Blasé (Archie Shepp)

note: 5Jazz radical Bastien - 30 janvier 2024

Une réédition essentielle d'un album d'avant-garde habité de free-jazz et de blues. C'est radical et d'une poésie intense, préparez-vous à la transe et la transcendance !

Fastingen 92 (Daniel Ogren)

note: 4Bedroom-pop du rétro-futur Bastien - 30 janvier 2024

Une musique luxuriante et fluide, sortie d'une mystérieux rétro-futur. On y entend guitare, claviers et boîtes à rythmes dans de chaleureuses balades électroacoustiques folks, pop ou ambient (on pense parfois à Perrey & Kingsley). Ne manquez pas le tube "Idag" chanté en suédois bien sûr !

An ever changing view (Matthew Halsall)

note: 5Jazz pour le printemps Bastien - 30 janvier 2024

Encore un disque enchanté de l'anglais Matthew Halsall : harpe, kalimba, chaude contrebasse, trompette fleurie, piano feutré, improvisations de merle, arrangements classieux et mélodies optimistes, voilà une belle balade dans la campagne anglaise sous un arc-en-ciel.

Taa (Ian Brennan)

note: 5Click songs Bastien - 30 janvier 2024

Un disque fantomatique et merveilleux, dont l'écoute est bercée par des langues méconnues, mourantes, et à la douceur mélancolique étrange. Une ode à la diversité du monde.

Ask (Altin Gün)

note: 5Âge d'or Bastien - 30 janvier 2024

Le groupe hollandais transmet de manière toujours aussi convaincante sa passion pour l'âge d'or du rock psychédélique turc des années 70. Certains titres s'envolent même vers le disco et on y prend très vite goût !

The omnichord real book (Meshell Ndegeocello)

note: 5néo-soul jazz, doux, groovy et virtuose ! Bastien - 1 décembre 2023

Un album très inventif d'une musicienne aux influences hybrides qui emmène avec audace le jazz et la soul dans des directions inattendues, en invitant un nombre incroyable de musiciens de haut-vol. L'album est parcouru par le son rétro-futuriste de l'omnichord, autoharpe électronique conçue au Japon dans les années 1980.

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/open-jazz/meshell-ndgeocello-un-real-book-en-autoportrait-3696536

Sang de pigeon (Alexis Paul)

note: 4De l'air et du fer Bastien - 1 décembre 2023

Un projet singulier qui allie guitare et orgue de barbarie, entre musique minimaliste et folk éthéré, enregistré dans la vaste résonance d'une église en fer.

Le bargy (Louis Laurain)

note: 5Cailloux, sonnailles et trompette Bastien - 1 décembre 2023

Louis Laurain est un trompettiste aventureux qui officie dans bon nombre d’excellentes formations qui vont du jazz (Umlaut Big Band, Onceim, Die Hochstapler, Lumpeks) aux expérimentations électro-acoustiques bruitistes (TDTNDG). Le Bargy est un très beau disque qui laisse entendre autant un instrument qu'un lieu : une trompette (augmentée éventuellement d'appeaux, et utilisée parfois de manière percussive) et les paysages sonores de l'alpage savoyard du Grand Bargy. Une fascinante expérience d'écoute holistique.

Evolution (Tomorrow Comes The Harvest)

note: 5Bonne récolte Bastien - 1 décembre 2023

Une rencontre sincère et solaire entre trois musiciens d'horizons très différents qui allient percussions électroniques, tabla et synthétiseurs. Une musique pour le corps et le cœur !

Elders (Nist-Nah Ensemble)

note: 5Gamelan expérimental Bastien - 20 juillet 2023

Le talentueux batteur Will Guthrie (venu en solo à la médiathèque La Passerelle en 2015 !) est revenu d'Indonésie avec d'hypnotiques rythmiques en têtes qu'il décline avec son ensemble sur de multiples métallophones traditionnels. C'est contemporain et sans âge, et la transe n'est pas loin.

Silver haze (Sqürl)

note: 4Black soundtrack Bastien - 20 juillet 2023

Un album en clair-obscur par l'iconoclaste réalisateur Jim Jarmush, qui ralentit autant que possible de sombres guitares dans une atmosphère caverneuse. Pour les fans de Sunn O et Techno Animals !

A moi la liberté (Hindi)

note: 5Synthé-K7 Bastien - 20 juillet 2023

Une bien géniale compilation, illustrée et documentée, de la scène raï oranaise du début des années 80, avec pour fil rouge des instrumentations essentiellement réalisées au synthétiseur. Pas encore de logiciel auto-tune (qui sera inventé en 1997), mais le futur est déjà là !

Une nouvelle chance (Ascendant Vierge)

note: 4Mylène Farmer hardstyle Bastien - 20 juillet 2023

Un surprenant duo électro qui chante en français avec le lyrisme gothique de Mylène Farmer sur des rythmiques gabber. Un univers hyperpop cyber, too much, mais tant mieux.

Cutting branches for a temporary shelter (Midori Takada)

note: 5Minimalisme ancestral Bastien - 20 juillet 2023

La fantasmatique musicienne japonaise Midori Takada a eu la chance de se voir mettre à disposition des instruments du très riche Musée d'ethnographie de Genève. La plupart d'entre-eux, collectés par des missionnaires, médecins, explorateurs, chercheurs et ethnologues à partir de la fin du 19e siècle, en Chine, Thaïlande, Japon, Angola, Botswana, Sénégal, ou Papouasie Nouvelle-Guinée, n'ont pas été joué depuis plus d'un siècle. Midori Takada les fait revivre avec une délicatesse magique.

Beauté barbare (Georg Philipp Telemann)

note: 5Baroque gitan Bastien - 20 juillet 2023

Le flûtiste de génie François Lazarévitch et son ensemble virtuose (dont l'incroyable Lurie Morare au cymbalum) ressuscitent avec fougue un répertoire d'Europe de l'est du 18e siècle, à la fois populaire et savant. Une merveille !

Egyptian jazz (Salah Ragab)

note: 5Jazz égyptien Bastien - 27 décembre 2022

Une réédition de l’indispensable label Strut Records qui compile des enregistrements d’un fabuleux big band égyptien de 1968 à 1973. Le percussionniste Salah Ragab, alors responsable du département de musiques militaire d’Héliopolis créée l’ambitieux Cairo Jazz band, doté d’une solide section de cuivres (5 saxophones, 4 trompettes et 4 trombones !) accompagné de pianos, congas, tuba et quelques instruments traditionnels orientaux comme le ney. Il en résulte un jazz modal riche des influences de la scène new-yorkaise de l’époque combiné à un certain goût épique, comme si Yussef Lateef composait une musique de péplum mélangé à un épisode de la Panthère rose. Le titre que je vous propose d’écouter s’appelle Tribute to Sun Ra - un pianiste virtuose et prolifique qui était persuadé (et moi aussi) qu’il venait d’une autre planète et qui s’habillait assez régulièrement en pharaon futuriste pour d’incroyables concerts performances cosmiques. Bref, Salah Ragab et le Cairo Jazz Band feront d’ailleurs, sans le savoir encore, une tournée ensemble (et même un disque, également disponible) en Grèce en France et en Espagne en 1984.

Saturno 2000 - La Rebajada De Los Sonideros 1962-1983

note: 5Slow cumbia Bastien - 27 décembre 2022

Le monde va trop vite ? Vous êtes dépassé par la cadence des évènements ? A défaut de changer de disque avez-vous seulement pensé à le ralentir ? C’est précisément ce qu’ont fait quelques DJ mexicains dans les années 60. Drôle d’idée, et pourtant, quand ces DJ sillonnent l’Amérique du sud en quête de nouveaux sons, ils trouvèrent le tempo des cumbias de Colombie ou du Pérou trop rapide pour le public et les danses mexicaines. Alors un nouveau genre était né : la rebajada (comprenez « ralentie »). On dansera jusque dans les années 80 dans ces sound-systems aux rythmes ralentis, et finalement de nouveau en 2022 grâce à une salvatrice compilation du toujours excellent label Analog Africa, qui vous permettra de danser avec toute votre âme tout en économisant la pile de votre pacemaker.

Manual de cortejo (Rodrigo Cuevas)

note: 5Freddie Mercury des Asturies Bastien - 27 décembre 2022

Rodrigo Cuevas est une figure iconoclaste de la musique espagnole que les journalistes appellent désormais, grâce à une belle moustache et des performances ultra sexy, le Freddie Mercury du folklore des Asturies ! En effet, cet affriolant gaillard, excellent musicien et ingénieur du son, s’est attelé à collecter chant de femmes, de bals et de carnavals et autres mélodies de cortèges encore nombreux dans sa campagne asturienne natale, pour les injecter de sons électroniques en compagnie du producteur galicien Baiuca. Cette aventure donnera naissance à une excitante musique mutante performée en dentelles traditionnelles, maquillage et sabots dorés.

The line is a curve (Kae Tempest)

note: 4Une envie soudaine de réviser son anglais Bastien - 27 décembre 2022

Kae Tempest a enlevé le T de son prénom pour affiner son identité et questionne encore une fois le sens de nos vies et du monde avec une poésie dense qui transmet une énergie fougueuse. La sortie de cet album est une belle occasion de redécouvrir le groupe de ses débuts (Sound of Rum), sa poésie (Etreins-toi), sa prose (Ecoute la ville tomber) ou une de ses pièces de théâtre (Inconditionnelles). A 36 ans, Kae Tempest est une voix importante de sa génération, écoutez-la.

Hexen valley (Gnod)

note: 4Psychédélisme brutal de Manchester Bastien - 27 décembre 2022

Ancré dans la périphérie de la grande ville du Nord de l’Angleterre, Gnod est un groupe qui joue une musique intense autour d’un noyau dur simple (deux guitares, basse et batterie) mais terriblement efficace, qui pourrait évoquer Sonic Youth buvant une tisane de mandragore. On entendra aussi le fantôme de Lou Reed, dans une inspirée reprise de Waves of fear. Hexen valley est le 9e album de ce groupe à découvrir, tout autant que le fascinant label Tesla Tapes que la constellation Gnod fait tourner.

