The homesman (Tommy Lee Jones)

note: 5Anti-Western Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2017

XIXe siècle dans un petit bled du Nebraska. Le climat, les maladies et les hommes rendent la vie dure et entrainent dans la folie 3 femmes. Mary, célibataire et fervente pionnière, accepte de les ramener à l’Est où elles seront soignées. Dans cette expédition dangereuse, sur une terre aride et peuplée d’Indiens, elle rencontre Georges, vieux voleur sans état d’âme, qui va l’accompagner.
Tommy Lee Jones signe un anti-Western. L’Ouest ses terres vierges et fertiles sont ici un véritable enfer. Les pionniers des miséreux vivant dans des taudis. L’Est est vu comme la terre promise avec sa civilisation et son confort. Mais la quête que mène Mary va s’avérer sans issue… Un film fort.

Intempérie (Javi Rey)

note: 4intempérie Pierre-Jean, bibliot - 29 juillet 2017

Ecrasé sous le soleil espagnol, un garçon fuit les violences de son père. Il va rencontrer un berger qui va lui permettre de se reconstruire.
L’ambiance, les couleurs nous montrent un pays dur qui produit des hommes rustres. Dans sa fuite le jeune garçon va devoir affronter les fantômes de son passé, son père et l'alguazil, afin de devenir un homme. Une belle BD mais dure.

A peine j'ouvre les yeux (Leyla Bouzid)

note: 5Film choc Pierre-Jean, bibliot - 21 janvier 2017

Farah, jeune tunisienne, cherche à vivre sa vie sans contrainte. Elle découvre la vie noctambule, le militantisme politique et chante dans un groupe de rock. Mais sa mère qui connait bien les codes de la société tunisienne pré-révolutionnaire tente de l’en empêcher.
Film choc, qui nous montre le bouillonnement de la société tunisienne avant la révolution de jasmin. Cette jeunesse aspire à plus de liberté, à un mode de vie moins contraint, à la libération des femmes, mais déplait au pouvoir en place et aux services de surveillance des citoyens.

La banlieue du 20 heures (Helkarava)

note: 5la fabrique de l'info Pierre-Jean, bibliot - 18 octobre 2016

Jimmy, jeune journaliste récemment arrivé à la rédaction d’une chaine de TV, se voit confier la réalisation de reportages sur les violences en banlieue. Enthousiaste et idéaliste il déchante vite en voyant le fonctionnement de « la télé ». Les angles d’attaques des sujets sont biaisés, les interviews coupés jusqu’à donner un sens complètement différent aux interventions, des sources pas fiables… et une direction mettant la pression pour faire du sensationnel.
Vous allez me dire « N’en jetez plus, la coupe est pleine, c’est caricatural ». Et non ! Justement la force de cette BD réside dans le fait que c’est l’adaptation d’une étude sociologique de Jérôme Bertaut « La Banlieue du « 20 heures » : Ethnographie de la production d’un lieu commun journalistique ».
En effet, Casterman a sorti une collection « Sociorama » regroupant des sociologues et des auteurs de BD pour nous donner des clés de compréhension de notre société en racontant en BD des études sociologiques.
Le ton est humoristique mais le sujet interpelle, vous ne regarderez plus les infos comme avant.

Stupor mundi (Néjib)

note: 4Enquête médiévale Pierre-Jean, bibliot - 8 septembre 2016

Au Moyen-Âge, Hannibal Qassim El Battuti et sa fille Houdê arrivent dans un monastère des Pouilles. Auréolé de son statut de grand savant Arabe, il vient rencontrer les plus brillants esprits de la chrétienté et construire une machine révolutionnaire. Mais très vite il va se confronter au même obscurantisme religieux qu’il a subi à Bagdad. Il va devoir pactiser avec l’empereur Frédéric II, surnommé « Stupeur du Monde », afin de réaliser son invention…
Où s’arrête la réalité, où commence la fiction ? Qu’importe, en ces temps d’intolérances religieuses, Stupor Mundi nous propose une belle idée : faire une « camera oscura » contre l’obscurantisme. Mais si les fanatiques sont vivement dénoncés, les savants et les artistes sont critiqués pour leur égoïsme et leur jusqu’au-boutisme. Bien sûr l’ambiance nous rappelle le Nom de la rose, mais Stupor mundi est également riche en intrigues et suspens comme chez Umberto Eco. Néjib réalise une belle BD, dommage que le dessin, un peu simpliste, desserve le propos.

