023

Premier roman lu de cet auteur. Quelle découverte ! J'ai beaucoup aimé le style d'écriture: on entre dans les pensées de l'enfant dès les premières pages. Atmosphère très angoissante, oppressante. Intrigue avec rebondissements digne d'un roman policier. On n'a qu'une envie: serrer cet enfant dans les bras et lui parler pour le rassurer mais surtout lui parler pour le libérer des non-dits et de ses interrogations qui le minent.
Roman court qui se lit vite et très intense émotionnellement.

Age tendre (Clémentine Beauvais)

note: 5Âge tendre Nina - 7 février 2023

Ce livre est vraiment super. On apprend plein de choses sur les années 60 même si la réalité est un peu enjolivée. On suit la progression de Valentin, et on est triste avec lui au moment de la fin du serci. Les personnages atteints d'Alzeimer sont vraiment attachants. À lire absolument.

Zizi Cabane (Bérengère Cournut)

note: 4Poétique et touchant Christel - 6 février 2023

J'ai beaucoup aimé ce livre car je suis sortie de ma zone de confort dès les premières lignes....
A découvrir!

Madame Hayat (Ahmet 1950-.... Altan)

note: 4Belle histoire.... Christel - 6 février 2023

...qui interroge sur la différence d'âge, sur le regard des autres sur ce couple, sur le passé qui interfère et empêche ou pas...

Ethnographies des mondes à venir (Philippe Descola)

Bâtir aussi (Ateliers de l'Antémonde)

La part des anges (Duo Brotto-Milleret)

note: 5Duo Brotto Milleret Marie-Noëlle - 29 janvier 2023

Duo fabuleux à écouter
Morceaux et styles variés
Merci de nous faire découvrir ce cd

Après (Stephen King)

note: 5savant mélange " Fantastique/ Policier ." Melanie - 27 janvier 2023

Comme d'habitude, un savant mélange " Fantastique/ Policier ."

Le manteau de neige (Nicolas Leclerc)

note: 5 Melanie - 27 janvier 2023

Quand tu écouteras cette chanson (Lola Lafon)

note: 5Incroyable Christel - 27 janvier 2023

Ce livre m'a donné envie de redécouvrir le journal d'Anne Franck. L'écriture de Lola Lafon est juste sans fioriture et sans pathos. Elle donne vie à cette famille sous divers aspects durant cette guerre impitoyable pour les juifs. Je les "dévorais" et il fait parti de ces livres que l'on a envie de partager....

Nos c(h)oeurs évanescents n° 7 (Yuhki Kamatani)

note: 5 Auradusage2945 - 26 janvier 2023

Nos c(h)oeurs évanescents n° 5 (Yuhki Kamatani)

note: 5 Auradusage2945 - 26 janvier 2023

Journal d'un vampire en pyjama (Mathias Malzieu)

note: 5génial Gabriel - 25 janvier 2023

C'est mon livre préféré

Au vent mauvais (Kaouther Adimi)

note: 3 Marie - 25 janvier 2023

Frigiel et Fluffy n° 12
Frigiel et Fluffy T12 (Frigiel Frigiel)

note: 5 Auradusage2945 - 23 janvier 2023

Fortnite Battle Royale (Stéphane Pilet)

note: 5 Marin - 23 janvier 2023

Erwann n° 3
Rivalité olympique (Cédric Mayen)

note: 5 Marius - 20 janvier 2023

The Vampire diaries - Saison 2 (J. Miller Tobin)

note: 4DVD Emma - 20 janvier 2023

Certains DVD sont abîmés, il manque quelques éléments pour la bonne compréhension de la série…

L'Etalon Noir n° 2
Le retour de l'Etalon noir (Walter Farley)

Moustique répond toujours présent (Sophie Guerrive)

note: 5Vive Moustique Laure - 18 janvier 2023

Toute la famille adore les livres de Sophie Guerrive, ses personnages attachants et leurs histoires farfelues, les dessins et la mise en couleur. Très agréable à lire pour les petits comme pour les grands.

Le club des amis (Sophie Guerrive)

note: 5Super Laure - 18 janvier 2023

Toute la famille adore les livres de Sophie Guerrive, ses personnages attachants et leurs histoires farfelues, les dessins et la mise en couleur. Très agréable à lire pour les petits comme pour les grands.