Fantômes... futurs (Nico "Kham" Meslien)

note: 5Contrebasse solo Bastien - 27 décembre 2022

Un disque qu'on aurait envie de classer nulle part, tellement l'universalité de sa musique semble se défier des genres et des cases. Il s'agit d'un enregistrement de contrebasse solo, par Kham Meslien, dont vous aurez peut-être reconnu le nom si vous êtes familier du singulier groupe Lo'jo et de la poésie de Denis Péan. Ce premier album solo déroule un univers vaste et gracieux, un vrai voyage immobile qui donne envie de se plonger dans un grand roman sauvage.

When the wind forgets your name (Built to Spill)

note: 5Grâce psyché-pop Bastien - 27 décembre 2022

Près de trente ans après sa création, quelle bonne surprise que de découvrir ce groupe de rock américain aux subtils arrangements, truffé de mélodies qui hypnotisent en trois accords. Un grand merci à l'artiste Alex Graham d'avoir fait une aussi belle pochette qui m'a permis, chose assez rare, de succomber au charme d'un disque de pop-rock !

Promises (Floating Points)

note: 5Faramineux Pharoah Sanders Bastien - 27 décembre 2022

2022 a vu mourir le saxophoniste Pharoah Sanders, monument de la scène ethno-jazz afro-américaine. La collaboration en 2021 avec le musicien anglais Floating Points aura scellé le génial ensemble des œuvres de sa vie, avec ce sublime testament apaisé, tel une lumière suspendue au silence.

Taumel (Meute)

note: 4Fanfare techno Bastien - 27 décembre 2022

Ces onze musiciens allemand jouent depuis 2015 des tubes techno house avec un ensemble de cuivres et de percussions, en club et dans la rue. Ce dernier album confirme que l'énergie des esthétiques électroniques peut aussi s'incarner en une généreuse fanfare !

Les architectes de la Liberté (École nationale supérieure des beaux-arts)

note: 4Fabrica del futuro Bastien - 27 décembre 2022

Fabric est un grand club londonien qui reste exigeant dans sa programmation et édite régulièrement des compilations mixées par de talentueux DJ internationaux. C'est le cas ici avec l'équatorien Nicola Cruz qui développe un univers cohérent et méconnu et nous embarque dans une transe latine contemporaine, entre méditation et danse exutoire

Harr (Benedicte Maurseth)

note: 5contemplation de la campagne norvégienne Bastien - 29 avril 2022

La violoniste et écrivaine Benedikte Maurseth nous invite dans un voyage contemplatif dans les paysages de son enfance, grâce à un délicat mélange de mélodies traditionnelles, de minimalisme et de musique concrète. La photo de la pochette du disque est une photo des années 30 de son arrière arrière grand-père, chasseur de rennes, qui apparait sous la forme d'émouvants enregistrements sonores au fil de l'album. En combinant de manière quasi subliminale tous ces éléments, c'est un peu comme si Mme Maurseth avait réussi a extraire toute la richesse musicale du silence du Hardanger.

Asoma (Clan Caiman)

note: 5Kalimbafon Bastien - 29 avril 2022

Le kalimbafon vous connaissez ? L'instrument est à vrai dire inédit et fabriqué par le bricoleur argentin Emilio Haro, adaptation doucement électrifiée du kalimba, ce piano à pouces qu'on retrouve dans plusieurs pays du centre de l'Afrique (notamment le Zimbabwe et le Malawi) sous le nom de mbira ou sanza. La douceur de l'idiophone se laisse à merveille accompagner par une guitare lapsteel (emblématique des sonorités de la musique hawaïenne), ce qui ne manquera pas de donner à l'ensemble de l'album les chatoyantes couleurs d'un exotisme onirique et élastique.

Still moving (Justin Adams)

note: 4Tarenta-blues Bastien - 29 avril 2022

Ça commence comme du blues touareg et ça se transforme d’un coup et très naturellement en tarentelle, cette musique de guérison du sud de l’Italie. Tout cela grâce à la rencontre inspirée entre le britannique Justin Adams, ancien guitariste de Robert Plant devenu entre autres producteur de Tinariwen, et Mauro Durante, du groupe italien Canzioniere Grecanico Salentino, qui fait résonner sa voix habitée et d’hypnotiques tambourins des Pouilles.

Fleuves de l'âme (Houeida Hedfi)

note: 5Pépite orientale Bastien - 25 mars 2022

Voici une collaboration rêvée : la percussionniste tunisienne Houeda Hedfi fait résonner dafs et bendir avec les éclats électroniques de la production du suédois Olaf Dreijer, moitié du duo culte The Knife. On y entend des cordes, du piano, de l’arghoul, des flûtes et du oud et on se laisse flotter sur des titres aux noms de fleuves, rivière et oued d’une grande intensité poétique.

Soaked (Las Lloronas)

note: 4Chants de consolation Bastien - 25 mars 2022

De la poésie en espagnol, français, anglais, des polyphonies lumineuses, ce trio magnifique de filles belges tissent un émouvant langage accompagné à la guitare, accordéon et clarinette, qui évoque la Méditerranée et l’Europe de l’est. Si la chanteuse Lhasa vous manque, Las Lloronas ont toutes les chances de vous envelopper d’une exquise consolation.

Echt (La Colonie de vacances)

note: 44x4 Bastien - 25 mars 2022

Au moins 4 batteries, au moins 4 guitares, quelques synthés et une énergie folle, la colonie de vacance est un assemblage de 4 groupes de la scène math-prog-noise française, de Nouvelle-Aquitaine plus précisément( Electric Electric, Marvin, Papier Tigre, Pneu), qui s’adonne en concert à des performances en quadriphonie, immersives, saturées et d’une luxuriance musicale tonitruante.

Les héritages (Gabrielle Wittkop-Ménardeau)

note: 5Une écriture géniale et habitée Bastien - 27 août 2021

L'histoire d'une maison à travers celle de ses habitants successifs, de la fin du 19e à la fin du 20e siècle. Entre décadentisme et grand-guignol, l'écriture de Gabrielle Wittkop est noire, drôle, et d'une élégance vénéneuse assez jouissive.

Au monde (Daniel Zapico)

note: 5un gigantesque instrument Bastien - 20 août 2021

Le théorbe est une forme de luth italien baroque qui peut faire plus de deux mètres de long. Il est assez rare et son répertoire également, c'est pour cela que Daniel Zapico s'est attelé à explorer les transcriptions pour cet instrument (des morceaux composés initialement pour un autre instrument, voire un petit orchestre). A travers la relecture de manuscrits maintes fois remaniés, on est ému par la transmission d'un sentiment sur plusieurs siècles.

Reflection (James Loraine)

note: 4Black queer bass music from London Bastien - 20 août 2021

Bien que cet album soit infusé de sons grime-techno-dubstep très denses tout droit sortis des heures matinales d'un club londonien, on s'y promène avec lenteur et fascination, grâce au talent composite de Loraine James (et ses nombreux invités), jeune signature du toujours vivant label Hyperdub.

Club coco (Coco María)

note: 5Vous allez transpirer Bastien - 20 août 2021

La compile des tubes de l'été est arrivée ! On n'en attendait pas moins de l''excellent label suisse Bongo Joe Records, qui nous délivre une bienheureuse sélection de cumbia, bullerengue, vallenato, et maloya des meilleurs tonneaux (notamment Folkwelt et Catapulte Records). C'est chaleureux et ça donne envie de se rouler par terre.

Temporary places (Nicolas Snyder)

note: 5Déconfinement sonore Bastien - 20 août 2021

Nicolas Snyder met habituellement son talent au service de l'image, mais ici pas besoin, car au fil de ce merveilleux album qui mélange design sonore et enregistrements de terrain, naissent des espaces intimes et immenses, comme autant de propositions à une lumineuse expérience de visualisation.

Sur le Rhône (Jean-Louis Michelot)

note: 4Une excitante redécouverte du paysage Bastien - 20 août 2021

Du glacier suisse au delta camarguais, on se laisse guider avec plaisir dans le canoë de ce sympathique géographe qui nous délivre une relecture fascinante de paysages familiers, en permanente transformation. Ce livre donne réellement envie de pagayer et bivouaquer à côté de chez soi !

Ethiopiques, vol. 21 (Emahoy Tsegue-Maryam Guebrou)

note: 5énigmatique et lumineux piano éthiopien Bastien - 24 juillet 2021

Emahoy Tsegue-Maryam Guebrou est une religieuse et pianiste éthiopienne à la vie romanesque qui compose une musique inouïe, infusant des structures classiques avec des modes éthiopiens, jouant avec l’élasticité du temps et les transitions pentatoniques. Il se dégage de ses compositions une légèreté bienheureuse, un apaisement aussi joyeux qu’énigmatique. Sa musique est régulièrement redécouverte, ce qui vaut à cette nonne de 97 ans quelques ponctuelles visites et hommages au monastère éthiopien de Jérusalem où elle réside toujours.

Lokk (Erlend Apneseth Trio)

note: 4Folk-jazz contemporain de Norvège Bastien - 24 juillet 2021

Commande destinée à un spectacle de danse, l’album Lokk, traduit le mouvement et l’improvisation en utilisant les sonorités traditionnelles du violon Hardanger (version norvégienne du violon classique avec quelques cordes sympathiques en supplément) et du moraharpa (version rustique du nickelharpa), mélangées de manière inspirée avec des percussions et machines électroniques. On se laisse porter avec grand plaisir par ce folk électro-acoustique habité par des enregistrements d’oiseaux et de cris de femmes de bergers. Une fois de plus le label Hubro vise juste et ajoute un très beau disque (en plus, le graphisme est impeccable) révélateur de la vivacité de la scène jazz et improvisée norvégienne.

The king of Sudanese jazz (Sharhabil Ahmed)

note: 4Jazz rock soudanais Bastien - 23 avril 2021

Encore un disque amoureusement édité par la label Habibi Funk, avec photos et livret documenté qui vous feront revivre une partie de l'histoire de la musique soudanaise des années 70. Moins connue en Europe que l'ethio-jazz frontalier, on retrouve pourtant une parenté bienheureuse avec le groove et les mélodies géniales de cet ensemble jazz-rock mené par le chanteur Sharhabil Ahmed. Les enregistrements sont bruts, mais ça ne fait que renforcer la puissante force poétique du disque !