Oeuvre non trouvée

note: 4Fable actuelle Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2016

Un homme quitte son pays pour partir dans un pays « riche ». Il croit trouver l’El Dorado, mais arrive dans un pays hostile où sans papier il est un « étrange ».

Récit choral où chacun dans sa langue et son point de vu raconte l’histoire de cet « étrange ». Sans nom de pays, avec des personnages animaliers, cette fable d’une cruelle actualité, devient universelle.

Inglourious basterds (Quentin Tarantino)

note: 5Le meilleur Tarantino ? Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2016

Deuxième guerre mondiale : En France une jeune juive, Shosanna, échappe aux nazis et s’enfuit à Paris où elle tient un cinéma sous une fausse identité. En Angleterre, un lieutenant se voit charger de former un commando de soldats juifs américains, les « bâtards ». Francs-tireurs et repris de justice, ils ont des méthodes expéditives et commencent à faire trembler les soldats de la Wehrmacht. Le destin de Shosanna et des « bâtards » va se croiser lors d’une mission commando à l’occasion d’une projection qui rassemble les hauts dignitaires du régime nazi.
Dès la scène inaugurale, qui malgré le décor normand rappelle furieusement un western, Tarantino nous en met plein la vue. Délire historique où des juifs éliminent les dirigeants du 3e Reich, ce film d’uchronie ne manque pas d’humour. Une pléiade d’acteurs se croisent dans l’Europe en guerre avec mention spéciale à Christoph Waltz qui jongle avec les langues et fait preuve d’une cruauté exemplaire. Le meilleur Tarantino ?

Her (Spike Jonze)

note: 5Futur inquiétant Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2016

Dans un futur proche, le monde est de plus en plus virtualisé. Un nouveau logiciel puissant et au succès phénoménal, parvient à s’adapter au caractère de son propriétaire pour devenir un confident, un ami. Theodore Twombly (Joaquin Phoenix), malheureux depuis une séparation, achète ce logiciel. Une fois lancé, c’est Samantha qui lui parle, voix féminine (Scarlett Johansson), pleine d’humour et de sensibilité. Progressivement ils vont se découvrir et tomber amoureux. Mais les besoins de Samantha augmentent…
Une belle histoire d’amour racontée au masculin, mais un film inquiétant sur ce que pourrait nous réserver l’avenir, « virtualisant » tous les aspects de notre vie même les plus humains : l’amitié et l’amour.

Grandes ondes (Les) (Lionel Baier)

note: 4Film historico-humoristique Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2016

Trois journalistes suisses sont envoyés au Portugal pour faire un reportage sur l’aide de la Confédération Helvétique à ce pays perçu comme étant du tiers-monde. Rien ne se passe comme prévu entre la journaliste féministe (Valérie Donzelli), le vieux baroudeur qui a tout vu (Michel Vuillermoz) et le preneur de son dans son combi Volkswagen. L’équipe ne s’entend pas, pense repartir lorsque qu’éclate la révolution des œillets…
Ce film nous plonge dans les années 70, avec humour. Les dialogues entre nos 3 Pieds Nickelés sont piquants et drôles, les situations comiques ne manquent pas, notamment Vuillermoz en gourou révolutionnaire. Les personnages se dévoilent peu à peu ce qui les rend attachants. Une belle réussite.