Moustique répond toujours présent (Sophie Guerrive)

note: 5Vive Moustique Laure - 18 janvier 2023

Toute la famille adore les livres de Sophie Guerrive, ses personnages attachants et leurs histoires farfelues, les dessins et la mise en couleur. Très agréable à lire pour les petits comme pour les grands.

Le club des amis (Sophie Guerrive)

note: 5Super Laure - 18 janvier 2023

Toute la famille adore les livres de Sophie Guerrive, ses personnages attachants et leurs histoires farfelues, les dessins et la mise en couleur. Très agréable à lire pour les petits comme pour les grands.

Le club des amis (Sophie Guerrive)

note: 5Super Laure - 18 janvier 2023

Toute la famille adore les livres de Sophie Guerrive, ses personnages attachants et leurs histoires farfelues, les dessins et la mise en couleur. Très agréable à lire pour les petits comme pour les grands.

La vie compliquée de Léa Olivier (Catherine Girard-Audet)

note: 5La vie compliqué de Léa Olivier Yaële - 15 janvier 2023

Une excellente série qui parlera à tous les adolescent(e)s.

Magnolia table (Joanna Gaines)

note: 2DécevantAnonyme - 14 janvier 2023

L'auteure qui a pourtant un restaurant propose de nombreuses recettes qui utilisent des produits transformés (sauces, mayonnaises, etc.). Si le ton reste sympathique ce livre est décevant en terme de gastronomie...

Madame Hayat (Ahmet 1950-.... Altan)

note: 4 Marie - 13 janvier 2023

Il est des hommes qui se perdront toujours (Rebecca 1966-.... Lighieri)

note: 3un hymne à la résilience virginie - 13 janvier 2023

L'histoire d'une fratrie entre un père violent et une mère folle, dans les quartiers nord de Marseille, roman agréable à lire.

Les amants du Mont-Blanc (Christophe Ferré)

note: 2Tout en longueur Delphine - 11 janvier 2023

Chicago ou Chamonix ? J'aime les polars mais là tout invraisemblable : même la description de la vallée de Chamonix ne suffit pas à passer sur la longueur et langueur de cette histoire aux multiples meurtres

Cupidité (Deon Meyer)

note: 5Suite des aventures de Benny Delphine - 11 janvier 2023

J'aime retrouver ces personnages, le cadre du Cap, la description réaliste et au vitriol du système policier et judiciaire Sud Africain. Un auteur que je suis ! Lancez-vous sur la série

La décision (Karine Tuil)

note: 5Palpitant Christel - 9 janvier 2023

J'ai beaucoup aimé ce livre qui relate cette affaire anti terroriste, le système juridique et les répercussions sur la vie privée des protagonistes.
Bravo!

Le loup (Jean-Marc Rochette)

note: 5Sujet intemporel entre le berger et le loup Marie - 9 janvier 2023

De beaux dessins, une chasse a suspens dans les sommets montagneux. On s'interroge: on se dit que tout n'est pas tout blanc ou tout noir dans la relation "conflictuelle" entre le loup et l'homme.

La décision (Karine Tuil)

note: 5Très bon roman Brigitte - 8 janvier 2023

Très bien écrit et toujours très prenant.
Le vécu au quotidien d’une juge anti terroriste .
J’ai adoré.

Les choses humaines (Karine Tuil)

note: 5Excellent Brigitte - 8 janvier 2023

J’adore l’écriture et les personnages.
On ne lâche pas le roman qui est criant de vérité.

One-punch man n° 1 (One)

note: 5 Isaac - 7 janvier 2023

Dr Stone n° 5
Histoires du temps jadis (Riichirō Inagaki)

note: 5 Lina - 7 janvier 2023

Le monde sans fin (Christophe Blain)

note: 4 Marie - 5 janvier 2023

Urgence absolue (Christian Jacq)

note: 3Christian Jacq nous entraine dans une terrible course contre la montre à travers le monde Jean-Daniel - 4 janvier 2023

De nos jours l'être humain vit une ère de révolution technologique concrétisée, entre autres, par le développement de l'intelligence artificielle. A l'origine de l'intelligence artificielle, il y a le rêve de créer des machines capables de simuler l'intelligence et de se comporter comme les humains, donc de reproduire nos capacités les plus fondamentales.