Yaral sa doom (Wau Wau Collectif)

note: 4Direction Toubab Dialao Bastien - 23 avril 2021

Direction Toubab Dialao, petit village de pêcheurs sénégalais, apparemment converti au tourisme bohême. En 2018, le musicien suédois Karl Jonas Winqvist s’y promène et découvre une scène musicale foisonnante qu’il convie pour un projet étonnant abordant les thèmes de l'éducation et de l'immigratrion. Mêlant comptines en wolof, slam en français, chant soufi, dub jazzy et production électronique, la vingtaine de musiciens impliqués livre un album mêlant avant-garde, tradition et onirisme. Merci au fabuleux label Sahel Sounds !

Cavalluccio (Lalala Napoli)

note: 5Chevaucher l'hippocampe Bastien - 23 avril 2021

Mené par le virtuose et fulgurant François Castiello à l’accordéon, cet ensemble animé d’un feu magmatique tout droit sorti du Vésuve livre un nouvel album tout chaud avec deux accordéons, un violon, une contrebasse, une guitare, des flûtes, et même une cialamella, petit hautbois méditerranéen. Voici des transes millénaires de l’Italie du Sud pour guérir tous les malheurs du monde !

Rhapsodic (Nicolas Repac)

note: 4remix ethnomusicologique Bastien - 2 mars 2021

Le dernier disque de Nicolas Repac est dédié à Charles Duvelle, ethnomusicologue épris de la beauté musicale du monde qui œuvra à son collectage et sa diffusion, notamment par la création du label Ocora et de la collection Prophet, deux pierres angulaires des collections musicales que vous trouverez dans toutes les bonnes médiathèques. Cette dédicace est méritée car Charles Duvelle a ouvert son immense base de données sonore à Nicolas Repac, qui y piocha une multitude d’extraits merveilleux pour en faire son album Rhapsodic, sorti ce mois de janvier sur l’aventureux label NoFormat. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Repac regarde en arrière pour composer une musique qui va de l’avant. Son album Black box explorait déjà en 2012 les enregistrements de bluesman des années 30 enregistrés par Alan Lomax. Cette fois-ci ce sont des chants de Papouasie, des balafons de Guinée, des trompes de Centrafrique et du Bénin, entre autres qui sont utilisé pour un étonnant collage-carambolage, dont je vous conseille vivement l’écoute, accompagné du livre de photos de Charles Duvelle, également disponible dans le réseau des médiathèques.

Anrmal (Juana Molina)

note: 4pop anormale Bastien - 2 mars 2021

Juana Molina a grandi entre l’Argentine et Paris, avec un père chanteur de tango et une mère actrice, dont elle héritera probablement un talent assez délirant qu’elle mettra dans un premier temps au service de son propre show télévisé et puis s’adonnera plus entièrement à la musique pour composer une pop intimiste bizarroïde, à base de voix modifiées et de boucles étranges. Dans son dernier album « Anrmal », on reconnaitra bien son univers fascinant mais il est plus que les autres doté d’une énergie presque punk, dans une formation taillée pour la scène. Cette énergie est d’autant plus sensible et délectable qu’elle fut enregistrée lors d’un concert à Mexico début mars dernier 2020, quelques jours avant le confinement mondial.

Ce qu'ici-bas nous sommes (Jean-Marie Blas de Roblès)

note: 4Cabinet de curiosités Bastien - 16 février 2021

Un récit ébouriffant d’une expédition ethnologique, documenté à la manière d’une encyclopédie fantasque et hypertexte, où l’on navigue entre dessins (de l’auteur), QR codes poétiques et une multitude de notes, qui peuvent évoquer les détournements du collectif Plonk et Replonk. On peut se perdre dans ce dédale de références foisonnantes, mais on prend un plaisir fou à explorer des nouvelles zones de son imaginaire.

Autoportrait en chevreuil (Victor Pouchet)

note: 4Rite de passage Bastien - 16 février 2021

Ce très beau roman questionne finement la manière dont un jeune homme essaye de se construire psychiquement (et amoureusement) dans un mélange d’admiration et de refus de sa culture familiale marginale et irrationnelle. Ou comment prendre de la distance avec son enfance tout en en gardant la force poétique.

Maghreb K7 Club (Zaïdi El Batni)

note: 5Synth Raï Bastien - 12 janvier 2021

Cette étonnante compilation vous plongera dans l’ambiance des cafés lyonnais de la Guillotière dans les années 80, véritables viviers d’une musique cosmopolite alliant mélodies traditionnelles du Maghreb, synthés à la Jean-Michel Jarre et boites à rythmes disco. Un magnifique hommage à cette scène débridée ! Morceau de choix : Goultili bye bye de Nordine Staifi

Monstruos y duendes : Volume 1 - Myfrio (Myrddin)

note: 5flamenco belge Bastien - 8 janvier 2021

Qui se cache derrière le nom gaëlic de Merlin ? Un guitariste belge virtuose de flamenco. Myrddin de Cauter, fils de Koen de Cauter (un multi-instrumentiste qui fait pleurer de joie la scène jazz manouche), n’en a que faire des frontières. Après de longs séjours en Espagne auprès des grands maîtres flamenco, Myrddin développe un jeu d’une incroyable finesse et virtuosité. A l’écoute de sa musique on pourrait se demander combien de dizaines de doigts ont poussé à ce magicien pendant ces formations, je vous laisserai le loisir d’aller vérifier sur Google images. Pour le moment je vous laisse écouter la douceur enflammée de cet album, qui pourra éventuellement baigner votre petit cœur refroidi par l’hiver d’un lumineux soleil andalou.

Zaouli (Malifa Ko)

note: 5Irlando-mandingue Bastien - 8 janvier 2021

Si on juge de la réussite d’un voyage par les rencontres qu’il provoque, et bien celui que nous propose ce disque est assurément réussi. Réunis en Rhône-Alpes, les trois musiciens de ce projet fabuleux rassemblent kora et kalimba d’Afrique de l’Ouest, flûtes et bodhran d’Irlande et contrebasse jazz. Malgré l’immense douceur qui se dégage de cette musique, on se prend à l’imaginer accompagnant l’époustouflante danse zaouli qui inspire le disque (et le merveilleux visuel d’Annabelle Buxton)

Ever-roving eye (James Elkington)

note: 4guitar hero discret Bastien - 8 janvier 2021

James Elkington pourrait bien faire partie de la catégorie des guitar heroes très discrets, dont la virtuosité non tape à l'oeil vous chatouille sans prévenir.
Alors que je réécoutais l'album 5 de JJ Cale qui berça une petite partie de mon enfance, je tombe avec joie sur cette voix chaleureuse, dans un ensemble guitare-contrebasse-batterie simple et enlevé, orné d'un fingerpicking qui rapellerait volontiers les délicates envolées de la scène folk britannique des années 70 comme Bert Jansch et John Renbourn et leur génial groupe Pentangle.
Et si vous voulez creuser ce fascinant sillon, le label "Paradise for bachelors" qui édite le présent disque semble une porte d'entrée tout à fait recommandable.

Satan in love - rare finnish synth-pop & disco (Argon)

note: 5Disco mélancolique et rétro-futuriste Bastien - 12 novembre 2020

Au début des années 80, la synth-pop est un genre véritablement international, symptomatique d’une société ou le sentiment de solitude urbaine se propage et où les technologies refroidissent les rapports humains. Le phénomène n’épargna apparemment pas la Finlande, où l’on découvre grâce à cette curieuse compilation de véritables pépites parfois très kitsch mais souvent diablement efficaces. D’autant plus que cette période charnière relie deux styles a priori contradictoires : l’euphorie dansante du disco et la mélancolie romantique post punk. N’hésitez pas à consulter le livret bien documenté (avec également de belles idées de coupes de cheveux) et vous aurez sans doute envie de vous lancer dans le karaoké en finlandais.

Soul jazz records presents black riot (Early Jungle, Rave And Hardcore) (DJ Dubplate)

note: 4Britanic rave from the 90’s Bastien - 12 novembre 2020

Le toujours aussi nécessaire label londonien soul jazz édite une sélection fine et jouissive des prémices de la jungle, style hybride de la culture rave britannique du début des années 90, où les rythmiques rapides du break beat se mêlent au tempo binaire de la techno, tout en intégrant les influences jamaïcaines du ragga et du dub. Cette compilation témoigne de la créativité de cette scène et livre tous les ingrédients qui feront l’âge d’or de la drum and bass avec des figures comme Roni Size ou l’écurie Metallheadz. Voilà de quoi faire vibrer votre plancher.

Peacock (L. Subramaniam)

note: 5Dieux des violoneux Bastien - 12 novembre 2020

Le Dr L. Subramaniam et Roby Lakatos sont qualifiés respectivement, et je partage cet avis, de « Dieu du violon indien » par le Times of India, et de « plus rapide joueur de violon du monde » par le Daily Telegraph. On assiste sur ce disque à la rencontre exaltante de ces deux virtuoses, incarnant deux traditions musicales : la musique carnatique et la musique tzigane. Deux invités subliment cet incroyable dialogue : Kavita Krishnamurti, déesse du bollywood (qui enregistra 25000 chansons en 16 langues), également épouse du Dr L. Subramaniam, et Jenö Lisztes, qui est un peu le Franz Liszt du cymbalum (proto-piano enchanteur des pays de l’est).

The delta sweete (Bobbie Gentry)

note: 4swampy southern groove Bastien - 12 novembre 2020

« Après que sa grand-mère ait échangé une des vaches à lait de la famille contre le piano d'un voisin, Bobbie, à sept ans, compose sa première chanson » nous dit Wikipédia. Dix-neuf ans plus tard, en 1968, Bobbie a quitté le Mississippi, alterne les performances dans les boites de nuits de Los Angeles et la fac de philo et sort son deuxième album qui raconte son enfance dans le Sud profond des Etats-Unis. Et devinez quoi, c’est absolument irrésistible ! Un jeu de guitare groovy, accompagné de cordes et de cuivres et bien sûr la voix délicieusement rustique de Bobbie Gentry, entre blues, folk, soul et country.
Deux compilations fortement recommandées pour continuer la ballade : « Country soul sisters » et « Delta swamp rock » (toutes les deux éditées chez le très bon label Soul Jazz Records).