Sugar man (Malik Bendjelloul)

note: 5Une histoire incroyable Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2016

Fin des années 60 Sixto Rodriguez enregistre deux albums rock, salués par la critique mais boudés par le public. Il tombe dans l’oubli jusqu’à ce que la jeunesse blanche sud-africaine le découvre et fasse de ses chansons des hymnes anti-apartheid. Alors que la légende dit que Sixto s’est suicidé, un disquaire lance un appel pour avoir des informations sur lui, avant de le retrouver en Amérique, ignorant tout de son succès sud-africain.
Ce documentaire sous forme d’enquête nous présente le destin hallucinant de Sixto Rodriguez. Alors qu’il doit travailler comme maçon et enchaîner les petits boulots pour vivre, ses disques connaissent un immense succès en Afrique du Sud dans les années 80. Les majors qui se servent grassement au passage, ne prennent pas la peine de lui payer ce qui lui revient. Sixto Rodriguez, sans rancune et en paix avec lui-même, est fier d’avoir travaillé durement pour élever ses filles. Restent ses chansons, de magnifiques hymnes à la liberté et à la révolte.

Air de rien (L') (Grégory Magne)

note: 4Sympa Pierre-Jean, bibliot - 31 août 2016

Michel Delpêche (joué par Michel Delpêche) est une ex-star. Aujourd’hui il vit au-dessus de ses moyens et accumule les dettes. Grégory Morel, huissier de justice, vient saisir ses biens. Mais Grégory est un fan de Michel et ne peut se résoudre à le saisir. Il entreprend de l’aider en montant une tournée.
Etonnant Michel Delpêche dans son propre rôle, qui a un regard critique sur le star-système et n’est pas du tout prêt à remonter sur les planches. Une comédie gentille, qui l’air de rien se laisse bien regarder.

Grand Est (Denis Robert)

note: 3Road-movie initiatique Pierre-Jean, bibliot - 30 août 2016

Après un stage de conduite (pour récupérer des points sur son permis) un père embarque son fils pour un road-movie initiatique. Parcourant l’ex bassin minier de l’Est, le père, journaliste, revient sur les terres de ses anciennes enquêtes. Son fils, lui, s’ennuie et réclame de l’attention et du temps.
Le récit de Denis Robert, dont on ne sait le degré autobiographique, mêle la crise sociale et politique due à la fermeture des hauts-fourneaux ainsi que les rapports père/fils. Mais à ne pas vouloir trancher, on ferme cette BD avec un goût d’inachevé.

Balles perdues (Walter Hill)

note: 5Polar impeccable Pierre-Jean, bibliot - 30 août 2016

Chicago, pendant la prohibition. Roy Nash, gangster notoire, sort de prison trop rapidement à son goût. Il comprend rapidement que sa libération surprise est dû au parrain de la mafia Al Capone. En effet il se voit confier une mission. Il doit éliminer quelques malfrats ayant fuis avec l’argent de Capone. Crime impardonnable dans le milieu, mais pour Nash c’est surtout une bonne occasion de récupérer son amour, partie avec les malfrats…
Ça tire de tous les côtés dans cette BD. Le coscénariste Walter Hill, qui vient du cinéma, imprime un rythme et un séquençage soutenu. La couleur, l’ambiance des années 30 est magistralement rendue par le dessin de Jef. Polar impeccablement maitrisé du début à la fin.

Oeuvre non trouvée

note: 5Hilarant Pierre-Jean, bibliot - 30 août 2016

Frank est un père indigne. Alcoolique, il ne s'occupe pas de ses 6 enfants. C'est Fiona, l'ainée, qui élève ses frères et sœurs. Entre combines, amourettes et disputes familiales, la famille Gallagher vit tant bien que mal.
Politiquement incorrecte, cette comédie aborde tous les thèmes liés à la misère sociale (alcoolisme, délinquance, drogues...) avec un regard féroce. Jouissif

Juliette (Camille Jourdy)

note: 5Tragi-comique Pierre-Jean, bibliot - 30 août 2016

Juliette part pour quelque temps dans son village familial. Jeune femme discrète, elle est toujours patraque et n’arrive pas à mettre un mot sur son malaise : elle déprime. Nous découvrons alors une galerie de portraits atypiques, avec la sœur adultère, le pilier de bar poète, le père indifférent…
Récit alternant scènes comiques et tragiques, Camille Jourdy nous montre la vie telle qu’elle est, avec ses petits riens et ses personnages à la foi tendres, absurdes et… ordinaires. A lire !