Dans ce « thriller », qui est également un roman d'action et d'aventure, Christian Jacq nous parle de ce que pourrait faire la « machine » dans quelques années, si personne ne l'arrête. Ce semblant de progrès n'est-il pas en réalité un danger pour l'humanité ?

« L'idée est née en observant la prise de contrôle de l'Intelligence artificielle sur l'humanité, avec l'approbation ou le silence des diverses autorités » indique l'auteur dans une interview. Celui-ci a recueilli une abondante documentation pour comprendre la « Machine », cette intelligence artificielle. Dans son roman l'auteur nous propose clairement une opposition frontale entre la sagesse de ses héros et la technologie.

Bruce Reuchlin est un journaliste d'investigation écossais dont la principale passion est la recherche de la vérité. Son épouse est cambodgienne et ils vivent tous deux en Islande dans un paradis isolé. Leur fils a des dons de voyant. Bruce et son ami Mark Vaudois doivent absolument retrouver un homme, John Patmos, gardien d'un temple perdu dans une oasis égyptienne, et seule personne capable de sauver le monde contre la puissance de la « Machine ». Pour le journaliste et son ami Mark Vaudois, une urgence absolue : retrouver celui qui représente le dernier espoir de l'humanité.

Je connaissais Christian Jacq pour ses romans historiques liés principalement à l'Egypte. Cette fois je ne suis pas vraiment convaincu. le sujet m'est apparu peu crédible, l'auteur n'hésite pas à personnifier la machine dans sa description et le sujet principal ressemble trop à un James Bond à qui rien ne peut arriver ; un super héros trop suffisant qui voyage à travers le monde en jet privé, au milieu de valises remplies de caviar servi sur des plats en or massif, et qui peut sauter d'un avion sans avoir besoin d'un parachute.

Toutefois, Christian Jacq nous entraine dans une terrible course contre la montre à travers le monde, avec beaucoup d'action, de manipulations et de retournements de situation inattendus. La lecture est donc intéressante, les chapitres sont courts et l'écriture agréable mais faire la critique de ce livre m'a été difficile tant mon sentiment est mitigé. Certainement pas mon livre préféré de Christian Jacq.

Lulu n° 10
Lulu, Tome 10 (Marylise Morel)

note: 5 Ana - 4 janvier 2023

Cool kikou

La Femme de chambre (Nita Prose)

note: 5Bonne surpriseAnonyme - 4 janvier 2023

L'héroïne de ce roman n'est pas comme les autres ; elle adore son job qu'elle fait avec zèle. Elle se sent seule depuis le décès de sa grand mère et a peu d'amis. Le jour où elle est confrontée a un meurtre, elle va devoir réaliser que la réalité n'est sans doute pas telle qu'elle l'avait imaginée. Ce personnage différent mais très attachant rend ce roman savoureux, d'autant plus que l'intrigue révèle plusieurs surprises.

Cher connard (Virginie Despentes)

note: 4 Marie - 4 janvier 2023

Flora Banks (Emily Barr)

note: 5Woaw Anna - 2 janvier 2023

Ce roman est déconcertant au premier abord, on est dans la tête d'une jeune fille amnésique, qui est incapable de se créer de nouveaux souvenirs depuis ses dix ans et donc toutes les cinq pages, elle oublie ce qui vient de se passer, on s'y habitue rapidement d'autant qu'elle note tout sur des post-it et sur ses bras.

L'histoire commence quand le petit-ami de sa meilleure amie (depuis qu'elle est petite et qui s'occupe d'elle tout le temps ) l'embrasse sur une plage juste avant de partir au Spitzberg, après sa fête de départ. Et quelques temps plus tard, Flora se rend compte qu'elle s'en souvient. Ses parents lui annoncent dans la foulée qu'ils doivent partir en France pour aller voir son frère ainé qui est gravement malade. Mais entre-temps, la meilleure amie de Flora apprend qu'elle a embrassé son petit ami (Drake) et, en colère contre Flora, décide de couper les ponts avec elle (après avoir écrit de partout sur les post-it dans la chambre de Flora qu'elle ne doit plus tenter de la contacter. Elle dit aussi à Flora de dire à sa mère que, finalement, elle n'est plus d'accord pour s'occuper du service qu'elle doit lui rendre (qui était de s'occuper de Flora pendant leur absence). Lorsque les parents de Flora lui annoncent que Paige (sa meilleure amie) restera avec elle toute la semaine. Flora décide alors de ne pas révéler à sa mère que Paige ne viendra pas.
Ses parents partent et elle se retrouve seule, elle reçoit alors un mail d'amour de Drake... Et prend une décision...

