Les fillettes (Clarisse Gorokhoff)

note: 5La plume est inimitable, à la fois poétique et directe Guy, bibliothécaire - 5 novembre 2019

Rebecca est une femme âgée à peine d’une trentaine d’année, depuis son enfance elle est habitée par la peur : peur de la vie ou de la mort ? Des autres ou d’elle-même ? Pour calmer cette angoisse existentielle, dès l’adolescence elle va se faire des cocktails de médicaments, rien de plus facile son père est pharmacien ! Puis en vieillissant elle va compléter cette addiction avec la drogue et l’alcool. C’est d’ailleurs en consultant une psychologue qu’elle va rencontrer son mari. En effet, Marina la mère d’Anton, reçoit de temps en temps Rebecca et essaye de l’aider à sortir de ses addictions. Anton est tout de suite tombé amoureux, il savait qu’avec elle il aurait « la vitesse et l’ivresse ». Ensemble, ils ont eu rapidement trois fillettes et Anton a espérer secrètement que ses filles sauveraient sa femme. En créant la mère pourrait-il réparer la femme ? Ce roman merveilleusement bien écrit est poignant. Mais ce roman est loin d’être larmoyant bien au contraire, il y a beaucoup d’amour, de vie dans ce récit. Il n’est pas facile de vivre en société, il émane de cette famille hors norme un grain de folie, une liberté qui font du bien.