Dreams (Gabor Szabo)

note: 5Jazz voluptueux Bastien - 12 novembre 2020

Avec son jeu influencé –entre autres - par le rock des années 60 et la musique indienne, le guitariste américano-hongrois Gabor Szabo tricote une musique singulière, élégante et onirique, qui, au milieu de la scène jazz cool californien, sera parfois qualifiée de jazz de chambre. Je ne saurais que trop vous recommander cet album, dont l’illustration de John Austen concoure à parachever son aura d’album mythique.

Treusioù ar pewar awel (Dour Le Pottier Quartet)

note: 4Bretons voyageurs Bastien - 12 novembre 2020

C’est toujours troublant de rapprocher des musiques aussi lointaines que l’Inde, l’Ethiopie et la Bretagne et de constater que le dialogue est évident, mais la virtuosité de ce quartet n’y est sans doute pas pour rien. Deux violons, un violoncelle, percussions et contrebasse donnent vie à des complaintes et de frénétiques danses, en mêlant des gammes et des rythmes sans frontières. Une grande réussite !

Le merle (Arthur Keelt)

note: 5Le merle et le linguiste Bastien - 12 novembre 2020

Arthur Keelt aurait été un auteur mystérieux reclus à 2277 mètres d’altitude aux confins des montagnes autrichiennes. Pour utiliser ses compétences renommées en linguistique, les services secrets débarquent dans sa maisonnette avec un message extraterrestre et un merle en cage. La suite des évènements mettra en scène des personnages étonnants dans un décor grandiose, sur un ton malicieux et contemplatif, volontiers digressif. Un délectable jeu littéraire et une vraie bonne surprise !

De parcourir le monde et d'y rôder (Grégory Le Floch)

note: 4Schmilblick Bastien - 29 septembre 2020

Une intense quête jalonnée de sentiments terribles et merveilleux, aussi digressive et poétique qu'un rêve permanent. De cette outrancière et absurde aventure, on rit beaucoup et on se réveille un peu étourdi par la virtuosité de l'écriture. Musique conseillée pour la décantation du récit : Tumour de Lizzy Mercier Descloux

Pêcheurs d'éponges (Yannis D. Yérakis)

note: 4Plongée dans le Dodécanèse Bastien - 29 septembre 2020

Par ce précieux témoignage de la vie romanesque d'un plongeur apnéiste de l'île de Kalymnos au début du 20e siècle, on se retrouve à la fois dans de courageuses (et parfois dramatiques) aventures sous-marines, mais également au cœur d'enjeux économiques, écologiques et géopolitiques insoupçonnés avec l'arrivée de scaphandriers, des allers-retours à Saint-Pétersbourg dans une Russie en pleine révolution et le dérèglement mondial de la 1er guerre. Ce récit malheureusement inachevé vous donnera sans doute envie d'aller illico au bistrot du village pour continuer d’écouter des histoires de marins !

Le vieil homme (Noga Albalach)

note: 5Dis, papa, tu sais qui je suis ? Bastien - 29 septembre 2020

Un livre cocasse et lumineux sur le sujet pourtant tragique de la fin de vie. Le regard d’une jeune fille sur la vieillesse de son père pose mille questions essentielles qui donneront une densité à leur relation jamais envisagée auparavant. La mise en page très aérée incite d’ailleurs à décanter chacune de ces questions avec tout l’espace mental nécessaire. On a le cœur serré, on rit franchement et on sort incroyablement revigoré. Comme si la mort était bien ce qui donne une consistance à la vie.

Sous la pluie de feu (Philippe Hersant)

note: 4Hommage dantesque Bastien - 27 juin 2020

Mystère, tension et cataclysme se succèdent dans ce troublant concerto pour violon, violoncelle et orchestre composé en 2018 pour commémorer l’armistice de la grande guerre. On écoutera avec d’autant plus d’émotion la première pièce du disque, « Funérailles », composée par le violoniste Lucien Durosoir, qui passa toute la guerre dans les tranchées.

Puput (Cocanha)

note: 4Chants polyphoniques à danser Bastien - 27 juin 2020

Derrière l’usage subversif et poétique du nom occitan de la huppe fasciée, le trio féminin Cocanha fait chanter le patrimoine linguistique occitan, accompagné par la pulsation des tambourins à cordes, des pieds et des mains, et nous emmène sur les chemins d’un pays de cocagne sans cesse réinventé.

Le funambule (James Marsh)

note: 5Poésie extrême Bastien - 25 juin 2020

Au-delà du suspens haletant de la mise en œuvre de ce projet démentiel, ce film réussi à transmettre une définition du sens de la vie et de la poésie. Une performance inutile et absurdement dangereuse devient de la beauté pure.

Enferme-moi si tu peux (Anne-Caroline Pandolfo)

note: 5« Ils enfermèrent ma tête infinie dans un cercle étroit » Bastien - 25 juin 2020

Des parcours de vie parfois dramatiques, mais sublimés par une expression artistique dingue, en marge des conventions esthétiques d’une époque. Illuminés, spirites, obsessionnels, en transe, on est ému par ces humains entre deux mondes, et on a envie d’aller voir illico leurs incroyables créations (au musée d’Art brut de Lausanne par exemple).

La flûte des mornes, vol. 1 (Max Cilla)

note: 5Flûte enchantée des montagnes martiniquaises Bastien - 4 juin 2020

Dans les années 70, à l’heure où de nombreuses musiques traditionnelles rencontraient un nouveau public partout dans le monde, Max Cilla est devenu l’ambassadeur virtuose de cette flûte en bambou à six trous, dont il a ajusté la facture tout au long de sa vie, composant une musique joyeuse et magique, entre lyrisme classique, jazz spirituel et culture traditionnelle caribéenne.

Norilsk - L'étreinte de glace (François-Xavier Destors)

note: 4Confinement des grands espaces Bastien - 28 mai 2020

Un portrait assez sensible de cette ville infernale, qui choisit de ne pas miser seulement sur l’aspect dramatique, mais s’attache à ses habitants, et déroule une question entre affect et résignation : pourquoi vivre ici ? Et on ne peut s’empêcher d’avoir en écho cet adage biologique : la vie ne s’installe pas là où elle est confortable, mais là où elle est possible.

Mendiants et orgueilleux (Albert Cossery)

note: 5Génial ! Bastien - 20 mai 2020

Polar désinvolte dans les bas-fonds du Caire des années 50, on trouve dans ce livre merveilleux la drôlerie hallucinée d’un héritier littéraire de Dostoïevski associée au flegme d’un dandy épris d’Orient. C'est exquis !

Le jour avant le lendemain (Jørn Riel)

note: 4Rude et beau comme le grand Nord Bastien - 20 mai 2020

Nord-Est du Groënland, vers 1860. Une grand-mère s'apprête à mourir et décide d'aller s'isoler sur un petit îlot qui sert de séchoir à viande. Sauf que son petit-fils s'embarque avec elle et prolongera de manière intense sa vie qu'elle pensait finie. Une histoire pleine de sagesse, aux allures de conte, rude et beau comme le grand Nord.

Eltonsbrody (Edgar Mittelholzer)

note: 4Tropiques gothiques Bastien - 13 mai 2020

Un étonnant roman élégant et macabre, écrit dans les années 60, par un auteur de Guyane Britannique qui transpose tous les codes du roman gothique dans la luxuriante et moite île de la Barbade. Vous serez absorbé par la bizarrerie drolatique de ce livre, à lire à l’abri d’une pluie tropicale, possiblement accompagné de la musique distordue de Mike Cooper (notamment son album Tropical gothic)

M1 (Pierre Slinckx)

note: 4Cordes et laptop Bastien - 20 avril 2020

Avec un nom qui sonne comme une onomatopée, on a envie de trouver normal que Pierre Slyncks compose de la musique expérimentale. Mais il ne se contente pas d’artefacts bruitistes et compose savamment une musique qui allie ici un quatuor à cordes à ses performances électroniques. N’hésitez pas à visiter son site http://pierre.slinckx.net/, notamment pour découvrir ses collaborations avec le réalisateur de films d’animations Bruno Tondeur.

Le tombeau resplendissant (Olivier Messiaen)

note: 5harmonies mystiques de l’entre-deux guerres Bastien - 20 avril 2020

Composées dans les années 30, dans les jeunes années d’Olivier Messiaen, ces pièces orchestrales sont une belle introduction au langage harmonique de ce grand compositeur, à l’univers marqué par le rythme, les couleurs, l’ornithologie et la religion. Et bien sûr l’orchestre de la Tonhalle de Zürich dirigé par l’estonien Paavo Järvi est au top !

La musique m'aime (André Popp)

note: 4Easy-listening popp Bastien - 20 avril 2020

Connu pour l’immense succès de Piccolo saxo et compagnie, André Popp semble effectivement jouer avec tout un orchestre vivant, aux sonorités enfantines et inspirées, qui a séduit de nombreuses stars des sixties de Juliette Gréco à Marianne Faithfull, en passant par Bourvil et Astrud Gilberto. Un disque vintage transgénérationnel, qui dessine en creux le portrait d’un compositeur attachant.

Dragon voices (John Kenny)

note: 4Trompes mythiques Bastien - 20 avril 2020

A partir de reconstitutions archéologiques d’instruments trouvés en Ecosse, Irlande et en Corrèze, John Kenny s’est spécialisé dans le jeu des carnyx, des trompes de cuivres de deux mètres surmontées de têtes animales stylisées, utilisées sans doute pour galvaniser les guerriers celtes. Le disque dégage certes un pouvoir d’évocation historique et épique, mais il peut aussi s’écouter comme un disque de jazz d’avant-garde.

Digital kabar (Patrick Manent)

note: 4Maloya sound-system Bastien - 20 avril 2020

Une étonnante compilation qui parcourt 40 ans de métissage du maloya (musique de transe traditionnelle réunionaise) avec les esthétiques électroniques de la fin du 20e et du début du 21e siècle. Le maloya est bien vivant, et possiblement mutant !