Cet avis ne spoil pas l'histoire, qui se déroule plutôt après cette décision, ce livre est génial (je l'ai lu en un jour) pas trop épais, pour ceux qui pourraient être découragés par un gros roman et tout s'enchaine à la perfection. La fin est le type de fin qui nous fait dire : "Quoi! C'est la fin! C'est pas possible, il doit manquer des pages, voir un autre tome!" Sauf que si, c'est la fin, c'est un seul tome et il ne manque pas de page. Bref... LISEZ CE LIVRE!
il est juste
Waow

Wonderpark n° 3
Cyclos (Fabrice Colin)

note: 5wonderpark 3 Cyclos Zoé - 31 décembre 2022

Excellent ! C'est l’histoire de trois enfants qui traversent 6 mondes pour retrouver leur petite sœur Zoey, qui s'est fait enlever. Livre d'aventure, je les ait tous achetés 1,2,3,4,5, et bientôt le 6 quand le livre de poche sera sorti.

De l'enfer à la lumière (Jean-Baptiste Alaize)

note: 5 Auradusage2945 - 30 décembre 2022

Rig 45 - Saison 1 (Per Hanefjord)

note: 5Quel suspense !Anonyme - 29 décembre 2022

Un "Dix petit nègre" revisité en version plus trash ! L'idée de la plateforme pétrolière est géniale car elle offre un environnement tout en métal, assez hostile. Le suspense monte progressivement ; un énorme retournement arrive en milieu de saison ! On est happés par cette série au suspense haletant.

Bartleby (Herman Melville)

note: 5 Un des sommets de la littérature américaine. Jean-Daniel - 29 décembre 2022

En 1853, après l'accueil mitigé réservé à Moby Dick, Melville se met à écrire des nouvelles, dont la première d'entre elles est « Bartleby, the Scrivener : A Story of Wall-Street ». Le texte, délaissé pendant un siècle par la critique américaine, a connu ensuite un grand succès, particulièrement auprès des philosophes et écrivains pour lesquels la nouvelle a longtemps constitué un objet de fascination et a suscité de multiples interprétations. Les traductions et les commentaires se sont ainsi succédé sous de nombreux titres différents : Bartleby l'écrivain, Bartleby le scribe, Bartleby : une histoire de Wall Street, et plus simplement Bartleby. Toutefois, presque toutes ces lectures évitent le texte pour se focaliser essentiellement sur la formule « I would prefer not to » ou le personnage qui l'incarne, négligeant ainsi l'intrigue.

Ainsi que le rappelle le sous titre, le récit se passe à Wall Street, au milieu du XIXe siècle à l'époque où New York, la ville natale de Melville, va devenir la place financière majeure du monde occidental. Dans une petite étude, un avocat a déjà trois collaborateurs originaux qui ne correspondent guère au personnel attendu chez un avocat d'affaires de Wall Street, lorsqu'un personnage mystérieux apparaît ; il s'agit de Bartleby, un copiste consciencieux et silencieux. le narrateur est l'avocat qui entreprend de raconter, des années après, un épisode de sa vie, son quotidien dans son étude, et tout particulièrement ses mésaventures dans le recrutement de ses employés qui lui compliquent l'existence. Bartleby se révèle être un employé modèle qui respecte toutes les formes à la lettre, mais qui ne laisse jamais transparaître de signe d'émotion, ou de trace d'« humanité ordinaire », comme le relève le narrateur. On ne sait rien de Bartleby et son attitude interpelle, ce qui installe progressivement un suspense teinté d'une certaine tension. le premier incident se produit rapidement, lorsque l'avocat demande à Bartleby de recopier un document. Il réitère trois fois sa demande et, à la surprise générale, Bartleby répond systématiquement, d'un ton parfaitement calme, « je préfèrerais ne pas (le faire) » : « I would prefer not to ». Au fil des pages, Bartleby abandonne inexorablement toute activité, ses comportements extravagants se multiplient et s'enchaînent, au point où celui-ci devient une véritable épreuve pour son entourage. Alors qu'on s'attend à ce que Bartleby obéisse normalement aux demandes de son patron, il refuse obstinément de faire ce pour quoi il est payé, comme si cela était normal, puis refuse même de sortir de l'étude où il s'est installé pour dormir.