Oeuvre non trouvée

note: 4Univers inquiétant Pierre-Jean, bibliot - 22 mars 2016

A Melvile, Saul Miller professeur d’astronomie à la retraite vit des jours paisibles dans sa maison isolée. Il passe son temps entre la visite de ses voisins et la contemplation du ciel. Il donne également des cours de maths à la petite Mia, fille de la belle Paz. Mais des événements étranges surviennent dans la forêt qui vont troubler la vie tranquille de Saul.
Tout d’abord il découvre le cadavre d’un cerf qui gît pendu à un arbre, puis 2 étranges chasseurs qui cherchent à passer sur la propriété de Saul.
Celui-ci s’oppose et l’altercation qui suit met Saul dans tous ses états.
De plus en plus inquiétant Saul trouve tous les soirs une bouteille de whisky devant chez lui. Il devient de plus en plus agressif et quand il recroise les chasseurs qui décidément le cherche et qui font des allusions sur son passé l’histoire bascule.
Car le cœur de l’histoire c’est le passé trouble de Saul et derrière cette façade de gentil papy-professeur se cache quelque chose de plus inavouable.
Et c’est ce passé que va devoir affronter Saul.
Histoire captivante, l’auteur nous promène et à la fin on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ville imaginaire, que l’on peut situer au Nord des Etats-Unis, Melvile est un univers inquiétant qui mêle le polar avec un coté nouveau western servi par des clair-obsurs magnifique.
L’histoire de Saul Miller est le 2e tome de la série Melvile, le 1er étant l’histoire de Samuel Beauclair. Les tomes peuvent se lire séparément, chaque tome racontant la vie d’un habitant. Par petite touche Romain Renard construit un univers complet, avec une appli ou l’on a la BD en réalité augmentée, la carte du village et des bonus, et même une bande son composée par Romain Renard qui est aussi musicien.

Relevé de terre (José Saramago)

note: 4Misère paysanne Pierre-Jean, bibliot - 4 février 2016

Portugal fin XIXe puis début XXe. Dans le Latifundium (grande propriété terrienne), la vie des paysans n’évoluent guère au fil des générations. Les conditions de travail sont insupportables, les tâches alternant entre défrichage de nouvelles parcelles, moisson, fauchage. Les paysans sont des ouvriers travaillant pour de gros propriétaires terriens, alliés à la classe dirigeante. De révoltes en répressions sanglantes, et malgré la naissance d'une conscience de classe, le sort de ces métayers n’évoluent que marginalement.
Au-delà du cadre du Latifundium et du système agraire portugais, Saramago nous livre l’épopée d’une famille de paysans, vivant dans la misère mais cherchant à faire face et à s’en sortir. Roman émouvant et révoltant.

Réalité (Quentin Dupieux)

note: 3Bizarre Pierre-Jean, bibliot - 21 novembre 2015

Jason Tantra (Alain Chabat) est caméraman, il soumet à un producteur une idée film : dans un monde proche du notre, les télévisions se mettent à tuer les gens. Pour le moins étrange, l’idée emballe le producteur à condition que Tantra lui fasse le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma.
Film inracontable, où la réalité et la fiction se télescopent. Chabat est parfait en caméraman placide, faisant face à des situations ubuesques avec un flegme déconcertant. Même s’il n’évite pas des longueurs, ce film est assez bluffant.