Athena (Sudan Archives)

note: 4R’n’b afro-futuriste Bastien - 20 avril 2020

Une voix soul, des rythmiques hip-hop, des textures électroniques, des mélodies soudanaises jouées au violon, l’américaine Britney Denise Park compose une touchante et sensuelle musique urbaine que le toujours inspiré label californien Stones Throw nous fait découvrir.

My name is Yakir (Yakir Arbib)

note: 4Musique pour les yeux Bastien - 20 avril 2020

Ecouter la musique de ce musicien italo-israélien, c’est un peu comme aller au cinéma. Yakir Arbib ne voit pas comme la majorité des gens, et ne cache pas sa manière synesthésique de jouer du piano : standards de jazz et compositions originales ne sont que la traduction de couleurs et d’espaces.

Sending my love (Matthew Halsall)

note: 4Jazz haute-fidélité Bastien - 20 avril 2020

Ce jazz délicat, héritier du lyrisme transcendantal d’Alice Coltrane et du trip-hop anglais, transfigure instantanément le lieu dans lequel vous vous trouvez. Même en fermant les yeux dans une salle des fêtes en carrelage et néons, on peut s’imaginer dans un petit salon feutré, en velours et en bois, réchauffé par les sons de contrebasse, flûte, saxophones, piano et petits balais sur une caisse claire.

Totem sismic (Polifonic System)

note: 4Estrambòrd ! Bastien - 20 avril 2020

Quatre réjouissants vocalistes déroulent leur plus bel accent occitan au service de transes collectives ou de complaintes solitaires, digitalisées par l’inventif Henri Marquet. Issus de formations comme les Fabulous Troubadours, Cor de la Plana ou Delta Sonic, ce sound sytem vocal a de quoi transformer le plancher en dancefloor.

InBach (Arandel)

note: 4Bach to the future Bastien - 20 avril 2020

La musique de Jean-Sébastien Bach est jouée depuis plus de 200 ans et fascine universellement. Dans les années 60, ce répertoire se confrontait déjà à d’autres musiques : on pensera aux arrangements pour trio jazz de Jacques Loussier ou de ceux pour synthétiseur modulaire Moog par Wendy Carlos. Aujourd’hui, c’est le multi-instrumentiste lyonnais Arandel qui lui rend hommage avec un disque ambitieux et riche, aidé par l’instrumentarium fabuleux du musée de la musique de Paris et d’excellentes collaborations musicales. Ainsi vous pourrez entendre les rares sonorités d’une ondioline, d’un stroviol ou d’un clavitimbre, croiser le violoncelliste Gaspar Claus, la chanteuse Barabara Carlotti, le pianiste Wilhem Latchoumia ou encore Thomas Bloch au cristal Baschet. Entre l’émotion pop et l’admiration savante d’un patrimoine musical, Arandel configure cette multitude d’enregistrements avec poésie, respect et audace. Le livret sur la genèse du projet est éclairant et vous donnera un relief supplémentaire pour découvrir ce très beau disque.

Joker (Hildur Gudnadottir)

note: 5Musique pour un clown triste Bastien - 20 avril 2020

Tout le monde connait le Joker, double maléfique de Batman qui n’aura jamais été aussi ambigu que dans la peau de de Joaquin Phoenix. Mais tout le monde ne connaît peut-être pas Hildur Gudnadottir, violoncelliste islandaise qui remporta l’oscar de la meilleure bande originale en 2019. Récompensée également pour la musique de la série Tchernobyl la même année, ses collaborations vont de Throbbing Gristle à Pan Sonic en passant par David Villeneuve (en tant que musicienne pour la bande originale de First contact). Frissons garantis.

Nothing great about Britain (Slowthai)

note: 4Grime punk Bastien - 20 avril 2020

Contrairement à son titre, cet album prouve que s’il y a au moins une chose géniale à propos de la Grande-Bretagne, c’est bien sa vivacité musicale. On a affaire ici à un rappeur de 25 ans d’origine irlando-caribéenne dont le vivace accent de Northampton sert un flow grime-punk drôle et effronté. Essayez d’écouter le titre Doorman sans renverser votre tasse de thé !

Suite for Max Brown (Jeff Parker)

note: 5Jazz-hop luxuriant Bastien - 20 avril 2020

Jeff Parker est un guitariste et compositeur que vous avez peut-être déjà entendu au sein de la formation post-rock culte Tortoise. Sa musique s’aventure sur les territoires du jazz, du rock et des musiques électroniques, mais, vous l’aurez bien vite compris, on aura du mal à lui trouver une case préétablie. Membre de l’AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians, un fascinant collectif socio-musical créé à Chicago dans les années 60), Jeff Parker compose une musique complexe pourtant immédiatement délectable, douce et luxuriante.

Pour en savoir plus sur l'AACM, plongez vous dans le rhizomatique et stimulant pavé d'Alexandre Pierrepont intutilé « La nuée »

Si oui, oui, sinon, non (Albert Marcoeur)

note: 4Quatuor dada Bastien - 20 avril 2020

On pourrait s’en douter, une pochette de disque illustrée par les suisses foufous Plonk et Replonk emballe une belle surprise : il s’agit ici de musiques et de textes composés par le dijonnais joueur et poète Albert Marcoeur, qui convie le virtuose quatuor Bela. Monsieur Marcoeur tape sur la table et quelques objets, raconte des histoires étranges comme le quotidien, dans un sublime paysage de cordes.

Street worms (Viagra Boys)

note: 5post-punk exutoire Bastien - 20 avril 2020

On n’est pas sûr que ces cinq garçons prennent (seulement) du viagra, mais leur musique est effectivement et incroyablement vitaminée (euphémisme). Mené par le chanteur Sebastian Murphy (également à l’origine de la pochette et des dessins du livret) le groupe de Stockholm fait vrombir saxophone, guitare, basse et synthé au service d’un post-punk exutoire ultra efficace

Don't replace me by a machine (Mohamed Abozekry)

note: 4oud, saz et batterie Bastien - 6 mars 2020

Les frères Mohammed et Abdallah Abozekry sont nés au Caire dans les années 90. L’un joue du luth, l’autre du saz, deux instruments sublimes en formes de fruits mûrs que l’on retrouve dans le Moyen et le proche orient. Après avoir chacun mené des carrières internationales de concert et d’enseignement, ils se retrouver pour un projet commun teinté d’occident avec la compagnie du batteur Nicolas Thé

Oeuvre non trouvée

note: 4Transe occitane Bastien - 6 mars 2020

Sourdure c’est un drôle de nom pour une étrange musique que fabrique Ernest Bergez. Installé dans le Livradois Forez, il exhume des ritournelles vieilles comme les volcans d’Auvergne, fait chanter le patois et son violon sur des rythmes ternaires texturés d’électronique et de bruitages. Sourdure est un projet emblématique d’une musique qui creuse les particularités d’un territoire et d’une culture à la recherche de nouvelles passerelles et de nouveaux possibles

It wasn't even close (Your Old Droog)

note: 5Hip hop 90s Bastien - 6 mars 2020

Your old droog n’est pas si vieux, c’est un rappeur américano ukrainien de Brooklyn, qui n’invente rien mais perpétue une tradition de rap east-cost ultra convaincante, au point qu’on l’ait pris un temps pour un alias du chanteur Nas. Un art maitrisé de la boucle mélancolique samplée dans une multitude de genres, qui fera le succès du boom bap des années 90. Ses influences sont clairement assumées, et il a d’ailleurs la bonne idée d’inviter des rappeurs mythiques sur ses albums, à l’instar du titre RST, où Your old droog donne la réplique au rappeur masqué MF Doom.

Among your fears (Buck)

note: 5blues-punk primitif Bastien - 6 mars 2020

Buck est un duo de Saint Brieuc qui compose et décompose une musique caverneuse, qui plonge ses racines dans un terreau de delta blues primitif, de psychobilly horrifique et de post-punk énervé. Un très bon album sorti sur le très rock label Beast records

Bestioles, retour vers la canopée (Jean Poinsignon)

note: 5bio-musique Bastien - 6 mars 2020

Jean Poinsignon fait ce qu’il appelle de la bio-musique, c’est-à-dire qu’il utilise comme matière sonore des sons naturels animaux, émis par une multitude d’insectes, de batraciens et bien sûr d’oiseaux, enregistrés en France et dans le monde entier. Ainsi, une oreille naturaliste attentive pourra par exemple reconnaître dans le morceau "dans la canopée" : une huppe fasciée, une grive dorée, et un butor étoilé. Une prodigieuse symphonie animale !

I'm a freak baby, vol. 2 (Budgie)

note: 5Monstre poilu Bastien - 7 février 2020

Quelle surprise de découvrir cette compilation de nom inconnus où figurent quatre chevelus sur des carcasses de voitures au coucher de soleil. Sous l’intulé heavy psych et hard rock britanique, on pourrait s’attendre à trouver les grands Black Sabbath, Deep Purple et Led Zeppelin, mais on découvre finalement une fourmillante scène souterraine et inventive (aussi bien pour les noms de groupe que musicalement), assez éclairante sur l’air de son temps, alliant la décomplexion libertaire des années 60 et la rage post-industrielle des années 70. Bruitages, cris, guitares hurlantes et basses monstrueuses sont au rendez-vous, de quoi vous faire pousser une moto entre les jambes.

The exotica album (Oyvind Torvund)

note: 4cartoon exotica Bastien - 24 octobre 2019

Oyvind Torvund est un compositeur norvégien qui vient à la fois du rock et des musiques improvisées. Il convie l'ensemble contemporain Bit20 à se promener dans un univers mêlant l'exotica des années 60 à des digressions bruitistes cartoonesques. Un drôle d'album édité par le label d'Oslo Hubro music, qui nous fait découvrir une excitante scène jazz/expérimentale actuelle.

The age of immunology (Vanishing Twin)

note: 4Rock onirique Bastien - 27 août 2019

5 londoniens donnent vie à un mélange sensible de rétro-pop et de space-jazz où l'on reconnaîtra avec joie la batteuse de Tomaga et le claviériste de Broadcast. Si ce disque chatouille vos oreilles, allez vite découvrir le travail de Delia Derbyshire, Jane Weaver et les productions du label Folklore tapes !

