La chute de la maison Whyte (Katerina Autet)
Alternant entre l’enquête elle-même et des extraits du livre d’Edith, ce roman s’avère très efficace. Comme Zach, vous imaginez des scénarios possibles, vous comprenez assez rapidement les vilains secrets du fondateur de la dynastie mais ne vous fiez pas aux apparences car comme la famille Whyte, elles sont trompeuses.
Oeuvre non trouvée
Ce qui m’a plu dans ce roman c’est le constant aller-retour entre les moments de préparation de l’expédition et les moments où les aventuriers parcourent la banquise. Cela donne une respiration car l’atmosphère est oppressante sur le chemin qui mène au pôle nord. Dès les premiers préparatifs, les tensions apparaissent, problèmes d’organisations, problèmes financiers se succèdent, signes avant-coureurs d’une catastrophe. J’ai beaucoup aimé cette partie, on y découvre la complexité de monter un tel projet, complexité due aux difficultés administratives, techniques, matérielles et financières.
Isola (Åsa Avdic)
Ce roman n’est pas sans rappeler la célèbre œuvre d’Agatha Christie Ils étaient dix. Mais là s’arrête la comparaison. Ouvrir ce roman c’est plonger dans un monde glaçant mais vous ne pourrez pas vous empêcher de tourner les pages. J’ai adoré.
Vaste comme la nuit (Eléna Piacentini)
Pour son dernier roman, l’auteur vous embarque dans cette enquête avec un talent incroyable. Elena Piacentini aborde avec cette histoire les secrets de famille tus depuis des années mais qui pour les générations suivantes sont des freins à l’épanouissement. Et lorsque ces secrets concernent une communauté, cela devient bien plus compliqué à défaire les fils pour reconstruire l’histoire et avancer. J’avais été déçue par son roman Art brut ! Mais avec ce nouveau roman, tout est pardonné. A découvrir absolument.
Oeuvre non trouvée
Eugène, jeune ingénieur français, vient d’être nommé dans la ville de Detroit pour mener à bien le projet qui devrait faire sortir des usines automobiles de la ville la future voiture révolutionnaire. Depuis plusieurs années, Detroit se meurt à cause de la crise industrielle mais aussi de la crise financière qui a touché le pays il y a peu de temps. Eugène tente tant bien que mal de gérer un projet auquel la maison mère croit peu et très vite il réalise que ses patrons l’ont abandonné au profit d’un projet qui trouvera une réalité en Chine. Un roman sur l’absence de repères, sur la perte d’humanité lorsque plus rien ne rattache l’être humain à un semblant de valeur.
Péchés capitaux (Jim Harrison)
Dans ce roman, Jim Harrison brosse un portrait très noir de cette Amérique rurale violente, sans repère moral. On retrouve quelques thèmes chers à l’auteur, comme la nature, élément indispensable pour se retrouver en tant qu’être humain, ou la pêche et la marche. Toutefois, on est à des kilomètres de superbes romans tels que Dalva, Retour en terre. Une déception.
D'après une histoire vraie (Delphine de Vigan)
Delphine de Vigan raconte sa rencontre avec L. lors d’une soirée et comment cette rencontre va bouleverser sa vie à un moment où elle se questionne sur la suite à donner à son travail d’écrivain. Peu à peu, L. va prendre beaucoup d’espace dans la vie de l’auteure : toujours présente au moment où la solitude gagne l’auteur, elle a toujours le mot juste. Elle la conseille et fait preuve de beaucoup d’empathie. Sans que l’auteure ne s’en rende compte, L. va envahir sa vie. l’auteure s’amuse, manipule le lecteur. Elle revient sur cette relation ambigüe auteur/lecteur. Qu’attend le lecteur de l’auteur ? Qu’attend-il d’un livre ? Veut-il une fiction ou la vérité ? Et dans ce pacte entre les 2, quel rôle joue l’auteur ? Quelle est la part de vérité dans un roman ? Où commence-t-elle ?
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