Chaosmos (Christophe Carpentier)

note: 5Glaçant Pierre-Jean, bibliot - 24 octobre 2015

Dans un futur proche, le psychanalyste Ned Peterson assiste impuissant à la montée de violence qui va bientôt s’appeler le Chaosmos ou l’onde chaotique. A la tête d’une unité de surveillance des tensions urbaines, il émet l’hypothèse que cette flambée de violence est due au poids des souffrances passées de l’humanité... Bientôt des gangs du Chaosmos vont faire régner la terreur remettant en cause la civilisation.
Récit en 3 temps, ce livre est une réflexion sur nos sociétés de plus en plus violente. Christophe Carpentier aborde également la problématique de la littérature pendant les temps troublés. Avec une grande maitrise du récit, il navigue entre l’anticipation, le gore et des notes d’espoir.

Birdman (Alejandro Gonzalez Inarritu)

note: 5Virtuose Pierre-Jean, bibliot - 10 octobre 2015

Riggan Thomson (Mickael Keaton) a connu le succès pour avoir joué un rôle de super héros il y a de nombreuses années. Aujourd’hui, lâché par les siens et endetté, il tente de monter une pièce de théâtre sur Broadway. Il va devoir affronter ses démons pour réussir.
Mise en abîme vertigineuse, Mickael Keaton qui a joué le rôle d’un super héros dans les années 80 (Batman) et n’a plus connu le succès depuis, joue le personnage de Riggan Thomson gloire passée lui aussi, qui joue le rôle au théâtre d’un personnage faisant écho à sa vie… En un seul plan séquence virtuose, Alejandro González Iñárritu livre un film magique.

Boyhood (Richard Linklater)

note: 5Magnifique Pierre-Jean, bibliot - 10 juin 2015

Le réalisateur a filmé une fois par an pendant 12 ans les mêmes comédiens. Nous voyons l’évolution de la vie de Mason, enfant puis adolescent avec sa famille, celle-ci connaissant les aléas d’une famille américaine : divorce, déménagement, l’école…
Par son procédé, Richard Linklater réussit à capter l’évolution d’une vie. Film poignant et très vrai.

Alabama Monroe (Felix Van groeningen)

note: 5Poignant Pierre-Jean, bibliot - 20 décembre 2014

Didier et Elise se rencontrent et tombent amoureux. Leur relation passionnée se vit au rythme de la musique country bluegrass, lui joueur de banjo et elle tatoueuse qui devient la chanteuse dans son groupe. Naît leur fille Maybelle pour qui le couple décide de s’installer dans une maison. Mais elle est bientôt victime d’une grave maladie qui va mettre le couple à l’épreuve.
Le cinéaste belge Felix Van Groeningen aime filmer les gueules cassées, les « cas sociaux », pour en sortir toute leur humanité. Déjà dans "La merditude des choses", il nous montrait les ravages de l’alcool dans une famille de mâles désœuvrés élevant un enfant sans repère. Là le couple Didier et Elise doit affronter une crise à laquelle la vie de bohème ne préparait pas du tout. Par flash-back le film mêle allégresse et désespoir et laisse une part belle à la musique. La bande originale sonne comme un bon vieux classique de country bluegrass.

Oeuvre non trouvée

note: 4Sublime Pierre-Jean, bibliot - 19 décembre 2014

Melvile, Etats-Unis. Sam Beauclair, jeune écrivain, vit reclus avec sa femme dans une maison isolée. Elle est enceinte et leur couple bat de l’aile. En panne d’inspiration il décide de prendre un petit job, repeindre la maison d’un voisin. Mais celui-ci héberge sa sœur qui ne le laisse pas indifférent…
Portée par un dessin sublime, l’histoire monte crescendo avec des indices distillés au détour des pages. Romain Renard a le sens du découpage qui fait monter en tension son récit jusqu’au rebondissement… BD qui peut se lire accompagnée d’une tablette qui permet d’avoir la bande son, le crayonné et d’autres bonus.