Kar yagar (Derya Yildirim)

note: 5Neige d'été sur l'Anatolie Bastien - 13 août 2019

La voix et le baglama de Derya Yildrim transportent immédiatement dans les paysages d’Anatolie, le Grup Simsek, lui, (avec le génial Graham Mushnik aux claviers) fait des allers-retours vers les années 70, période faste du folk-rock psychédélique turc. A l’écoute de cette musique, le cœur fond comme une averse de neige sur les amandiers en fleur.

Amerika (Dimitris Mystakidis)

note: 5Chansons d'exil Bastien - 13 août 2019

Un siècle après les grandes vagues d’émigration grecques vers l’Amérique, Dimitris Mystakidis fait revivre un répertoire toujours d’actualité. Avec une voix vibrante et une technique de fingerpicking héritée des musiciens de rébétiko, Dimitris Mystakidis chante la douleur de la séparation, l’acclimatation, la marginalisation, l’illégalité, et le rêve du retour ; autant de questions qui résonnent aussi bien chez les jeunes diplômés qui ont dû quitté leur pays après la crise de 2008, que chez les réfugiés du Moyen-Orient bloqués aux portes de l’Europe.

Keyvan Chemirani and The Rhythm Alchemy (Keyvan Chemirani)

note: 4Alchimie interculturelle Bastien - 13 août 2019

A la manière du « rhythm experience » du tabliste indien Zakir Hussain, Keyvan Chemirani, accompagné de son frère Bijan et son père Djamchid réunissent une bande de musiciens virtuoses autour de leur instrument de prédilection : le zarb ; cette percussion traditionnelle iranienne en forme de calice rencontre alors une lyra crétoise, des tablas indiens, une batterie et un violoncelle occidentaux et même un beatboxer. Et l’alchimie opère.

Portraits (Quatuor Modigliani)

note: 4Peindre avec des archets Bastien - 13 août 2019

Les morceaux de ce récital sont pensés comme autant de portraits du peintre à la vie houleuse et passionnée. Un voyage synesthésique !

On the road (Yolla Khalifé)

note: 4Une grande famille libanaise Bastien - 13 août 2019

La famille Khalife est géniale : le papa Marcel compose dans la tradition des grands orchestres orientaux, les fistons (Bachar Mar-Kalife et Rami Khalife) promènent de par le monde des projets musicaux singuliers (le premier en solo, le second fait partie de l’excellent duo de piano Aufgang avec Francesco Tristano). Nous avons affaire ici à la maman, Yolla, non sans rappeler Fairuz, chante accompagnée de violons, de chœurs et du riche instrumentarium libanais qui se mêle au piano et aux sonorités digitales.

Stunning luxury (Snapped Ankles)

note: 4Punktronica Bastien - 13 août 2019

Londres semble être toujours la capitale du mélange improbable : ce groupe performe des concerts costumés de parures chamaniques et joue un électro-rock dansant et psychédélique, hérité du krautrock allemand des années 70. Efficace !

La morte della raggione (Il Giardino Armonico)

note: 4La mort de la raison Bastien - 8 août 2019

Est-il bien raisonnable d'écouter de la musique baroque en 2019 ? Si l'on considère que nos questions et doutes existentiels sur le monde qui nous entoure se sont à peine transformés depuis le 16e siècle, je serais tenté de répondre oui ! L'ensemble virtuose Il Giardino Armonico met toute son harmonie au service d'un répertoire pour instruments anciens : flûtes, douçaines, chalumeaux, théorbe... en prenant pour fil rouge l'Eloge de la folie d'Erasme ; un ambitieux programme.

Rave 'till you cry (Bogdan Raczynski)

note: 5Au fin fond des disques durs Bastien - 8 août 2019

L'énigmatique Bogdan Raczynski (tout de même collaborateur de Björk et Autechre) exhume des morceaux dans le pur jus ambient/acid-drill'n'bass des années 90-00, un cadeau pour les fans des labels Rephlex (Aphex Twin) et Digital Hardcore (Atari Teenage Riot)

Triple ripple (Automatic City)

note: 4Blues vaudou psychédélique Bastien - 8 août 2019

Des sons de bongos, de marimbas, de theremin, de la contrebasse slap, des guitares fuzz, des voix vintages et hantées ; s'il n'était pas composé de lyonnais, le groupe Automatic city pourrait être la rencontre de Lux Interior, Alan Vega et Les Baxter.

The destroyer 1 (TR/ST)

note: 4Synthpop de Toronto Bastien - 8 août 2019

Rencontre de la mélancolie gothique et de la froideur des sons de synthèse, la synthpop nous vient tout droit du désenchantement post-punk des années 80. Mais pas besoin d'être un post-ado dépressif pour prendre un certain plaisir à cette étonnante énergie lyrique qui se dégage de ce projet (auquel fut un temps associé la chanteuse du groupe Austra)

Ben haana wa maana (Dam)

note: 4Dam good Bastien - 8 août 2019

Une colère positive se libère dans cet album hip-hop oriental ultra-efficace du collectif palestinien DAM

Jambu e os miticos sons da Amazônia (Pinduca)

note: 5Cocktail atlantico-amazonien Bastien - 8 août 2019

Entre l'océan et la forêt amazonienne, le port de Belem vit naître une scène musicale originale et vivace dans les années 70, née d'une mixture de rythmes mystiques africains, de flûtes indiennes, de fanfares européennes et de sonorités caribéennes. A l'instar de la plante "jambu" qui devient euphorisante au contact de la cachaça, la musique de Belem risque de faire de même au contact de vos oreilles.

Highway hipnosis (Sneaks)

note: 4nonchalance et détermination Bastien - 22 février 2019

Minimaliste dans la forme, multiple dans les influences, la jeune étudiante de Baltimore livre 13 morceaux très courts évoquant le post-punk ou le rnb. Son précédent album faisait beaucoup penser au groupe mythique ESG, on en retrouve ici l'efficacité lapidaire et sincère.

Abandonnée . Maléja (La Tène)

note: 4Préhistoire Bastien - 22 février 2019

La Tène tient son nom d'un site archéologique au bord du lac de Neuchâtel, emblématique du second âge de fer, apogée de la culture celte, entre 450 et 25 avant JC. Le décor posé, les quatre morceaux de vingt minutes chacun s'écoutent davantage avec les tripes qu'avec les oreilles. Rustiques cabrettes, vielle à roue, petits et gros objets à percussion, un peu d'électricité, voyage dans la quatrième dimension assuré.

The fantasy film world of Bernard Herrmann (Bernard Herrmann)

note: 5Fantastique Bernard Herrmann Bastien - 22 février 2019

Connu pour la composition des géniales musiques de films d'Alfred Hitchcock puis du nouvel Hollywood, Bernard Herrmann a également composé des musiques de films fantastiques dans les années 40 et 50. C'est à cette période que s'intéresse cette pertinente compilation : on y retrouve, entre autres, Le Septième voyage de Sinbad, Le Jour où la Terre s'arrêta (un mythique morceau pour thérémine et orchestre) et Voyage au centre de la Terre

Darf ich.. (Arvo Pärt)

note: 5un disque presque plus beau que le silence Bastien - 22 février 2019

Tout le génie de ce compositeur estonien minimaliste empreint de mysticisme est enregistré ici avec une attention exceptionnelle : violons, cloches et orchestre surgissent du silence et développent des espaces d'une grande beauté.

UkabazUmorezU (Sugai Ken)

note: 4de l'autre côté du mirroir Bastien - 22 février 2019

UkabazUmorezU se traduit par "rien ne sert de courrir, il faut partir à point". Un bon conseil pour l'écoute de ce disque, qu'on explorera comme un paysage surprenant, drôle et mystérieux, où apparaissent textures, espaces, silences et bruitages. Le pays des merveilles en somme.

D'Angelo (David August)

note: 4sensualité et introspection Bastien - 22 février 2019

David August mélange naturellement la sensualité du sud (il est d'origine italienne) et l'introspection nordique (il habite à Hambourg) dans cette techno atmosphérique que ne renierait sans doute pas son possible grand frère spirituel Nicolas Jaar.

Landfall (Laurie Anderson)

note: 4Poésie climatique Bastien - 29 décembre 2018

Aidée d’un logiciel générant des textes à partir de notes de musiques, la voix hypnotique de cette avant-gardiste des années 80 déclame une mystérieuse poésie inspirée du cyclone Sandy qui provoqua de lourds dégâts en 2012. Le Kronos Quartet laisse pleuvoir ses cordes sur cet album qui s’écoute bien à l’abri, en contemplant l’orage.

The loneliest girl (Princess Chelsea)

note: 4Kiwi pop Bastien - 29 décembre 2018

Vous avez peut-être déjà entendu cette princesse en duo avec Jonathan Bree sur le tube "Just a cigarette" ou au sein du groupe The Brunettes. En solo, elle distille toujours un pop sucrée, espiègle et faussement naïve.

Black noise 2084 (Khalab)

note: 4afro-futurisme Bastien - 30 novembre 2018

Black noise 2084 est un disque qui porte bien son nom car c’est effectivement de bruit noir du futur dont il s’agit ici. Mais comme le dirait Griselidis Real, le noir est une couleur. Et ce bruit du futur résonne comme une pulsation du fond des âges. Amateurs des pianos à doigts de Konono n°1 ou du jazz brûlant du groupe The Comet is coming, cet album est pour vous !
Derrière ce projet, il y a Khalab, un DJ producteur italien qui convoque une floppée d’invités inspirés : la poétesse afro-américiane Tenesha the Wordsmith, le musicien italo-burkinabé Gabin Dabiré, le joueur de kologo ghanéen Prince Buju et deux figures de la scène afrojazz londonienne : Tamar Osborn Collocutor et Shabaka Hutchings. Mais ce n’est pas tout, car Khalab est aussi connecté à ces compatriotes Clap Clap !, fabuleux duo afrofuturiste qui mélange techno primitive et collectage sonore.

The much much how how and I (Cosmo Sheldrake)

note: 4kaleidoscope Bastien - 30 novembre 2018

Comme beaucoup de musiciens de sa génération, Cosmo Sheldrake adore parcourir le monde en enregistrant des sons : un chien qui aboie, des gars qui empilent des planches, un vol de mouette : il mélangera tout ça pour en faire de petites symphonies qui ont le goût de l’enfance et de l’émerveillement, naïves et virtuoses à la fois. Londonien élevé par un biologiste et une prof de chant, le jeune Cosmo ira aussi trainer ses oreilles à la Nouvelle Orléans et en rapportera d’étonnantes orchestrations aux allures de fanfares à paillettes.
Un disque enchanté !