L'originalité de Bartleby tient du fait qu'il ne refuse jamais directement mais use d'une expression qu'il oppose à toute sollicitation et qu'il utilise tout au long du récit « J'aimerais mieux pas » ou « Je (ne) préférerais pas », variant selon les traductions. Cette formule ambigüe « I would prefer not to » n'est pas vraiment correcte en anglais, contrairement à « I‘d rather not », incarnant la résistance passive du personnage, mais participe toutefois d'un registre soutenu, presque précieux, et d'une politesse extrême. Comme l'a écrit Deleuze « elle résonne comme une anomalie ». Elle n'oppose pas un refus strict, mais laisse une possibilité avec l'ouverture du « I would prefer » et la fermeture du « not to ».
En dépit de nombreuses interprétations, l'énigme de Bartleby reste entière mais la plupart des commentateurs ont relevé une certaine culpabilité qui marque le récit du notaire, en effet, son manque de réaction et son extrême tolérance paraissent invraisemblables. Melville a réussi à transformer une petite histoire d'apparence anecdotique en ce qui est aujourd'hui considéré comme un des sommets de la littérature américaine.

Le voyant d'Etampes (Abel Quentin)

note: 5Abel Quentin fait preuve d'un rare talent pour décrire un grave problème actuel Jean-Daniel - 29 décembre 2022

Jean Roscoff, maître de conférences en histoire prend sa retraite à soixante-cinq ans, après une carrière sans relief. Désoeuvré et seul depuis que sa femme l'a quitté, il peine à garder le cap mais décide de se reprendre en main en écrivant un nouveau livre, une biographie d'un écrivain américain méconnu.
La parution de ce livre, au lieu de faire revivre Jean Roscoff, va le précipiter en enfer car il est voué aux gémonies, ne répondant pas aux critères de l'« idéologie woke ». Victime d'une cabale injuste, happé dans un tourbillon infernal, faisant l'objet d'une chasse à l'homme, Jean Roscoff, profondément antiraciste, n'imaginait pas la tempête médiatique que son roman allait provoquer, entrainant un torrent de violence pour avoir vu en Robert Willow, son personnage principal, l'écrivain, le poète talentueux, avant l'homme noir.

Le terrorisme pseudo-intellectuel venu des Etats-Unis et qui sévit depuis peu en France est bien décrit dans ce roman. A travers une écriture brillante et nuancée, Abel Quentin a su, avec humour, évoquer un sujet grave, très préoccupant et insidieux, essayant d'éveiller des consciences sur les dérives identitaires et les dangers idéologiques de la « culture woke » (je n'ai pu éviter l'oxymore). Il souligne également le danger face aux réseaux sociaux dont son personnage principal ne maîtrise pas les codes, outils qui peuvent se déchainer en meute féroce afin de tout détruire lâchement et anonymement dans des cabales incontrôlables.

Ce roman est excellent et souvent drôle, sans jamais tomber dans la caricature, faisant penser au livre de Philip Roth « La Tache », et sa descente aux enfers. Il est celui d'une époque où des militants bornés de la « cancel culture », funeste et inquiétante invention idéologique provenant des universités américaines, tentent d'imposer leurs propres normes.

Abel Quentin fait preuve d'un rare talent pour décrire un grave problème actuel, cette censure idéologique qui met en péril la vie de la pensée. Sans doute un des meilleurs livres de 2021.

Le livre de ma mère (Albert Cohen)

note: 5Albert Cohen exprime son désarroi et sa tristesse face à la mort de sa mère Jean-Daniel - 29 décembre 2022

Lors de ses entretiens avec des journalistes et des critiques littéraires, Albert Cohen a régulièrement affirmé le caractère autobiographique de son récit qui constitue un « hommage » à sa mère décédée, un témoignage sur la « majesté de l'amour » maternel.