A touch of sin (Jia Zhang Ke)

note: 3Coup de poing Pierre-Jean, bibliot - 17 décembre 2014

Dans la Chine contemporaine, un mineur se révolte contre les autorités locales corrompues et le gérant de la mine de son village. Un travailleur migrant trouve plus intéressant d’utiliser son pistolet plutôt que travailler. Une prostituée craque à cause de son dernier client pervers. Un jeune accepte des jobs de plus en plus pénibles et dégradants.
Par cette galerie de personnages Zhang-ke Jia dresse un portrait sans concession de la Chine d’aujourd’hui. Une population en proie à la corruption généralisée et à une violence de plus en plus prégnante. Un film bien loin des clichés habituels qui nous montre une Chine en perte de repère cherchant un nouveau modèle de société.

Heimat : Chronique d'un rêve + L'exode (Edgar Reitz)

note: 5Chef-d'oeuvre Pierre-Jean, bibliot - 16 décembre 2014

1842, Prusse, village de Schabbach. Alors que beaucoup d’habitants s’exilent au Brésil pour fuir la misère, la famille Simon affronte son destin au village. Le père exige que son fils Jakob l’aide à la forge. Mais celui-ci est passionné par le Brésil et les indiens d’Amazonie et vit plongé dans les récits d’explorateurs. Alors que son grand frère, Gustav, rentre de son service militaire, la vie de Jakob bascule et l’entraine sur les routes…
Heimat Chronique d’un rêve et l’exode est un prologue de la série Heimat d'Edgar Reitz. Son ambition est de raconter la vie du village imaginaire de Schabbach par une galerie de personnages. La vie est très dure et nous assistons à une véritable hémorragie qui vide les campagnes. Le réalisme de cette chronique, fait d’Heimat une étude sociologique grandiose.
Magnifique noir et blanc. Un chef-d’œuvre.

9 mois ferme (Albert Dupontel)

note: 1Pas drôle Pierre-Jean, bibliot - 11 octobre 2014

Une jeune juge (Sandrine Kimberlain) vit une vie bien rangée et s’apprête à monter en grade. Mais le soir du réveillon 2013, elle boit trop et est victime d’un trou noir. Que s’est-il passé, et surtout qu’a-t-elle fait avec le dangereux malfrat Bob Nolan (Albert Dupontel) ?
Albert Dupontel livre avec moultes artifices un film dont le scénario tient en une phrase, les personnages sont caricaturaux à l’excès, et les situations soi-disant comiques nous arrachent difficilement un sourire. Pour les fans de Dupontel uniquement.

Gold (Thomas Arslan)

note: 5Western contemplatif Pierre-Jean, bibliot - 13 septembre 2014

Canada, 1898. Une jeune femme, Emily, rejoint un groupe d’Allemands partis chercher de l’or dans le nord-ouest canadien. Mais plutôt qu’une ruée vers l’or nous assistons à un long et périlleux périple. Le parcours est semé d’embuches, la nature et son immensité restant le principal ennemi.
Loin des clichés du western nous assistons à une conquête de l’ouest difficile, faite par des miséreux poussés par la faim. Les paysages sont magnifiques et le film tout en lenteur, nous fait découvrir le Canada sauvage.

Black blocs (Elsa Marpeau)

note: 2Rebel un jour... Pierre-Jean, bibliot - 9 juillet 2014

Swann retrouve le corps sans vie de son mari, Samuel, chez elle. Tout d'abord anéantie par la nouvelle, une haine sourde va monter en elle. Epaulée par un étrange flic,elle mène l'enquête et va se retrouver confrontée à un groupe d'anarchistes autonomes.
L'intrigue se contruit patiemment, nous découvrons avec Swann que les raisons de la mort de son compagnon sont de plus en plus mystérieuses, jusqu'au dénouement final qui hélas ne nous surprend guère...

Retour Haut