Disques Debs International, vol. 1 (Daniel Forestal Et Sa Guitare)

note: 4Guadeloupe vintage Bastien - 30 novembre 2018

une merveilleuse compilation de musiques antillaises enregistrées entre 1960 et 1972 par l’infatigable Henri Debs, qui édita pendant cinquante ans 200 albums de biguine, boléro, zouk ou reggae d’artistes de Martinique et de Guadeloupe. Ce disque est un ensemble de savoureuses chroniques de la vie créole des années 60, comme en témoigne cette chanson de ce professeur de lettres et de musique guadeloupéen, Daniel Forestal et sa guitare qui interprète « Ces p’tits je t’aime »

Certaines ruines (Cyril Cyril)

note: 4le feu au lac Bastien - 30 novembre 2018

C’est bien à deux Cyril qu’on a à faire ici. Cyril Yeterian a fait connaître sa musique au sein de Mama Rosin, groupe de rock vaudou cajun diablement efficace. Il est également patron de Bongo Joe, un des disquaires et label les plus inspirés du moment. L’autre Cyril, Cyril Bondi, explore les bordures du son avec l’insub meta orchestra et de la transe avec le génial projet La Tène qui mêle vièle à roue, harmonium et percussions. La rencontre des deux genevois se transforme en chansons psychédéliques, à la fois primitives et intemporelles, dont la poésie oscille entre collapsologie et résilience, au son du banjo, mélodéon, grosse caisse, grelos et noix tropicales.

The Colundi sequence, vol.2 (Aleksi Perala)

note: 5lumière du nord Bastien - 30 novembre 2018

Aleksi Perälä est un artiste finlandais basé à Londres qui compose depuis plus de 20 ans de la musique pour le label d’Aphex Twin, Rephlex records. Fasciné par les rapports qu’entretiennent le corps, l’esprit et la technologie, il met au point avec un acolyte un système d’accords micro tonals nommé colundi, s’inspirant de théories mathématiques, musicales et philosophiques. Il en résulte une musique plus hypnotique que dansante mais qui développe des rythmes asymétriques et des couleurs troublantes, pouvant évoquer des accords africains ou asiatiques.
Deuxième volume d’un projet qui en comptera 21, cet album mystico-futuriste s’écoute comme on regarderait un aurore boréale, on ne comprend pas bien comment ça marche mais on se laisse porter par la beauté magique du phénomène.

Ko Shin Moon (Ko Shin Moon)

note: 4Brouiller les frontières Bastien - 9 octobre 2018

Un voyage modulaire disco-cosmique de la Grèce vers la Thaïlande, en passant par la Syrie et l’Afghanistan où les instruments traditionnels (oud, saz, tambur, rubab…) se mêlent à des machines analogiques et enregistrements de terrain.

Loveplaydance (Toshio Matsuura)

note: 4nonfuture jazz Bastien - 30 août 2018

DJ japonais influent de la scène acid jazz des années 90, Toshio Matsuura rassemble une belle brochette de jazzmen londoniens autour d'un projet de reprises de Flying Lotus, Carl Craig, Roni Size ou Kruder & Dorfmeister. Contrairement au jazz du futur annoncé, l'ensemble sonne comme un hommage agréablement vintage à la musique électronique des années 2000

Sleepwalking (Jonathan Bree)

note: 5pop mystérieuse et superbe Bastien - 24 août 2018

Il se dégage un délicieux sentiment composite de cette pop néozélandaise désabusée. Un chanteur masqué distille de sa voix assoupie des mélodies troublantes entourées de cordes et glockenspiels hérités d'une inspiration baroque décatie des années 60. Encore !

La contra ola (Esplendor Geometrico)

note: 4Vague de froid sur l'Espagne Bastien - 24 août 2018

La contra ola - contre-vague, est une surprenante compilation de cold wave venue des quatre coins de l'Espagne (y compris de Ténérife), qui donne un aperçu de cette pop synthétique à l'esprit punk, remplie de l'énergie de la désillusion des années 80

Taitu (Ernesto Chahoud)

note: 5la sueur des clubs d'Addis-Abeba Bastien - 4 août 2018

Une sélection impeccable de 45 tours de la grande époque de la musique éthiopienne des années 70, remplie de voix vibrantes et de rythmiques effrénées.

Doctor do something (KéPA)

note: 5Skate blues Bastien - 2 août 2018

Après s'être usé les tibias avec son skate aux quatre coins du monde, Sébastien Duverdier - alias Képa, se met à user ses doigts sur une guitare électroacoustique et il en sort un blues rustique et contagieux qui donne envie de dormir à la belle étoile.

Book of rhapsodies, vol. 2 (Ghost Train Orchestra)

note: 4Jazz de cartoon Bastien - 20 avril 2018

Brian Carpenter, fondateur du Ghost train orchestra a redécouvert la musique des années 20-30 et s’est mis à transcrire des 78 tours pour big band survolté. Il en résulte un jazz hyper imagé à l’humour irrésistible, évoquant des atmosphères rétro au charme élégant et décalé.

Est-ce que tu vois le tigre ? (Le Roi Angus)

note: 4Séduisante pop Bastien - 20 avril 2018

De la pop suisse chantée en français, enregistrée à Istanbul, dont la poésie, emprunte d’une fausse naïveté, côtoie d’élégants arrangements amples et psychédéliques.

Modern egyptian music (Al Massrieen)

note: 5disco égyptien Bastien - 5 janvier 2018

Le label Habibi Funk fouille avec ardeur vinyles et surtout cassettes du monde arabe et réédite pour notre plus grand plaisir cette merveille de disco égyptien de la fin des années 70, avec un livret bien documenté sur ce groupe méconnu en dehors de son pays (et toutes les paroles des chansons sont traduites !)

Le Disque qui parle (Philippe Baudouin)

note: 5Curiosités sonores Bastien - 26 décembre 2017

Cette compilation de pochettes de disques-vinyles chinés au hasard des vide-greniers peut sembler incongrue de prime-abord, mais c’est finalement tout un pan de l’édition phonographique qui se révèle : la musique fonctionnelle. En effet, ces disques sont tous destinés à une fonction clairement définie : éducation, relaxation, divertissement, publicité, médecine, politique ou érotisme, un portrait sonore de la France des années 60-70 en quelque sorte.

Chinese folk songs (Lily Chao)

note: 4Pop mandarine Bastien - 26 décembre 2017

Une réédition inattendue d'un album de la chanteuse Lily Chao, star chinoise des années 60 alliant mélodies folk et orchestration pop-rock. Malgré un parcours de vie tragique, ses tubes oscillent entre de bouleversantes ballades romantiques et d’enjouées rengaines sautillantes.

Quazarz vs the jealous machines (Shabazz Palaces)

note: 4Hip-hop futuriste Bastien - 26 décembre 2017

Rythmes et mélodies digitales, textes cosmiques, le duo de Seattle pourrait être au hip-hop, ce que Sun Ra fût au jazz : un ovni

Mistakes on purpose (Girma Bèyènè)

note: 4Talentueux pépé de l’ethio-jazz Bastien - 26 décembre 2017

Girma Bèyènè, chanteur ethiopien à succès des années 60 à la voix douce et profonde, remet le couvert avec le groupe AkaléWubé, fer de lance de la scène française d’éthio-jazz.
En concert le 3 février 2018 à la cité de la musique de Romans !

Zabad (Sabil)

note: 4En route Bastien - 26 décembre 2017

Un album virtuose de musique arabe ou le duo Sabîl (oud et percussions) est rejoint par une profonde contrebasse et un exquis buzuq. Comme le laisse présager le titre de l’album, la musique de Zabad (l’écume), contemplative ou dansante, s’écoute comme on regarde un paysage.

Step off (ESG)

note: 5cold groove Bastien - 24 août 2017

Quatre soeurs du Bronx à la fin des années 70 ont réussi à synthétiser différents genres de l'époque (funk, hip hop, no wave) pour générer une musique simple et habitée, alliant résonnances mélancoliques et grooves irrésistibles

Yo amaneci (Andres Landero)

note: 5cumbia colombienne Bastien - 24 août 2017

une sélection impeccable de chansons entêtantes du roi de la cumbia au large sourire (communicatif)

Around félicité (Kasai All Stars)

note: 5Kinshasa en ébullition Bastien - 23 août 2017

L'immense et multiple ville de Kinshasa bouillonne d'une énergie musicale fulgurante. Dans le merveilleux film d'Alain Gomis, la musique sacrée d'Arvo Pärt interprété par l'Orchestre symphonique Kibanguiste croise la lutherie sauvage et électrique du Kasai Allstar. Un disque de remixes par des pointures de la scène électronique redouble le plaisir (Ramzi, Clap Clap, Daedelus...). Une bande-son contrastée et intensément vivante !

Mario batkovic (Mario Batkovic)

note: 4Vaste accordéon Bastien - 23 août 2017

La virtuosité de Mario Batkovic sert une musique édifiante qui évoque volontiers Philip Glass ou Colin Stetson par l'exploration de textures de son instrument, tout en gardant une grande puissance mélodique

Floa (Mammal Hands)

note: 4Survoler la campagne anglaise Bastien - 23 août 2017

Un trio anglais qui allie la douceur des accords pop aux envolées jazz romantiques qui pourrait rappeler avec bonheur Cinematic Orchestra. Il faut décidément surveiller le label Godwana Records ! (Gogo Penguin, Matthew Halsall, Portico Quartet...)