Albert Cohen a effectué un travail d'idéalisation visant à construire l'image d'une mère parfaite qui n'a vécu que pour et par son fils. Il exprime son désarroi et sa tristesse face à la mort de sa mère, aimante et attentionnée, et revient avec tendresse, et un sentiment de culpabilité, sur les moments passés avec elle, regrettant de ne pas lui avoir assez témoigné son amour et montré combien elle fut importante. Avec poésie et humanisme il décrit ainsi diverses scènes et ne cesse d'affirmer combien il aimerait qu'elle soit encore présente.

La première partie du livre est rythmée par une sorte de litanie lyrique exprimée par l'anaphore « jamais plus », tandis que la seconde partie est structurée avec l'anaphore « je la revois » ou « je revois ». Le regret, toujours présent, et la fascination du souvenir guident l'écriture d'Albert Cohen qui se livre à la difficile narration du souvenir heureux.

Ce livre ne peut pas laisser indifférent, il est fait d'émotions et de sentiments forts, et le décalage entre l'éducation et les valeurs transmises par la mère et la vie moderne donne souvent lieu à des situations touchantes.
La mort de sa mère a été insupportable pour Albert Cohen, en fait la mort de toutes les mères est insupportable pour tous les fils. La vie est peu de choses, il faut profiter de ses proches quand il est encore temps. A lire.

Les Noces barbares (Yann Queffélec)

note: 5Ce roman, d'une beauté sauvage et cruelle, est nul doute un des meilleurs prix Goncourt. Jean-Daniel - 29 décembre 2022

Prix Goncourt 1985, Yann Queffelec a obtenu une juste récompense avec « Les Noces Barbares ».
En dépit de la dureté du récit, ce roman sombre et triste se lit facilement et tient en haleine de la première à la dernière page. C'est avec grand talent et habileté que l'auteur décrit le pire et raconte dans un style captivant la vie d'un enfant, devenu adolescent, en cruel manque de tendresse et d'affection de la part de sa mère.
Durant tout le livre on se demande si l'enfant est né avec une maladie mentale ou si son état est dû à ce douloureux manque de tendresse et d'attention ; certainement un peu des deux.
Cette constante quête désespérée de tendresse, de reconnaissance et d'amour de la part d'un fils perdu dans un abîme d'indifférence ne peut laisser le lecteur insensible. Ludo n'a qu'un objectif et celui-ci l'obsède constamment : être aimé de sa mère qui lui refuse toute affection. Il recherche désespérément la reconnaissance de sa mère. Pourtant celle-ci lui refusera toute affection et le privera de toute manifestation de sentiment ou de tendresse, trop marquée, blessée, par un passé haï et son fils qui lui rappelle inexorablement ce passé.
Sans cesse le lecteur a l'impression qu'il aurait suffi d'un rien pour que cet enfant en souffrance, et inapte à la vie en société, puisse enfin s'épanouir et vivre normalement. Le roman laisse sans cesse le lecteur espérer un infime moment de joie, que Ludo ait enfin la reconnaissance tant attendue et qu'il trouve la paix.

Ce roman éveille certains enseignements chez le lecteur concernant l'âme humaine. Il est parfois difficile de faire la différence entre une victime et un coupable, on peut quelquefois être les deux. Il serait ainsi facile de juger la mère, enfant à peine adolescente, elle qui n'a pas su trouver sa place de mère, a subi la haine et la colère de ses parents, et qui a été détruite au plus profond d'elle-même.
Ce roman démontre également qu'il n'y a pas seulement des maltraitances physiques mais que des mots, des incompréhensions, des rejets peuvent également se transformer en maltraitance pouvant entrainer de graves conséquences sur la personnalité d'un enfant puis de l'adulte qu'il deviendra.

Ce roman, d'une beauté sauvage et cruelle, est un de mes livres préférés et nul doute un des meilleurs prix Goncourt.

Meurtres dans le décagone n° 1 (Hiro Kiyohara)

note: 5Pour les amateurs de polarsAnonyme - 29 décembre 2022

C'est un premier tome bien prometteur. L'intrigue préliminaire se dessine ; les personnages sont présentés. Tout promet d’être bien alambiqué ! Les références aux grands auteurs de romans policiers laissent entrevoir le meilleur ; vivement la suite !