Oeuvre non trouvée

note: 4Une toile de maître au coeur de deux récits Guy, bibliothécaire - 16 juillet 2019

Gaëlle Josse nous plonge au XVIIe siècle, en Lorraine, au cœur de la Guerre de Trente ans. Cet hiver 1639 est particulièrement rude, en plus de la guerre les villageois doivent affronter la peste. Cette période sombre est éclairée par le regard du peintre Georges de la Tour que l’on découvre en pleine création dans son atelier qui est un véritable havre de paix. Il peint Saint Sébastien alité lorsqu’ Irène et sa servante, se penchent gravement sur lui pour lui retirer une flèche à la lueur d’une lanterne.
Comme modèle du visage d’Irène, le peintre choisit sa fille Claude. Deux voix se succèdent dans ce récit, celle du peintre lui-même et celle de Laurent, un apprenti, orphelin, rescapé de la peste et recueilli par la famille de la Tour. Il est secrètement amoureux de Claude, la fille du maitre. Nous découvrons un artiste reconnu, passionné de son art, intransigeant et sévère.
Au printemps 2014, dans un musée de province, une jeune femme s’arrête devant la toile de Georges de La Tour et soudain des souvenirs d’un amour enfoui remontent. Gaëlle Josse tisse les deux époques mais j’ai trouvé que son imaginaire est plus riche au XVIIe siècle qu’il ne l’est au XXIe. Reste malgré tout que ce tableau illumine le livre et change le destin des protagonistes. Ce roman parle aussi d’amour et de passion. Gaëlle Josse m’a une fois de plus impressionné par son écriture douce, sensible et raffinée.