Emanation (Shahin Novrasli)

note: 4Jazz du Caucase Bastien - 23 août 2017

L'art oriental de l'improvisation au service d'un jazz occidental fougueux et inventif

Danse (Colin Vallon)

note: 5Une mélodieuse introspection Bastien - 23 août 2017

Un piano, une contrebasse et une batterie animés par des virtuoses et enregistrés avec toute la délicatesse et l'attention au silence du perfectionniste label ECM. Un album mélodieux et ample avec une forte puissance méditative

Lior Shoov (Lior Shoov)

note: 5douceur universelle et sauvage Bastien - 15 juin 2017

Pour avoir vécu plusieurs de ses concerts, l'enregistrement d'un disque de Lior Shoov, performeuse clownesque polyglotte, ne s'annonçait pas comme une évidence. Mais le défi a été relevé avec justesse, porté par les arrangement de Grégoire Gensse et de nombreux musiciens talentueux. Ensembles de cordes, flûtes, cuivres, évoquent parfois les orchestrations de Sufjan Stevens, et relaient la voix sauvage de cette chanteuse qui semble à même de converser avec n'importe quel être vivant, accompagnée du délicieux hang, ukulélé, kalimba, ou autres percussions corporelles.
Un disque bienfaisant !

I'm not talkin' (Mose Allison)

note: 5Quirky jazz Bastien - 28 avril 2017

un figure singulière du jazz, à la musique empreinte de blues et rhythm and blues, qui, par son incroyable swing et humour désenchanté, influença bon nombre de musiciens de son époque et des suivantes (Yardbirds, Pete Townshend, Tom Waits, ou même les Pixies !)

Hustle! Reggae disco (Blood Sisters)

note: 4Reggae disco Bastien - 21 avril 2017

Upside down, Rappers delight, Ring my bell... autant de classiques des dancefloors des années 80 qui prennent une nouvelle couleur avec cette compilation jouissive de l'infatigable label Soul Jazz Records !

Dakhla sahara session (Cheveu)

note: 4guitares rock et synthés du désert Bastien - 21 avril 2017

Une rencontre énergique entre un trio electro-punk français et un groupe traditionnel électrifié qui a pour habitude d'animer des mariages dans le Sahara occidental.

Al jamilat (Yasmine Hamdan)

note: 3dream pop orientale Bastien - 21 avril 2017

Depuis que j'ai entendu chanter Yasmina Hamdan dans un film de Jim Jarmush, je ne peux m'empêcher de lui trouver un charme noble et désenchanté. Il se dégage pourtant de ce disque pop une résilience éthérée qui évoque de manière réjouissante les origines libanaises de cette icône atypique de la musique arabe.

Spiritual jazz, vol. 7 (Maurice McIntyre)

note: 4Ferveur orientale Bastien - 13 avril 2017

Encore une très belle compilation de la série "spiritual jazz" qui allie les rythmes africains aux modes orientaux, pour donner un jazz libéré, virtuose et voyageur.

Let them eat chaos (Kae Tempest)

note: 4la voix de Londres Bastien - 8 mars 2017

Kate Tempest écrit beaucoup de poésie, mais aussi des nouvelles et des pièces de théâtre. Les 45 pages qu'elle déclame avec un exquis accent londonien dans son disque sont fascinantes et portées par des instrumentations très efficaces produites par le talentueux Dan Carey.

The quirky lost tapes : 1993-95 (El'blaszcyk Rock Band Himself)

note: 5uchronie rock and roll Bastien - 20 janvier 2017

du rock belge bricolé, synthétique, absurde, irrévérencieux et rétro-futuriste : jouissif en somme.

Space echo (Antonio Sanches)

note: 5le mystère de la joie triste Bastien - 20 janvier 2017

La musique du Cap-Vert est souvent mélancolique, mais avec un arrivage de synthétiseurs et l'influence de la funk des années 60, la tristesse donne terriblement envie de danser !

Popcorn heartbreak 1958-1964 (Jay Strongman)

note: 5Emballer au drive-in Bastien - 20 janvier 2017

Une délicieuse compilation de rhythm and blues emblématique de l'Amérique fantasmée des années 50, qui préfigure avec classe ce qui deviendra la soul music

Schaum (Masayoshi Fujita)

note: 5Des lianes et du béton Bastien - 1 décembre 2016

Les synthétiseurs et sampleurs de l'allemand Jan Jelinek s'interpénètrent avec précaution aux sons du vibraphone du japonais Masayoshi Fujita.
Un disque ambient délicat, minimaliste et hyponotique, comme une toute petite porte laissant entre-apercevoir une jungle immense et luxuriante.

The fallen by watch bird (Weaver, Jane)

note: 5folk crépusculaire des confins de l'Angleterre Bastien - 22 novembre 2016

Ambiances magiques, voix surgies du fond des bois ; ce disque de pop entre chien et loup ravira les adeptes du groupe Broadcast ou des productions des labels Ghostbox et Folklore Tapes

Channel the spirit (The Comet is Coming)

note: 4aventure spatiale Bastien - 16 septembre 2016

Expérimental et entraînant, un exemple exaltant de jazz-rock anglais aventureux, psychédélique et futuriste, dont la fougue est comparable à celle de leurs compatriotes Sons of Kemet

Tony Hymas joue Léo Ferré (Tony Hymas)

note: 4Piano solo Bastien - 16 septembre 2016

Collaborateur virtuose et tous azimuts (Jeff Beck, Philippe Sarde, Michel Portal...) Tony Hymas joue Léo Ferré au piano solo et nous promène avec émotion d'un bout à l'autre de ce beau disque

Tam... Tam... Tam...! Reimagined (Gilles Peterson)

note: 4sambatronique Bastien - 16 septembre 2016

Gilles Peterson passe à la moulinette l'indémodable disque Tam...Tam...Tam de José Prates (1958) en passant par toutes les couleurs des productions électroniques actuelles (dub, breakbeat, bass music...) et fait résonner sambas et mambos dans une nouvelle dimension. Tout ça vous fera également redécouvrir avec bonheur le disque original.

Art is trash (Francisco de Pajaro)

note: 5art poubelle Bastien - 28 juillet 2016

De l'art de rue simple, ingénieux, brut et jouissif

Self mythology (Lucy)

note: 5techno primitive Bastien - 22 juillet 2016

Un incroyable album de techno où la transe rituelle fait écho aux émissions de poussières stellaires

Under the sun (Mark Pritchard)

note: 5ambient Bastien - 22 juillet 2016

De l'ambient futuriste venue d'Australie qui pourrait faire penser à un disque de Moondog envoyé dans l'espace et décrypté par un lecteur extra-terrestre

The hermetic organ, vol. 4 (John Zorn)

note: 5orgue terrifiant Bastien - 22 juillet 2016

Enregistré à minuit le soir d'Halloween sur les plus grandes orgues de New-York, les improvisations de John Zorn imposent un puissant climax vibratoire.

Lunar love (Mop Mop)

note: 5groove irrésistible Bastien - 22 juillet 2016

Un album de soul jazz exotique (steel drum, hang, marimba, rythmes d'outremer) produit avec profondeur, élégance et décontraction.

Tantz ! (Sirba Octet)

note: 5klezmerveilleux Bastien - 22 juillet 2016

Un ensemble virtuose où une clarinette glisse entre cordes frottées (violons, alto, violoncelle, contrebasse) et frappées (cymbalum, piano).

Under the bright light (Modern eleven)

note: 4Rennes-Berlin Bastien - 22 juillet 2016

Un projet en clair obscur de techno mentale et minimale du rennais Coldgeist.

Luxe (Stranded Horse)

note: 5kora folk Bastien - 22 juillet 2016

Un album émouvant où la guitare folk s'accorde à la harpe africaine dans des mélodies transcontinentales lumineuses.

Into forever (Matthew Halsall)

note: 4soul-jazz Bastien - 7 juillet 2016

Un ensemble de jazz anglais classieux, lumineux et spirituel

We be all africans (Idris Ackamoor)

note: 4afro-space jazz universel Bastien - 7 juillet 2016

Flûte, basse, violon, cuivres, percussions et voix relient les années 70 au futur pour cet album d'afrobeat cosmique

Words unspoken, acts undone (CW/A)

note: 5entre gravité et impesanteur Bastien - 5 juillet 2016

Issu d'une collaboration de deux italiens (Clockwork et Atavism) sur l'actif label milanais Parachute Records, cet album de techno stimulant pour le corps comme pour l'esprit peut rappeler avec bonheur les premières productions d'Aphex Twin et de l'écurie Warp.

Oeuvre non trouvée

note: 5science-fiction sentimentale Bastien - 16 septembre 2015

L'élégance graphique de l'italien Manuele Fior sert à merveille cette histoire qui mêle amour libre, télépathie et anticipation

Magik sunset (Psychemagik)

note: 4hippy acid folk genius Bastien - 15 septembre 2015

un concentré de couchers de soleil des années 70, extraits de l'incommensurable collection de disques du duo Psychemagik

Arcanum (Andreas Schaerer)

note: 5Exutoire et sensible Bastien - 12 mai 2015

Voix et percussion s'entrechoquent et s'harmonisent, alternant free jazz de cartoon et plages méditatives

Maghreb Lyon (Mokhtar Mezhoud)

note: 4blues urbain Bastien - 7 janvier 2015

Un fabuleux travail de collectage du Centre des musiques traditionnelles en Rhône Alpes, qui a sélectionné et numérisé les incroyables cassettes éditées dans les années 70 et 80 dans le quartier de la Guillotière à Lyon. Ecoutez le titre d'Omar El Maghrebi "J'en ai marre !"

Magnetica (Quantic)

note: 4mondialisation positive Bastien - 7 janvier 2015

Cet anglais vivant en Colombie cristallise avec bonheur les musiques tropicales mondiales redécouvertes cette dernière décennie, du jazz ethiopien aux cumbias sud américaines en passant par le funk carribéen et le kuduro angolais

Dallas buyers club (Jean-Marc Vallée)

note: 4hard-boiled Bastien - 6 janvier 2015

L’adversité physique, l’horreur pharmaceutique et le cynisme économique des années 80 rassemblent les performances incroyables de Matthew McConnaughey et Jared Leto qui campent respectivement un cowboy dégénéré et un travesti sur la brèche. On est finalement pas très loin de personnages « dur-à-cuire » sortis de Requiem for a dream et True Detective

The 25th Day of December (Staple Singers)

note: 4Noël gospel Bastien - 15 octobre 2014

Tour à tour méditatifs ou exaltés, ces gospels accompagné d'une guitare électrique vibrante, orgue et batterie sont bien envoûtants

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